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dimanche 28 juillet 2019

Petits meurtres au Caire, par Olivier Barde-Cabuçon #chroniquelecture


Fiche technique :

Auteur : Olivier Barde-Cabuçon
Titre : Petits meurtres au Caire
Série / Volume : Commissaire aux morts étranges, volume 8
Editeur / Collection : Actes Sud / Actes noirs
Nombre de pages : 368
Date de parution : Juin 2019


Quatrième de couverture :

Coursés par un navire barbaresque alors qu’ils quittent Venise, le commissaire aux morts étranges et son père, le moine hérétique, font naufrage et sont séparés. Le moine se retrouve prisonnier de l’île de la mystérieuse Calypso, et le chevalier de Volnay est emmené comme esclave au Caire ! Il y est retenu dans l’étrange demeure d’une princesse mamelouke adepte des dieux anciens, et de ses trois suivantes orientales au comportement singulier. Tandis que son père fait tout pour se précipiter à son secours, on découvre dans la maison de la princesse les corps de deux amants, visiblement morts au milieu de leurs ébats. Meurtre ou suicide ?
Les deux hommes se voient confier l’enquête avec, pour enjeu, l’affranchissement de Volnay. Dans l’Égypte colorée du Coran et sensuelle des Mille et Une Nuits se présente à eux une affaire des plus retorses. Au Caire, où les rapports de force et d’autorité sont inversés, maîtres et esclaves ne sont pas forcément ce qu’ils paraissent…
À travers la rencontre, toujours actuelle, de l’Orient et de l’Occident, Olivier Barde-Cabuçon nous offre la plus inattendue et la plus dépaysante des enquêtes du commissaire aux morts étranges.


Avis :

Connaissez-vous les enquêtes du Commissaire aux morts étranges ? Cette série de romans policiers historiques me tient en haleine depuis plus de sept ans. J'attends toujours la suite avec beaucoup d'impatience et je m'en délecte, année après année, sans jamais m'en lasser. Tout, dans ces romans d'Olivier Barde-Cabuçon, me plonge dans un plaisir sans fin : la reconstitution de la vie quotidienne au XVIIIème siècle, les intrigues tortueuses à souhait, les enquêtes que je tente de résoudre en même temps que les héros, le style de l'auteur, travaillé et agréable à lire, et surtout les personnages extrêmement attachants dont j'aime suivre les évolutions.

Ce huitième opus des aventures du chevalier de Volnay et du moine hérétique ne déroge pas à la règle : je l'ai beaucoup aimé, même si ce n'est pas le meilleur tome de la série selon moi ! La découverte de l'Egypte ottomane, de son organisation politique et sociétale, est réellement dépaysante, j'ai beaucoup appris lors de cette lecture. Les contes des Mille et une nuits et les survivances des anciens rites antiques se mêlent aux préceptes du Coran pour nos deux enquêteurs qui ont fort à faire pour résoudre un double meurtre et se sortir d'un mauvais pas... C'est intelligent, surprenant et passionnant. L'intrigue est compliquée (un peu trop peut-être ?), les personnages sont complexes et attachants comme il se doit, et tout amateur d'histoire et de littérature classique se régalera des références et anecdotes présentes dans le roman. 

Si vous connaissez cette série, Petits meurtres au Caire devrait vous plaire, ne serait-ce que pour les mésaventures des deux héros. Si vous ne connaissez pas encore les enquêtes du Commissaire aux morts étranges, je ne saurais que vous conseiller de commencer par le premier tome, Casanova et la femme sans visage, qui vous rendra très certainement accro. Pour ma part, vous vous en doutez, j'attends impatiemment la suite des aventures du moine et du chevalier...




jeudi 31 mai 2018

Le fruit de ma colère, de Mehdy Brunet

Fiche technique :
 
Auteur : Mehdy Brunet
Titre : Le fruit de ma colère
Editeur / Collection : Taurnada éditions / Thriller
Nombre de pages : 225
Date de parution : Mars 2018
 
 
Quatrième de couverture :
 
Le jour où Ackerman vient demander de l'aide à Josey Kowalsky, le compte à rebours a déjà commencé.
Il faut faire vite, agir rapidement.
Josey n'hésite pas un seul instant à venir au secours de cet homme qui, par le passé, a su le comprendre.
Ensemble, ils vont découvrir que la colère et la vengeance peuvent prendre bien des visages.
Et s'il était déjà trop tard ?
 
 
Avis :
 
Âmes sensibles s'abstenir ! Dès les premières lignes, le ton est donné : ce thriller va être violent, trèèès violent ! Enlèvements, tortures, mutilations, exécutions, rien ne sera épargné au lecteur comme à certains personnages du roman.
 
L'idée générale du roman est excellente, je ne vais pas vous en parler pour vous laisser le plaisir de la découverte mais sachez que c'est plutôt original et bien mené. Les personnages sont crédibles, on comprend bien leurs motivations, qu'ils soient du côté des "gentils" ou des "méchants". L'alchimie entre les deux personnages principaux fonctionne bien ; ils sont apparus dans le précédent roman de Medhy Brunet, Sans raison... mais si - comme moi - vous ne l'avez pas lu cela ne pose pas de problème de compréhension, tout ce que vous devez savoir est dévoilé petit à petit dans le texte.
Le fruit de ma colère est une lecture détente riche en action et en suspense. Il y a une enquête (officieuse) difficile, des courses poursuites, des fusillades, des retournements de situation et des surprises jusqu'aux dernières lignes. En lisant ces pages, j'ai eu l'impression de regarder un bon film d'action : tout y était, rien ne manquait. L'écriture simple et visuelle de Medhy Brunet a fait mouche, je me suis régalée avec cette lecture. Mon principal regret ? Le dénouement un peu précipité, j'aurais apprécié quelques pages supplémentaires...
 
Medhy Brunet est un auteur à découvrir sans hésiter. Le fruit de ma colère est noir, violent, il renvoie à des idées et à des émotions que l'on aimerait laisser enfouies au plus profond de soi... Alors forcément, maintenant j'ai hâte de lire son premier roman, Sans raison..., dont les critiques sont majoritairement élogieuses.



mercredi 9 mai 2018

Le vase rose, par Eric Oliva

Fiche technique :

Auteur : Eric Oliva
Titre : Le vase rose
Editeur / Collection : Taurnada éditions / Thriller
Nombre de pages : 232
Date de parution : Mai 2018


Quatrième de couverture :

Et si votre pire cauchemar devenait réalité ?
Quand votre vie bascule, vous avez le choix : sombrer dans le chagrin ou tout faire pour vous relever.
Frédéric Caussois a choisi.
Pour lui, aucun compromis, il doit savoir, connaître la vérité.


Avis :

Une fois de plus, les éditions Taurnada m'ont fait passer un excellent moment de lecture ! Je ne connaissais pas encore l'auteur Eric Oliva et Le vase rose me l'a fait découvrir pour mon plus grand plaisir.

Le vase rose, c'est la dernière nouvelle du Petit Nicolas que lira Frédéric à son jeune fils Tao pour l'endormir. Car Tao va mourir, dans d'atroce souffrances, empoisonné par un médicament administré par son père. Un médicament que le jeune garçon avait l'habitude de prendre et que son père venait d'acheter à la pharmacie... Un temps suspecté puis innocenté, au fond du gouffre, anéanti par la douleur, les cachets et l'alcool, Frédéric ne doit son salut qu'à une seule idée : trouver qui est responsable de la mort de son enfant. Car le médicament n'a pas été empoisonné au hasard, il en est persuadé !

J'ai adoré ce roman policier du début à la fin. Dès les premières pages, l'auteur arrive à captiver le lecteur avec les petits riens de la vie quotidienne, et ce jusqu'à ce que le drame arrive. Impossible alors de lâcher le roman avant de connaitre le dénouement... Et quel dénouement, l'auteur m'a bluffée ! Tout est parfaitement maîtrisé, le lecteur va de surprises en révélations en suivant l'enquête menée par Frédéric, exaspéré par l'inertie de la gendarmerie. Et nous voilà à chercher qui est coupable en même temps que le personnage principal, échafaudant des théories au fur et à mesure des rencontres fortuites ou planifiées. Je ne dirais pas quel est le début de piste pour ne rien vous dévoiler, mais sachez que cela pourrait potentiellement arriver à tout le monde.
Les personnages sont vraiment attachants, en particulier Frédéric pour qui j'ai ressenti beaucoup d'empathie. Tous pourraient être nos voisins, nos amis. Il n'y a aucun surhomme dans cette histoire, juste des gens comme nous confrontés aux dures réalités de la vie. L'ambiance de petit bourg rural est bien retranscrite, de même que le quotidien de la brigade de gendarmerie. La lecture est agréable, facile, l'alternance entre les moments d'action, le suspense et l'introspection du personnage est très bien dosée. Bref je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.

Je vous recommande chaudement cette lecture si vous aimez les personnages attachants et les enquêtes bien ficelées se déroulant dans un environnement quotidien. Pour ma part Le vase rose m'a conquise, et je sais que je lirais les autres romans d'Eric Oliva sans aucune hésitation.



vendredi 23 mars 2018

Le carnaval des vampires, par Olivier Barde-Cabuçon

Fiche technique :

Auteur : Olivier Barde-Cabuçon
Titre : Le carnaval des vampires
Série / Volume : Commissaire aux morts étranges, volume 7
Editeur / Collection : Actes Sud / Actes noirs
Nombre de pages : 384
Date de parution : Mars 2018


Quatrième de couverture :

Commissaire aux morts étranges, le chevalier de Volnay a la charge d’élucider les cas de morts les plus mystérieux de la ville de Paris. Mais une affaire précédente l’ayant contraint à fuir la France avec son père et assistant, le moine hérétique, il se réfugie à Venise.
Les deux hommes y retrouvent la jeune Violetta, devenue intendante d’un palais vénitien abandonné où de curieux événements se produisent la nuit venue. Cependant, des faits bien plus étranges ont cours dans la cité d’ombres et de lumières. Au petit matin, des corps sont découverts vidés de leur sang, et des gens disparaissent. Paniquée, la population profane les cimetières pour brûler des cadavres après leur avoir percé le cœur. Les pouvoirs en place s’inquiètent d’autant plus que le carnaval va débuter…
Experte en vampirisme, la belle Maddalena Corvinus en est convaincue : les créatures de la nuit ont envahi la Sérénissime. Dans une Venise fantomatique et sa lagune crépusculaire, Olivier Barde-Cabuçon trousse un roman d’atmosphère gothique, original et haletant, et jette ses deux enquêteurs dans leur affaire policière la plus sanglante…


Avis :

Celles et ceux qui me lisent depuis longtemps le savent : j'adore les enquêtes du Commissaire aux morts étranges ! Année après année, j'attends avec impatience de pouvoir retrouver le chevalier de Volnay et le moine hérétique. Et vu la manière dont le précédent volume s'était terminé, autant vous dire que je n'ai pas trainé pour lire Le carnaval des vampires. Je l'ai dévoré d'une traite, emportée dans un tourbillon d'actions et de révélations. J'ai adoré ce roman, à mon humble avis encore meilleur que les précédents et, vous vous en doutez, j'ai hâte de lire la suite !

Si vous ne connaissez pas les enquêtes du Commissaire aux morts étranges, surtout ne lisez pas les paragraphes suivants. Allez faire un tour en librairie ou en bibliothèque, et repartez avec Casanova et la femme sans visage, le premier volume de la série. Je vous garantis que vous allez aimer. Il y a tout dans cette série : des personnages charismatiques et attachants, des enquêtes bien ficelées, du mystère et du suspense, mais également une (re)découverte extrêmement vivante d'un XVIIIème siècle riche et passionnant. Les enquêtes sont indépendantes les unes des autres, mais l'évolution des principaux personnages est continue de volume en volume et ce serait vraiment dommage de passer à côté en ne commençant pas par le début de la série...

Si vous avez lu les précédents volumes, vous savez à quoi vous attendre : une intrigue complexe et passionnante, une immersion réussie dans le XVIIIème siècle, des personnages forts et attachants...
J'ai adoré retrouver le moine et le chevalier de Volnay à Venise, l'atmosphère est tellement différente de Paris ! Entre l'excitation du carnaval et l'effroi causé par les morts qui sortent de leurs tombeaux, la ville vacille sur ses fondations. L'ambiance est pesante, électrique, il suffit d'un rien pour mettre le feu aux poudres. Embarqués dans une enquête dont les enjeux les dépassent, entre manipulations et jeux de pouvoir, nos deux héros vont devoir choisir à qui accorder leur confiance.
Le style d'Olivier Barde-Cabuçon est très agréable à lire. Son récit est fouillé et bien documenté. Sans m'en rendre compte, j'ai beaucoup appris sur l'histoire de Venise et sur les mythes vampiriques pendant cette lecture. Les descriptions sont bien dosées, les dialogues sonnent juste, le mystère et le suspense sont constants, jusqu'aux dernières lignes.

Je n'en dirais pas plus pour ne pas dévoiler l'intrigue, mais sachez que j'ai pris énormément de plaisir avec Le carnaval des vampires, c'est mon premier coup de cœur de l'année ! J'ai beau chercher, je ne trouve rien à lui reprocher. Même la couverture est magnifique. L'illustration de Natalie Shau colle parfaitement bien avec l'atmosphère du roman. Une réussite, de la première à la dernière page !



 

dimanche 4 mars 2018

La chute d'un auteur, par Catherine Espinasse

Fiche technique :

Auteur : Catherine Espinasse
Titre : La chute d'un auteur
Editeur : In Octavo éditions
Nombre de pages : 175
Date de parution : Février 2018


Quatrième de couverture :

Une châtelaine organise annuellement dans sa demeure du Cotentin un colloque sur un écrivain contemporain, accueillant ainsi de prestigieux universitaires et des experts de la littérature pour l’analyse de l’œuvre de l’auteur dont la présence est bien entendu requise.
Peu de temps après l’arrivée nocturne des participants, l’auteur disparaît. Valentine, la jeune femme de chambre, découvre son corps au fond de la douve...
Accident dû à un manque d’éclairage extérieur ? Meurtre commis dans l’obscurité ? La commissaire chargée de l’enquête va tenter d’apporter des éléments de réponse à ces questions en interrogeant l’ensemble du personnel, la maîtresse des lieux ainsi que les participants au colloque.
Ce roman n'est pas seulement une enquête policière, il est aussi une peinture de mœurs mettant en scène d’une part, l’élite intellectuelle et d’autre part les villageois.
Des rapports de classe, que complexifient à la fois l’influence du passé et le futur escompté, démontrant la difficulté de décrypter le présent.


Avis :

Pour son premier roman, la psychosociologue et metteure en scène Catherine Espinasse s'en sort plutôt bien. Tout n'est pas parfait, mais il n'y a là rien de rédhibitoire, du moins en ce qui me concerne. J'ai passé un moment agréable avec ce roman policier, et c'est le principal.

La chute d'un auteur est un roman policier de facture assez classique. Un lieu clos, un cadavre, des suspects... Aucune extravagance, Catherine Espinasse s'en tient à l'essentiel. S'agit-il d'un accident, d'un suicide ou d'un meurtre ? Dans ce dernier cas de figure qui serait le coupable et quelles seraient ses motivations ? A la manière d'un épisode de Columbo, le lecteur connait le "pourquoi ?" et le "comment ?" assez rapidement, dès le premier tiers du roman ; reste alors à découvrir si la vérité apparaitra au grand jour ou non...
J'ai bien aimé le cadre du roman : un colloque littéraire. Il est prétexte à une étude des mœurs, avec d'un côté les participants, dignes représentants d'un milieu intellectuel et universitaire parisien, et de l'autre côté les employés du château, venant d'un milieu provincial et villageois. Cette opposition de repères et de valeurs entre les différents milieux est vraiment intéressante. Les personnages sont pour la plupart sympathiques. J'ai apprécié de les découvrir peu à peu, au fil des pages. Je leur reprocherais par contre un manque de profondeur, à mon avis dû au nombre de pages assez faible. De même l'enquête est assez succincte, quelques questions de la part de la commissaire, un peu de réflexion et puis c'est tout ; ne vous attendez pas à des scènes d'autopsie, des courses poursuites ou des révélations fracassantes, tout reste dans la mesure et le feutré. Les secrets enterrés depuis des années remontent doucement à la surface, d'eux-même, sans fracas. Seule la chute du roman révèle une véritable surprise, que j'ai bien appréciée.
Il y a un point qui m'a dérangée pendant ma lecture : le style de l'auteur. Les phrases sont parfois assez longues, ce qui en soit ne me pose pas de problème, mais les virgules sont souvent mal placées et cassent le rythme des phrases. C'est vraiment dommage car j'avais l'impression de buter sans cesse alors que le texte aurait pu couler calmement en moi ...
 
Merci aux éditions In Octavo pour ce service de presse qui m'a fait passer un bon moment de lecture.



mercredi 28 février 2018

De la terre dans la bouche, par Estelle Tharreau

Fiche technique :

Auteur : Estelle Tharreau
Titre : De la terre dans la bouche
Editeur / Collection : Taurnada éditions / Thriller
Nombre de pages : 250
Date de parution : Janvier 2018


Quatrième de couverture :

Les vieux de Mont-Éloi savent pourquoi ils s'aiment ou se détestent, même si les autres l'ignorent. La seule histoire à laquelle il faut croire est celle qu'ils ont écrite au musée de la Chênaie.
Elsa refusera cette vérité lorsque sa grand-mère lui léguera une maison perdue dans la forêt, à deux pas d'un village martyr.
Guerre. Occupation. Épuration.
Quarante années ne seront jamais suffisantes pour oublier et chasser les fantômes du passé !


Avis :

Second roman d'Estelle Tharreau que je lis, De la terre dans la bouche confirme ce que je pressentais déjà : Estelle Tharreau est un auteur à suivre sans hésiter !

Ce thriller a pour cadre Mont-Éloi, un petit village replié sur lui-même où tout le monde se connait et se surveille. L'héroïne n'y a jamais mis les pieds, mais elle hérite de sa grand-mère une petite maison isolée au fond des bois. Son arrivée va chambouler le fragile équilibre qui règne à Mont-Éloi, et faire resurgir des secrets enterrés depuis plus de quarante ans...

J'ai adoré ce roman. L'intrigue est très intéressante avec son lot de surprises, de secrets de famille et de vérités cachées. Les thèmes abordés relatifs à la seconde guerre mondiale apportent une dimension passionnante à l'histoire. Certains sont connus, tels que la collaboration, la résistance (qu'elle soit des premiers jours ou tardive) et l'épuration ; d'autres sont plus rarement abordés comme le contrôle médical et administratif de la prostitution. J'ai appris pas mal de choses grâce à cette lecture.
Les personnages sont crédibles et variés, leurs motivations se comprennent sans problème, même les pires. Le duo principal est attachant dans sa détermination à découvrir la vérité, j'ai pris beaucoup de plaisir à le voir évoluer.
La plume de l'auteur est très agréable à lire. Il y a un bon dosage entre action et introspection et il y a beaucoup de suspense, ce qui maintient l'intérêt tout au long de la lecture. L'atmosphère mise en place, oppressante, est bien retranscrite. La tension monte petit à petit, jusqu'au final inattendu. Et quel final !

Je vous conseille vivement De la terre dans la bouche, je vous garantis que vous allez passer un très bon moment. Je vous souhaite donc par avance une excellente lecture 😊



lundi 4 décembre 2017

Une vie exemplaire, de Jacob M. Appel

Fiche technique :

Auteur : Jacob M. Appel
Traducteur : Anne Renon
Titre : Une vie exemplaire
Editeur / Collection : Editions de La Martinière / Littérature
Nombre de pages : 286
Date de parution : Octobre 2017


Quatrième de couverture :

Jeune cardiologue éminent, père de deux adorables petites filles, le docteur Jeremy Balint est un homme qui a réussi sa vie. D'autres que lui, apprenant que leur femme dévouée les trompe depuis des années avec un collègue, se laisseraient emporter par la rage.
Pas Jeremy Balint.
Jeremy Balint va prendre son temps, car Jeremy Balint est un sociopathe. Avec méthode et patience, il va organiser l'élimination de son rival.
Et ce n'est que le début.
De nombreux romans mettent en scène des psychopathes, mais jamais un écrivain n'était parvenu à nous plonger avec autant d'acuité dans les arcanes de leur esprit. Jeremy Balint ne nous cache rien. Ne nous épargne rien. Il ne voit tout simplement pas le mal comme nous.


Avis :

Je tiens tout d'abord à remercier les Editions de La Martinière pour ce service de presse. Une vie exemplaire est un roman intéressant à plus d'un titre, et même si je m'attendais à quelque chose de plus palpitant au vu de la quatrième de couverture j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire.
 
Jacob M. Appel, romancier et nouvelliste américain, a exercé en tant que psychiatre à New York où il a été amené à collaborer avec les services de police. Il s'est servi de son expérience des sociopathes / psychopathes (les deux termes sont interchangeables) pour écrire ce roman qui nous plonge dans l'esprit d'un criminel à figure d'ange.
« Trop souvent, la littérature nous porte à imaginer que ces monstres d'immoralité évoluent en marge de la société, au plus bas de l'échelle, tel le Raskolnikov de Dostoïevski. Cependant, la révélation des derniers scandales financiers et autres systèmes de Ponzi nous a permis de prendre conscience que des personnes dénuées de sens moral gravitent aussi dans les hautes sphères du pouvoir, qu'il soit financier, législatif ou médical. Ils sont là, tout autour de nous, souriant et perpétrant le mal. »
Jeremy Blint est un symbole de réussite sociale : chirurgien brillant et reconnu par ses pairs malgré son jeune âge, il a épousé une femme ravissante. il a deux petites filles adorables, une belle maison, une vie confortable sans aucun souci matériel. Le jour où il comprend que sa femme le trompe avec un collègue, il décide de régler le problème. Pas en divorçant comme le feraient les gens "normaux", car cela mettrait en péril l'équilibre parfait de son existence, mais en tuant l'objet du désir de son épouse : plus d'amant, plus de problème ! Rien de plus simple semble-t-il. Organisé, froid et méthodique, Jeremy va mettre au point un plan qu'il juge infaillible pour se débarrasser de son rival sans être suspecté.
 
Avec une écriture fluide et agréable à lire, Jacob M. Appel nous plonge dans les pensées d'un sociopathe qui s'ignore. En perpétuel décalage, Jeremy doit sa survie en société à la chance et au manque de perspicacité de sa famille et de ses connaissances. Froid, distant, il ne ressent rien. Avec lui tout passe par la réflexion et non par les émotions. Il analyse les situations et adopte alors le comportement que l'on attend de lui, avec plus ou moins de succès, mais sans s'investir émotionnellement, car il en est incapable. Alors forcément le lecteur reste à la surface du personnage, il découvre son mode de pensée mais n'arrive pas à entrer véritablement dans sa tête. Je n'ai rien ressenti pour Jeremy, ni attachement ni dégoût, juste de la curiosité quand à l'avancée de son projet. Nous assistons à la préparation du meurtre entre deux scènes de vie familiale et/ou professionnelle. Quelques événements inattendus viennent compliquer le déroulé du plan mais il n'y a rien là de bouleversant : malgré deux surprises dans le dernier quart de l'intrigue tout parait linéaire, à l'image des pensées de Jeremy.
Une vie exemplaire est un roman intéressant mais pas palpitant. Nous ne sommes pas dans Dexter et ce n'est clairement pas ce que voulait l'auteur. Le côté froid et détaché du roman le rend effrayant, mais pas immédiatement à la lecture, plutôt lorsque l'on y repense, une fois les dernières pages tournées...
 
 
 

jeudi 16 novembre 2017

Seules les femmes sont éternelles, de Frédéric Lenormand

Fiche technique :

Auteur : Frédéric Lenormand
Titre : Seules les femmes sont éternelles
Série / Volume : Loulou Chandeleur, volume 1
Editeur : Editions de La Martinière
Nombre de pages : 286
Date de parution : Novembre 2017


Quatrième de couverture :

Au début de la guerre de 1914, un policier décide de revêtir une identité féminine pour échapper à la mobilisation. Ray Février devient « Loulou Chandeleur », détective privé en bas de soie et chapeau à voilette. Ray-Loulou se rend compte qu’il est aussi bon flic en robe qu’en pantalon, et peut-être meilleur homme qu’auparavant.
Aux côtés de la patronne de l'agence de détectives, la charmante Miss Barnett – qui ne connaît pas son secret –, Loulou enquête sur une intrigante affaire de lettres de menaces. Quand le maître chanteur commence à mettre son plan à exécution et que les meurtres se multiplient, notre étonnant duo plonge dans une succession de surprises et de pièges périlleux.
Entre 1914 et 1918, ce sont les Françaises qui ont fait vivre le pays. Ce roman raconte leur émancipation et la difficulté d’être une femme en temps de guerre... surtout quand on n'en est pas une.


Avis :

Je connaissais Frédéric Lenormand pour sa fameuse série Voltaire mène l’enquête qui mêle avec brio humour, enquêtes et faits historiques. L'auteur signe avec Seules les femmes sont éternelles le premier tome d'une nouvelle série de romans policiers historiques ayant pour cadre la première guerre mondiale, et c'est une belle réussite.

Raymond Février, inspecteur de police efficace et doué d'empathie, est surnommé "le Samaritain". Quand il reçoit son ordre de mobilisation, Ray est désespéré. Bien conscient des ravages de la guerre, il refuse de mourir bêtement au fond d'une tranchée comme tant d'autres. Il veut survivre, quitte à passer pour un lâche, mais peu d'options se présentent à lui pour éviter une incorporation qui semble inévitable. Une rencontre lui apportera la solution : il deviendra femme. Raymond Février est mort, vive Louise Chandeleur ! C'est sous cette nouvelle identité que débutera sa nouvelle vie et sa nouvelle carrière de détective privé(e).

L'histoire d'un homme qui se déguise en femme pour échapper aux horreurs de la guerre peut vous sembler connue. Elle est en effet librement inspirée de l’histoire vraie de Paul Grappe dont la vie a notamment été adaptée à l’écran par André Téchiné (Nos Années folles) et plus récemment en bande dessinée par Chloé Cruchaudet (Mauvais genre). Mais l'inspiration s'arrête au travestissement, l'histoire et l'ambiance de Seules les femmes sont éternelles sont totalement différentes des titres précédemment cités.
L'enquête policière, une sombre histoire de chantage accompagné de morts violentes, est bien menée. Les fausses pistes et les rebondissements sont nombreux, et même si j'ai découvert le coupable assez tôt j'ai eu de nombreux doutes tout au long du déroulé des investigations. Cette enquête est un bon prétexte à l'étude de la société : nos héroïnes parcourent Paris à la recherche de la vérité et nous font ainsi découvrir un monde où les hommes sont progressivement remplacés par les femmes dans (presque) toutes les branches de la société, où la débrouillardise est de mise et où le troc s'organise. Cette description de la vie quotidienne en 1914 est vivante et passionnante, j'ai adoré !
Autre point fort du roman, les personnages ! Ceux-ci sont vraiment bien croqués, j'ai trouvé les personnages principaux attachants et j'ai beaucoup aimé les relations qui s'instaurent entre Loulou, qui peine à entrer dans son rôle de femme, et sa patronne Cecily, jeune et naïve, qui interprète de travers tous les signes comportementaux de son enquêtrice.
L'humour est omniprésent. Il balance entre ironie et cynisme, mais le résultat est là : le lecteur a le sourire aux lèvres tout au long de sa lecture. Une certaine gravité ambiante est également présente, certains faits ou réflexions de Ray/Loulou donnent à réfléchir, mais l'humour prédomine largement. La plume de l'auteur est agréable à lire, c'est rythmé et très intéressant, les pages défilent sans que l'on s'en aperçoive.

Pour conclure, je vous laisse méditer sur ces quelques lignes extraites du roman en espérant vous avoir donné envie de découvrir cette excellente histoire. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire Seules les femmes sont éternelles et j'ai hâte de retrouver nos deux héroïnes dans une nouvelle enquête.
« Le pire dans cette guerre n'était pas les combats, les privations, les destructions, les blessures ; c'était ce qu'elle faisait aux gens à l'intérieur. Ces malheurs arrivaient par l'inertie du peuple. L'abattoir n'existait que par le consentement des veaux. La catastrophe ne s'imposait à nous que par le nombre de ceux qui l'acceptaient, telle était la vraie lâcheté. Le renoncement de la masse créait l'abîme, cet abîme n'existait que parce que nous le voulions bien. La lâcheté créait de la résistance. Il avait davantage raison que ceux qui avaient dit oui au massacre : il était en vie.
Il n'avait tué personne en refusant d'aller se faire tuer. Il avait échangé un mort de moins contre une femme de plus. Il n'y avait là rien d'infamant pour la société, une femme vivante valait bien un soldat mort.
»



vendredi 27 octobre 2017

La société des faux visages, de Xavier Mauméjean

Fiche technique :

Auteur : Xavier Mauméjean
Titre : La société des faux visages
Editeur : Alma éditeur
Nombre de pages : 288
Date de parution : Septembre 2017


Quatrième de couverture :

New York 1909. Pour enquêter sur la disparition de son fils Stuart, le milliardaire Vandergraaf recrute un duo surprenant : Sigmund Freud, le médecin et Harry Houdini, l'illusionniste. L'un prétend explorer les méandres de l'esprit. L'autre affirme pouvoir s'échapper des lieux les plus hermétiquement clos. Ils disposent d'’un seul indice : un conteneur scellé, sur les docks. C'est le temps des premiers gratte-ciel, des puissantes familles et des gangs. Au fil d'’un jeu de pistes ébouriffant, où le portrait d'une femme joue un rôle décisif, Freud et Houdini affrontent les sommets aussi bien que les bas-fonds new-yorkais.


Avis :

La quatrième de couverture pourrait laisser penser à un roman policier historique sans prétention, du genre "Freud et Houdini mènent l'enquête". Hors, La société des faux visages est plus que cela... tellement plus. Sous couvert d'une enquête sur une disparition inquiétante, Xavier Mauméjean nous plonge dans une Amérique jeune et moderne, qui préfigure les Etats-Unis d'aujourd'hui.
 
Dans une société faite de faux semblants et basée sur le pouvoir de l'argent, Xavier Mauméjean nous entraîne dans les pas d'un duo improbable d'enquêteurs. Si tout semble les opposer au début, le fait de travailler ensemble à la résolution d'une énigme va les rapprocher peu à peu, ils vont arriver à se comprendre et à se respecter mutuellement. Les personnages sont très intéressants et l'auteur réussit à nous rendre familiers et accessibles ces icônes des temps modernes. J'ai adoré cette alliance rocambolesque, voir ces deux personnages œuvrer de concert est un véritable plaisir. Les personnages secondaires sont variés et bien croqués, je me suis bien amusée à découvrir s'ils étaient réels ou fictifs. L'enquête est également très intéressante, elle nous réserve tout un lot de surprises et de rebondissements ; on est loin d'un suspense insoutenable mais l'envie de tourner les pages est bien présent. Le gros point fort du roman selon moi, ce sont les mille et une anecdotes concernant l'histoire des principaux personnages et de la ville. C'est à la fois instructif et extrêmement vivant, les petits détails côtoyant la grande histoire. La plume de Xavier Mauméjean est très agréable à lire, un réel plaisir pour les yeux et pour l'esprit.
 
La société des faux visages est le troisième roman dans lequel Xavier Mauméjean explore ce que l'on pourrait appeler la mythologie américaine. Ces trois romans se lisent indépendamment les uns des autres, mais je sais déjà que je lirais les deux autres titres, Lilliputia et American Gothic.

Un immense merci aux éditions Alma et au site Babelio pour cette très belle découverte faite dans le cadre de l'opération Masse critique.
 
 
 
 

vendredi 20 octobre 2017

L'apparence de la chair, de Gilles Caillot

Fiche technique :

Auteur : Gilles Caillot
Titre : L'apparence de la chair
Editeur / Collection : Editions du Toucan / Toucan noir
Nombre de pages : 416
Date de parution : Janvier 2012


Quatrième de couverture :

Pour le Capitaine de police Sylvie Branetti, la vie s’est arrêtée il y a quinze ans, lorsque le tueur qu’elle poursuivait a enlevé sa fille Lila avant de disparaître. Après un passage obligé en hôpital psychiatrique et des séances régulières de psychothérapie et d’hypnose, elle se raccroche à un seul objectif : savoir ce qui est arrivé à Lila.
La découverte d’un cadavre mutilé, arborant la même signature que celle du monstre qu’elle a croisé par le passé, la propulse à nouveau dans l’horreur. Mais elle a cette fois une espérance : connaître enfin la vérité. Accompagnée de Paul Bénito, son ancien amant, elle veut suivre avec acharnement les traces laissées par le bourreau et mène une enquête aux confins de la réalité, un parcours peuplé de rêves étranges qui la submergent de plus en plus. Où cela pourra-t-il finir ? Et si tout n'était qu'apparence ?
Bienvenue dans le chaos.


Avis :

Un monstre (car il n'y a pas d'autre mot pour le qualifier) qui dépèce des jeunes femmes vivantes avant de les recoudre dans la peau de ses précédentes victimes, cela vous intéresse ? Oui ? Vous en êtes sûrs et certains ? Alors bienvenue dans l'univers de Gilles Caillot !

Le "Tanneur" (un nom bien trouvé pour ce tueur en série) a disparu il y a quinze ans, après avoir enlevé la fille de Sylvie Branetti. Détruite physiquement et psychologiquement, cette dernière n'a qu'une obsession : découvrir ce qu'il est advenu de son enfant. Alors lorsque le monstre réapparait Sylvie tente le tout pour faire partie de l'enquête, d'autant plus que ce dernier semble vouloir s'adresser uniquement à elle... Seulement voilà, rien ne semble fonctionner comme il se doit ! Entre cafouillages, disparitions inquiétantes et hallucinations Sylvie Branetti peine à appréhender celui qui a détruit sa vie.
 
Ecrit alternativement à la première et à la troisième personne du singulier, selon que l'on suive l'enquête à travers les yeux de l'héroïne ou à travers ceux de l'auteur omniscient, ce thriller nous plonge dans l'horreur et la violence dès les premiers mots. L'ambiance est glauque et oppressante, j'ai ressenti des palpitations et des frissons plus d'une fois en tournant les pages. L'enquête est vraiment prenante, les indices apparaissent régulièrement mais certains sont curieux, on sent que quelque chose n'est pas normal, mais sans arriver à mettre le doigt dessus... On a l'impression de plonger dans la folie au fur et à mesure que l'intrigue se déroule, jusqu'au final totalement inattendu. Ce final, c'est LA surprise du roman, ce qui le rend bluffant et fait que l'on s'en rappellera longtemps, mais c'est également ce qui m'a laissé comme un sentiment d'inachevé, une impression d'être aux prises avec mille questions qui resteront sans réponses...
 
J'ai adoré, vraiment, et vu le bandeau sur le livre je ne suis pas la seule. Je recommande L'apparence de la chair à tous les lecteurs qui ont le cœur bien accroché et l'esprit ouvert, croyez-moi vous ne regretterez pas cette lecture !
 
 
 
 

mercredi 18 octobre 2017

Le meurtre d'O'Doul Bridge, de Florent Marotta

Fiche technique :

Auteur : Florent Marotta
Titre : Le meurtre d'O'Doul Bridge
Série / Volume : Une enquête du French coach, volume 1
Editeur / Collection : Taurnada éditions / Thriller
Nombre de pages : 245
Date de parution : Septembre 2017


Quatrième de couverture :

San Francisco, sa baie, son océan, sa population cosmopolite. C'est dans cette ville de l'Ouest américain que Michael Ballanger a décidé de se reconstruire. Loin de sa famille en lambeaux, loin de la France où un tueur en série mit sa vie en miettes. Le coach de vie à succès renaît avec la difficulté qui suit la perte d'un être cher. Mais le voilà mêlé au meurtre d'un notable. Au moment de mourir, l'homme a composé un numéro, le sien. Alors la tourmente l'emporte. Réveillant les douleurs du passé.


Avis :

Jusqu'à présent je n'ai jamais été déçue par un roman de Florent Marotta. Son nouveau policier, Le meurtre d'O'Doul Bridge, vient confirmer cette idée. Je l'ai dévoré quasiment d'une traite, emportée dans les rues de San Francisco par son enquêteur improbable, le coach de vie Michael Ballanger.
 
Michael Ballanger n'est pas un personnage particulièrement attachant, mais son passé dramatique et ses tentatives maladroites pour renouer avec sa fille le rendent plutôt sympathique. Fort en gueule, curieux et obstiné, il se retrouve mêlé par hasard à une affaire de meurtre. Rapidement mis hors de cause, il décide de mener sa propre enquête malgré les dangers qui surgissent sur le chemin de la vérité. Le mobile du meurtre et le coupable se devinent rapidement, mais les preuves restent difficiles à trouver, si bien que cet électron libre va user de moyens à la limite de la légalité pour arriver à ses fins.
 
Comme toujours avec Florent Marotta, l'écriture est fluide et percutante, d'une grande efficacité. Le découpage est nerveux, les chapitres sont courts, les pages défilent sans que l'on s'en rende compte. Action, suspense, plongée au cœur de l'enquête, tout est là pour nous faire passer un très bon moment de lecture. Les dernières phrases de l'épilogue laissent présager une suite aux enquêtes du French coach. Je l'espère de tout mon cœur car ces quelques mots m'ont donné la chair de poule, j'ai vraiment envie de retrouver Michael Ballanger et ses acolytes pour le moins originaux.
 
 
 
 

dimanche 10 septembre 2017

Ils étaient cinq, de Sandrine Destombes

Fiche technique :

Auteur : Sandrine Destombes
Titre : Ils étaient cinq
Editeur / Collection : France Loisirs / Nouvelles Plumes
Nombre de pages : 317
Date de parution : Février 2017


Quatrième de couverture :

C'est à lui et à personne d'autre que ces kidnappeurs ont envoyé la vidéo. Le capitaine Antoine Brémont observe impuissant un inconnu se faire horriblement torturer. Un SMS lui indique où se trouve la victime, vivante mais dans le coma, ainsi qu'une femme séquestrée depuis deux semaines. Elle n'a malheureusement pas vu ses ravisseurs. Ceux-ci ont promis d'autres violences. Pour les arrêter, le capitaine Brémont doit comprendre ce qui les anime. Ils l'ont choisi comme interlocuteur privilégié et ce n'est pas un hasard...


Avis :

Si vous êtes à la recherche d'un thriller palpitant et violent, vous êtes au bon endroit ! En lisant Ils étaient cinq vous assisterez à des scènes de tortures imaginatives et détaillées, à des autopsies variées, vous entrerez dans l'esprit de personnages retors, vous fréquenterez le mal et l'innommable... bref, vous passerez un "bon" moment effrayant (et parfois écœurant) jusqu'au dénouement sous haute tension.

J'ai beaucoup aimé l'intrigue, tortueuse et réaliste. Il y est question de vengeance, et pour découvrir qui sont les coupables il faut arriver à trouver ce qui a bien pu se passer vingt ans plus tôt. Les indices distillés par l'auteur nous permettent de chercher les coupables en même temps que l'équipe d'enquêteurs. Je suis heureuse d'avoir trouvé la solution avant le final du roman 🎉. Sandrine Destombes nous entraîne au cœur de l'action dès les premières pages et ne nous lâche plus jusqu'au point final. Scènes violentes et enquêtes de terrain se succèdent, entre suspense constant et rythme haletant. Plus l'histoire avance et plus nous plongeons dans l'horreur, victimes et bourreaux rivalisant d'imagination malsaine.
 
L'écriture de Sandrine Destombes est facile à lire, directe et efficace : pas de fioritures, pas d'envolées lyriques ni de descriptions interminables. C'est clair, net et précis, ce qui permet de se concentrer sur l'enquête. Je regrette néanmoins que l'ambiance oppressante ne soit pas mieux rendue. J'ai été prise par le rythme rapide du roman mais je ne suis pas rentrée totalement dedans. Le fait que les principaux personnages ne soient pas très développés a également joué un rôle dans cette distanciation. Je les ai bien aimés, ils m'ont paru de plus en plus sympathiques au fur et à mesure que les pages défilaient, mais finalement nous en savons très peu sur eux en dehors de l'enquête. Cela peut se comprendre car l'enquête ne leur laisse quasiment aucun temps libre, mais cela m'a quand même laissé un petit goût de frustration. J'attache beaucoup d'importance aux personnages des romans c'est pour cela que j'ai ressenti cette petite gène, mais cela n'a en rien gâché cette lecture.
 
Ils étaient cinq est le quatrième roman de Sandrine Destombes paru aux éditions Nouvelles Plumes. C'est le premier que je lis, et ce ne sera assurément pas le dernier !