mardi 23 janvier 2018

Que s'est-il passé au café littéraire France Loisirs ?

Samedi 20 janvier, France Loisirs Lyon Part Dieu organisait son premier café littéraire dans le cadre de La nuit de la lecture. J'ai animé cet événement en compagnie de Sandrine du groupe Les Gones du Noir et de Florence de Les lectures à FLO. Ce fut un chouette moment, intéressant et convivial. Nous avons parlé coups de cœur, il y a eu une lecture de nouvelle policière, un éditeur et deux auteurs sont venus présenter leurs travaux.

   
  
Photographies © Andrée la papivore, France Loisirs, Sandrine Beligand et Florence Grisot Marteau


Les éditions AO
 
Jean-Luc Tafforeau était là pour nous présenter le catalogue des éditions AO - André Odemard. Cette petite maison d'édition villeurbannaise publie essentiellement du polar et des récits d'expérience, en misant sur l'authenticité, l'émotion et l'humour. Je l'ai découverte il y a quelques années avec la série du Commissaire Séverac de Jacques Morize, une série policière lyonnaise sympathique en diable.


Les auteurs présents

Deux auteurs se sont portés volontaires pour ce premier café littéraire : Henry Carey et Thierry Sportouche. Ils nous ont présenté leurs écrits avec passion et humour.
 
Henry Carey a publié deux romans aux éditions AO : Six yaourts nature et Chambre noire, nuits blanches. J'ai lu le premier, dont j'ai apprécié la structure narrative, et le second m'a fait de l'œil tout l'après-midi... Je l'achèterais à la première occasion, c'est certain.

https://andree-la-papivore.blogspot.fr/2017/07/six-yaourts-nature-par-henry-carey.html    https://www.ao-editions.com/catalogue_chambre_noire.htm


Thierry Sportouche a quand à lui publié de nombreuses nouvelles, essentiellement policières. Il nous en a lu une intégralement, extraite de son dernier recueil Océane. J'ai déjà eu l'occasion de lire et chroniquer deux de ses recueils (ICI et LA) et de l'interviewer (ICI), c'est toujours un plaisir de discuter avec lui.
 
    https://www.babelio.com/livres/Sportouche-Oceane/910879



Le partenaire gourmand

Columbus Café & Co nous a offert de délicieux mini-muffins, des cafés aromatisés et une boisson fruitée très rafraichissante. Un régal, parfait pour grignoter tout en parlant littérature !

 



Les livres dont nous avons parlé

Un petit clic sur la couverture du livre vous transportera sur sa fiche éditeur ou sur sa chronique si je l'ai lu.

Romans policiers / Thrillers

http://www.franceloisirs.com/romans-policiers/l-ombre-et-sa-lumiere-fl10026742.html    http://www.franceloisirs.com/thrillers/charade-fl00649231.html    http://www.franceloisirs.com/romans-policiers/ne-la-reveillez-pas-fl10041317.html    http://andree-la-papivore.blogspot.fr/2015/06/yeruldelgger-de-ian-manook.html    http://www.albin-michel.fr/ouvrages/les-temps-sauvages-9782226314628    http://www.albin-michel.fr/ouvrages/la-mort-nomade-9782226325846    https://www.city-editions.com/index.php?page=livre&ID_livres=454&ID_auteurs=253    https://www.city-editions.com/index.php?page=livre&ID_livres=614&ID_auteurs=253    https://www.city-editions.com/index.php?page=livre&ID_livres=773&ID_auteurs=253    http://preludes-editions.com/mala-vida-9782253191162    http://preludes-editions.com/guerilla-social-club-9782253107859    http://www.denoel.fr/Catalogue/DENOEL/Sueurs-Froides/Dust    http://www.denoel.fr/Catalogue/DENOEL/Sueurs-Froides/Quand-la-neige-danse    http://www.denoel.fr/Catalogue/DENOEL/Sueurs-Froides/Recidive


Littérature contemporaine

http://www.franceloisirs.com/romans/en-ton-ame-et-conscience-fl10038017.html    https://andree-la-papivore.blogspot.fr/2018/01/les-beaux-lendemains-de-saint-chanas-de.html    http://www.franceloisirs.com/romans/mais-je-sourirai-a-la-vie-fl10083227.html 


Roman historique

https://andree-la-papivore.blogspot.fr/2017/02/la-vie-volee-de-martin-sourire-de.html


Roman fantastique

https://andree-la-papivore.blogspot.fr/2017/07/la-maison-bleu-horizon-de-jean-marc.html


Témoignage
 
https://www.city-editions.com/index.php?page=livre&ID_livres=779&ID_auteurs=413
 
 
Bandes dessinées
 
    http://www.franceloisirs.com/bd/millenium-tomes-3-4-fl00875864.html   
 
 
Voilà qui conclut ce premier café littéraire. J'ai beaucoup aimé ce moment de partage, l'ambiance était  vraiment sympathique... à tel point que l'on songe à recommencer l'expérience rapidement 😉 Si cela se concrétise serez-vous présent ?
 
 
 
 

lundi 22 janvier 2018

Nos yeux fermés, par Akira Sasô

Fiche technique :

Auteur : Akira Sasô
Traducteur : Aurélien Estager
Titre : Nos yeux fermés
Editeur / Collection : Pika édition / Graphic
Nombre de pages : 270
Date de parution : Avril 2017


Présentation éditeur :

La vie n’est pas tendre avec Chihaya... Et elle le lui rend bien. Le bonheur ? Elle ne connaît pas. Son père alcoolique, sa mère partie, elle enchaîne les petits boulots pour pouvoir joindre les deux bouts. Un jour, son pied heurte accidentellement la canne d’Ichitarô, un non-voyant. À partir de cet instant, ce jeune homme à la joie de vivre communicative va tout faire pour entrer dans la vie de Chihaya et lui faire voir le monde autrement.


Avis :

La collection Pika Graphic se définit comme un écrin pour des auteurs asiatiques aux codes narratifs et aux traits proches du roman graphique. Grand format, papier et impression de qualité, thématiques adultes, tout est effectivement mis en œuvre pour rendre la lecture (dans le sens japonais, de droite à gauche) agréable et enrichissante.

Nos yeux fermés nous parle de la rencontre de deux personnes que tout oppose : Ichitarô, jeune non-voyant ouvert au monde et d'un optimisme à toute épreuve, et Chihaya, jeune femme physiquement bien portante mais aigrie et stressée par une vie faite de désillusions et de petits boulots. De leur rencontre improbable va naître une histoire d'amour touchante et délicate.
 
Ichitarô va apprivoiser Chihaya par petites touches, en lui faisant prendre conscience des petits bonheurs quotidiens : jouer à la ficelle, ressentir la pluie sur son visage, faire de nouvelles rencontres, sortir entre amis, aider son prochain, écouter, pardonner...
Chacun va faire découvrir sa vision du monde à l'autre. Chihaya va lui décrire ce qu'elle voit, des scènes de la vie quotidienne, un bébé qui sourit, des enfants qui jouent, une fleur perdue au milieu des mauvaises herbes... Des choses toutes simples auxquelles elle ne prêtait  jusque là aucune attention. Ichitarô va de la même manière lui faire découvrir le monde vu par les aveugles, les yeux fermés mais le cœur ouvert. Il va lui apprendre à toucher et à ressentir, il va lui faire prendre conscience des difficultés qu'il rencontre au quotidien et de la méchanceté gratuite de certaines personnes vis à vis des handicapés.
 
Les illustrations sont d'une grande simplicité. Peu de décors, peu de trames, l'accent est mis sur les personnages et leurs expressions, bien retranscrites et facilement identifiables. Les textes sont également peu nombreux et plutôt courts, il n'y a pas de grands discours, tout est dans la retenue. L'émotion est présente sans que cela soit larmoyant et il y a des touches d'humour pour alléger l'atmosphère. Les propos sont intelligents et donnent matière à réflexion.
 
Nos yeux fermés est sans conteste un manga feel good (= qui fait du bien), dans la lignée de ce qui se fait en roman depuis quelques années : des personnages sympathiques, un quotidien bousculé par un brin de folie et une nouvelle façon de voir le monde, plus optimiste et empathique. Une lecture détente qui fait du bien et booste le moral, c'est plutôt agréable par les temps qui courent.

J'ai pu lire Nos yeux fermés grâce à l'opération Masse critique du site Babelio. Un grand merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Pika pour cette belle occasion.



 

lundi 15 janvier 2018

Zykë : l'aventure, par Thierry Poncet

Fiche technique :
 
Auteur : Thierry Poncet
Titre : Zykë, l'aventure
Editeur / Collection : Taurnada éditions / Roman
Nombre de pages : 360
Date de parution : Octobre 2017
 
 
Quatrième de couverture :
 
Au fond d'un PMU de la rue du Faubourg-Saint-Martin, je tends le texte d'une de mes nouvelles à l'aventurier de la mine d'or. Il lit les premières lignes et déclare : « C'est toi » comme il cracherait deux écorces de graines de tournesol. Il aurait pu dire : « Je viens de décider de t'emmener avec moi, aussi ton destin va-t-il basculer dans les minutes qui suivent, tu vas connaître le monde entier, les grandes ivresses, le sexe, l'amour et le danger, et tu vas devenir écrivain d'une manière que tu n'aurais jamais imaginé. » Mais non. Juste : « C'est toi. »
 
L'incroyable odyssée autour du monde, au sommet du succès littéraire et au cœur de l'amitié de deux hommes que tout oppose. Un récit trépidant et truculent, dur et drôle, invraisemblable et vrai : inlâchable.
 
 
Avis :
 
Quel parcours incroyable que celui de Thierry Poncet ! Modeste écrivain débutant, vivotant sans le sous à Paris, sa rencontre avec l'aventurier Cizia Zykë va changer sa vie pour toujours. 
« Mon nouveau patron est un aventurier.
Un vrai, un comme-dans-les-films mais en vrai, qui passe sa vie à sillonner le globe en quête d'actions grandioses, d'emmerdes invraisemblables et d'émotions fortes.
»
Engagé par l'aventurier en tant que secrétaire pour l'aider à rédiger ses romans, Thierry Poncet va vivre à ses côtés pendant vingt-cinq ans, multipliant les voyages et les rencontres, faisant l'expérience de l'aventure, la vraie avec un grand A !
Entre consommations de drogues et tournées de prostituées, embrouilles et coups fourrés, l'écriture sera intense, rapide et d'une grande efficacité. A eux deux, ils vont redonner pour un temps leurs lettres de noblesse aux romans populaires. 
 
Je connaissais Thierry Poncet par sa série de romans d'aventure Haig, publiée également chez Taurnada éditions, que j'aime beaucoup. Avec Zykë, l'aventure, Thierry Poncet m'a scotchée. Il y a tout dans ce roman : de l'aventure, de l'action, de la trahison, de la violence et du sexe, mais également de l'amour et de l'humour, de l'amitié et de la loyauté, des paysages somptueux et des dangers innombrables. L'histoire est passionnante et le style si particulier de Thierry Poncet, percutant, mêlant jeux de mots et séries d'adjectifs, se lit avec beaucoup de plaisir. Le langage est souvent cru, c'est politiquement incorrect, mais qu'est-ce que cela fait du bien !! C'est une lecture jouissive qui nous plonge dans les années 1980 à la suite de deux hommes que rien n'arrête... Je me suis régalée avec cette lecture. J'ai découvert deux personnages incroyables mais biens réels, dignes des meilleurs romans d'aventure. J'ai découvert le dessous des cartes avec eux, et tout cela m'a donné une forte envie de lire les romans qu'ils ont écrit pendant toutes ces années.



 

jeudi 11 janvier 2018

Braderie "Les documents prennent le large ! " à Villeurbanne du 17 au 20 janvier 2018


 
"Les documents prennent le large !" Voici un titre évocateur pour la nouvelle édition de la grande braderie des médiathèques villeurbannaises : 12000 documents, livres et CD, seront mis en vente pendant 4 jours à la Maison du livre, de l'image et du son. Une bonne occasion pour remplir sa bibliothèque à tout petit prix !
 
 
MODALITES :
 
Vente réservée aux particuliers.
12000 livres et CD (jeunesse et adulte) seront vendus entre 1 et 3 euros.
Paiement par chèque ou espèces.
30 documents maximum par acheteur.
 
 
DATES ET HORAIRES :
  • Mercredi 17 janvier 2018 de 14h à 19h
  • Jeudi 18 janvier 2018 de 14h à 19h
  • Vendredi 19 janvier 2018 de 14h à 19h
  • Samedi 20 janvier 2018 de 14h à 19h
 
LIEU :
 
Maison du livre, de l'image et du son
247 cours Emile Zola
69100 Villeurbanne
 
 
LIEN INTERNET :
 



mercredi 10 janvier 2018

Mercredi, c'est citation : Bouvard de A à Z, par Philippe Bouvard



Je vous propose aujourd'hui quelques pensées liées à l'univers du livre, toutes signées par l'inégalable Philippe Bouvard 😊 Attention, ça mord !
 
 
Bibliothèque.
La culture, il faut l’avoir sous la main quand on ne l’a pas dans la tête.



Écrivains.
Pauvres bougres ! Chaque fois qu’un photographe les surprend dans leur bureau, la table de travail est bancale, les livres s’empilent à même le sol et l’observateur le moins attentif comprend que le ménage ne sera pas fait avant leur entrée dans la Pléiade.


Éditeur.
Personnage qui, pour se faire pardonner de prendre 90 % de leur chiffre d’affaires aux écrivains, leur laisse assumer 100 % du travail.


Littérature.
Pour vous faire pardonner de ne pas avoir lu Le Clézio, prétendez que vous relisez Montaigne. Ceux qui relisent sont, par définition, deux fois plus cultivés que ceux qui lisent.


Livres.
Traitent de tout et de n’importe quoi. On n’a jamais imprimé autant de titres alors qu’on n’a jamais vendu si peu d’exemplaires. L’éditeur, s’il se montre pingre sur les à-valoir, amortit ses frais à partir de cinq mille acheteurs tandis que l’auteur ne touche qu’une misère pour, parfois, plusieurs années de travail. Le jour où ils seront tous numériques, on ne saura plus où poser la crème solaire l’été sur les plages.


Plagiat.
L’écrivain honnête sera bientôt un demeuré allergique à l’informatique, dépourvu de bibliothèque, ne possédant pas la télévision ni la radio ou – mieux encore – complètement illettré. Mais pourquoi tout romancier publiant un nouveau livre en tous points semblable à ses précédents ne serait-il pas poursuivi pour autopiratage ?


Prix (Nobel).
Grâce à celui de littérature on redécouvre chaque année que des écrivains majuscules s’activent aux antipodes sans qu’on en soit vraiment informés, que des génies vivent ailleurs que dans le périmètre germanopratin, que la langue française n’a pas le monopole du style et que, par-delà les frontières, toutes les angoisses existentielles se ressemblent.


Renommée.
N’est plus annoncée par des trompettes mais par des classements et des sondages. Combien d’écrivains doivent-ils leur célébrité à leur longévité personnelle plus qu’à la pérennité de leurs œuvres ? À l’inverse, certains ne sont grands que parce qu’ils sont morts assez tôt pour ne pas écrire un second livre moins bon que le premier.


Rentrée (littéraire).
Première fournée de l’année. Mémoires des uns. Souvenirs des autres. Les rares romans sont autobiographiques. Les jeunes écrivains n’osent pas se lancer dans la fiction. Les chenus ne voient pas plus loin que leur propre vie.