mardi 30 septembre 2014

Planning des conférences / rencontres / dédicaces à Lyon - Octobre 2014

Voici, classé par librairies et par dates, le programme lyonnais du mois d'octobre 2014. Si vous avez connaissance d'un évènement à ajouter, n'hésitez pas à me le signaler.

Un petit clic sur le nom d'une librairie vous transportera directement sur son site officiel.


 
  • Eric-Emmanuel Schmitt - Rencontre / Dédicace - Samedi 4 octobre à 15h
  • Andres Trapiello - Rencontre / Dédicace - Mardi 7 octobre à 17h
  • Jacques Marcout - Rencontre / Dédicace - Mercredi 8 octobre à 17h30
  • Editions Nuée Bleue - Rencontre / Dédicace - Samedi 11 octobre à 15h
  • Serge Joncour - Rencontre / Dédicace - Mercredi 15 octobre à 17h30
 
  • Patrick Lemoine - Rencontre / Dédicace - Samedi 4 octobre à 15h
  • Alexis Jenni - Rencontre / Dédicace - Samedi 11 octobre à 15h
  • Christophe Donner - Rencontre / Dédicace - Mercredi 15 octobre à 17h30
  • Alexandre Jardin - Rencontre / Dédicace - Vendredi 17 octobre à 17h30
 
  • Vincent Aubelle - Rencontre / Dédicace - Mardi 7 octobre à 17h30
  • Marek Halter - Rencontre / Dédicace - Jeudi 16 octobre à 17h30
  • Jean Prost - Dédicace - Vendredi 17 octobre à 17h30
  • Marie-Sabine Roger - Rencontre / Dédicace - Samedi 18 octobre à 16h
  • Eric Boisset - Rencontre / Dédicace - Samedi 25 octobre à 15h
 
  •  Benjamin Wood - Rencontre / Dédicace - Vendredi 3 octobre à 17h30
  • Boris Cyrulnik - Rencontre / Dédicace - Jeudi 16 octobre à 17h30
 
  • Yanis Kiourtsakis - Rencontre - Mercredi 1er octobre à 19h
  • Olivier Saison - Rencontre - Jeudi 9 octobre à 19h
  • Pacôme Thiellement - Rencontre - Mercredi 15 octobre à 18h30
  • Romain Slocombe - Rencontre - Mardi 21 octobre à 19h
 
  • Jean-Paul Didierlaurent - Rencontre - Vendredi 10 octobre à 19h
 
  • Marie-Hélène Lafon - Rencontre - Mercredi 1er octobre à 19h
  • Christian Chavassieux - Rencontre - Jeudi 16 octobre à 19h
 
  • Deon Meyer - Rencontre - Mercredi 8 octobre à 19h
  • Emmanuel Carrère - Rencontre - Jeudi 9 octobre à 19h
  • Laurent Mauvignier - Rencontre - Mardi 14 octobre à 19h
  • Olivia Rosenthal - Rencontre - Jeudi 23 octobre à 19h
 
Un petit noir :
  • Odile Bouhier, André Blanc, François Médéline, Julie Subirana - Rencontre - Jeudi 16 octobre à 19h30

Vivement dimanche :
  • Jean-Paul Didierlaurent - Rencontre / Dédicace - Jeudi 9 octobre à 19h
  • Jean-François Kahn - Rencontre / Dédicace - Vendredi 17 octobre à 19h
  • Sorj Chalandon - Dédicace - Samedi 18 octobre à 14h
  • Carole Martinez - Rencontre / Dédicace - Samedi 18 octobre à 19h30



dimanche 28 septembre 2014

L'héritière, de Jeanne-A. Debats

Fiche technique :
 
Auteur : Jeanne-A. Debats
Titre : L'héritière
Série / Volume : Testament, volume 1
Editeur : ActuSF
Nombre de pages : 381
Date de parution : Octobre 2014
 
 
Quatrième de couverture :
 
Je m'appelle Agnès Cleyre et je suis orpheline. De ma mère sorcière, j’ai hérité du don de voir les fantômes. Plutôt une malédiction qui m’a obligée à vivre recluse, à l’abri de la violence des sentiments des morts. Mais depuis le jour où mon oncle notaire m’a prise sous son aile, ma vie a changé. Contrairement aux apparences, le quotidien de l’étude qu’il dirige n’est pas de tout repos : vampires, loups-garous, sirènes… À croire que tout l’AlterMonde a une succession à gérer ! Moi qui voulais de l’action, je ne suis pas déçue… Et le beau Navarre n'y est peut-être pas étranger.
 
 
Avis :
 
L'héritière est un passionnant roman fantastique que j'ai lu d'une traitre.
L'action se déroule à Paris, dans un futur assez proche de nous pour ne pas nous perturber avec trop de nouvelles informations à assimiler. Nous suivons Agnès, jeune métisse de 27 ans, mi sorcière mi humaine, qui voit les spectres et souffre de la violence des sentiments qui en émanent, au point de vivre depuis toujours recluse dans la maison familiale, protégée par les sortilèges de sa mère, et de ne pouvoir sortir que sous l'influence de l'alcool ou de stupéfiants. La disparition brutale de sa famille la laisse seule et désemparée, mais c'est sans compter sur l'arrivée de son oncle, notaire pour l'AlterMonde, qui l'engage dans son étude en tant que paléographe ; la jeune femme va alors sortir peu à peu de son isolement grâce au soutien de ses nouveaux collègues et amis, et vivre une aventure pleine de rebondissements, à la recherche de l'héritier d'un vampire millénaire.
Les personnages, très intéressants et bien croqués, sont vraiment attachants. Même les méchants, c'est tout dire ! Outre la jeune sorcière, l'étude notariale se compose d'un magicien immortel qui augmente (à son grand désespoir) son espérance de vie à chaque fois qu'il utilise ses pouvoirs, d'un vampire qui ne se nourrit que de ses congénères et d'une sirène d'eau douce qui cache son envie de noyer toutes les jeunes filles qu'elle croise dans le maquillage et les bavardages incessants. Loups-garous et vampires se partagent la ville - les aristos (vampires) d'un coté, les prolétaires (loups-garous) de l'autre - et ne se côtoient pacifiquement que dans l'étude notariale, lieu déclaré neutre par des Hautes Instances assez mystérieueses....
L'histoire est très bien écrite, le ton est plutôt adulte et l'humour omniprésent, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. L'histoire est complète, c'est-à-dire qu'il y a une vraie fin, mais la mention "Testament 1" sur la page de titre laisse à penser qu'une suite des aventures d'Agnès est envisageable. En tout cas, moi, je vote pour à 100 % !!
 
 
Notation :
 
9/10.



 

mardi 23 septembre 2014

Challenge "ABC" 2014-2015




Le principe :
 
« Vous avez un an jour pour jour pour lire et publier les critiques de 26 ouvrages : œuvres de fiction, essais, bandes dessinées... vous avez le choix, mais il faut respecter une seule contrainte : chaque ouvrage correspond à un auteur différent, chaque initiale du patronyme des 26 auteurs correspond à une lettre de l'alphabet différente, choisie de A à Z, et l'ensemble forme une liste alphabétique d'ouvrages triée par nom d'auteur. Gardons en mémoire qu'il ne s'agit pas ici d'une course de vitesse ni d'une compétition, à chacun son rythme et ses choix de livres... C'est un défi que vous vous lancez à vous-même ! »

Durée :
 
Du 14 septembre 2014 au 13 septembre 2015.


Inscription :
 
Inscriptions ouvertes sur le forum de Babelio.

 
Vous trouverez ci-dessous mes lectures effectuées dans le cadre de ce challenge,
classées par ordre alphabétique de nom d'auteur :
 

lundi 22 septembre 2014

Le troisième salon du vampire en quelques photos



Par un samedi ensoleillé nous voici parties, mon amie A. et moi-même, rejoindre les fans de vampires. A. est une grande amatrice de bit-lit, elle m'a conseillé quantité de titres que j'espère pouvoir lire un jour... C'est donc très bien accompagnée que j'ai franchi les portes du salon du vampire qui s'est tenu à Lyon les 20 et 21 septembre 2014.
 
Dès l'entrée dans le bâtiment, le ton est donné : pas d'erreur possible, nous sommes bien arrivées dans le monde de la nuit.
 


La salle est plutôt petite, mais il y a le principal : quelques exposants, les tables des libraires et des maisons d'éditions, des auteurs en dédicace, une exposition de kits de chasseurs de vampires - très bien réalisés, j'ai adoré la minutie de ces petits coffrets - , et un coin aménagé pour les tables rondes. 


Kits de chasseurs de vampires réalisés par Wiktor Plitz, alias Professeur WP.

Restriction budgétaire oblige, je n'ai pas fait le tour complet des auteurs. Je ne voulais pas trop me laisser tenter, mais j'ai quand même réussi à dépasser largement mon budget. Difficile de résister quand les auteurs sont aussi charmants et accessibles ! J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir Li-Cam (dont j'avais adoré La chimère aux ailes de feu et Lemashtu), Aurélie Mendonça (qui m'a appris que le volume 3 de Tarots divins ne sortirait que fin 2015) et Mathieu Guibé ; j'ai fait la connaissance de Marika Gallman et Sophie Dabat dont les livres m'avaient été recommandés par mon amie A. ; je me suis laissée tenter par Fabien Clavel et Jeanne-A. Debats (son nouveau roman, L'héritière, sortait en avant-première sur le salon). J'ai un pensée toute particulière pour Pascal Croci qui, n'ayant pas de bandes dessinées à dédicacer sur le salon suite à une erreur de livraison, a gentiment proposé de me faire un dessin : j'ai trouvé l'attention adorable et le dessin est très beau, dommage que je n'ai eu que mon vieux bloc-notes avec moi.


Marika Gallman
Li-Cam
Pascal Croci
Dédicace de Pascal Croci
Fabien Clavel
Sophie Dabat
Jeanne-A. Debats
Mathieu Guibé
Aurélie Mendonça

En plus des excellents moments passés à discuter avec les auteurs, nous avons pu assister à d'intéressantes tables rondes (les éditions actusf proposent d'en écouter les enregistrements ici) et à un amusant cours de self-défense contre les vampires.
Nous avons passé une très bonne journée dans ce petit - mais ô combien sympathique - salon, rendez-vous pour la prochaine édition !



 

samedi 20 septembre 2014

Rencontre avec Sophie Divry




La médiathèque de Bron (Rhône) et de l'équipe de la Fête du livre de Bron "Lire à Bron" ont organisé le samedi 13 septembre 2014 un café littéraire sur le thème de la rentrée littéraire 2014, avec comme invitée Sophie Divry. Ce fut l'occasion pour moi de découvrir l'auteur de La condition pavillonnaire, lu cet été dans le cadre des Explorateurs de la rentrée littéraire.

Dans un premier temps, il nous a été présenté quelques romans "coup de cœur" de cette rentrée : Autour du monde de Laurent Mauvignier, Tristesse de la terre d'Eric Vuillard et Les réputations de Juan Gabriel Vasquez ont fait l'unanimité parmi les membres de "Lire à Bron". Ayant eu la chance de lire Tristesse de la terre, je ne pouvais que partager leur avis sur ce titre.

La seconde partie de ce café littéraire a été consacrée à Sophie Divry. Après une courte présentation de ses trois ouvrages, qui se présentent respectivement sous la forme d'un écrit, d'un journal et d'un roman, l'accent a été mis sur ce dernier : La condition pavillonnaire.
 
 
Elle rêve d'être professeur, mais échoue au certificat et se fait bibliothécaire. Esseulée, soumise aux lois de la classification de Dewey et à l'ordre le plus strict, elle cache ses angoisses dans un métier discret. Les années passent, elle renonce aux hommes, mais un jour un beau chercheur apparaît et la voilà qui remet ses bijoux. Bienvenue dans les névroses d'une femme invisible. Bienvenue à la bibliothèque municipale, temple du savoir où se croisent étudiants, chômeurs, retraités, flâneurs, chacun dans son univers. Mais un jour ce bel ordre finit par se fissurer. 


 
Journal d’un recommencement est un regard neuf sur une institution vieillissante, regard posé par la jeune narratrice sur l’Église catholique. Elle s’interroge sur les rituels qui réunissent les chrétiens tous les dimanches, elle qui perçoit sa propre croyance non pas comme un aveuglement mais comme une énigme. À travers le journal de visites paroissiales, alliant introspection et observations teintées d’humour, Sophie Divry parvient à dresser un tableau tout en subtilité sur la vie d’une communauté de croyants. Sa plume sobre, jamais complaisante, navigue avec bonheur entre différents registres pour nous livrer un récit inhabituel et bouleversant. 


La condition pavillonnaire nous plonge dans la vie parfaite de M.-A., avec son mari et ses enfants, sa petite maison. Tout va bien et, cependant, il lui manque quelque chose. L’insatisfaction la ronge, la pousse à multiplier les exutoires : l’adultère, l’humanitaire, le yoga, ou quelques autres loisirs proposés par notre société, tous vite abandonnés. Le temps passe, rien ne change dans le ciel bleu du confort. L’héroïne est une velléitaire, une inassouvie, une Bovary… Mais pouvons-nous trouver jamais ce qui nous comble ? Un roman profond, moderne, sensible et ironique sur la condition féminine, la condition humaine.



Dans ses livres, Sophie Divry s'intéresse au rapport entre l'individu et la société. Le cœur de La condition pavillonnaire, selon l'auteur, est la question du bonheur : nous sommes tous déterminés par ce que l'on hérite de nos parents, de la société. Une fois le confort du corps atteint, qu'est-ce qui fait le bonheur ? où est-il ? quel est le but de la vie ? M.-A. (prononcez "Emma", en référence à l'héroïne de Flaubert) se replie sur le confort familial ; elle a une vie classique, réussie, dans les cadres, mais elle est incapable d'être heureuse : on peut alors se demander ce qu'est le bonheur. Sophie Divry voulait écrire un livre méchant (cela se sent dès le titre, glaçant, carré), au style assez dense. Les choix narratifs de l'auteur vont tout à fait dans ce sens : l'exhaustivité du texte, les longues descriptions qui enlèvent toute émotion, l'aspect figé du langage par l'emploi de poncifs (les expressions sont alors en italique dans le texte), l'utilisation du pronom "tu" et l'anonymisation du personnage principal qui impliquent le lecteur et l'auteur, qui rendent l'héroïne transparente pour qu'on lise le livre à travers elle...
 
Sophie Divry nous a également présenté un roman qui fut pour elle un coup de cœur de cette rentrée littéraire : La chance que tu as, de Denis Michelis, un très bon premier roman avec « une écriture fine et magnétique » pour citer ses mots.

Ici au moins, il est au chaud.
Ici au moins, il est payé, nourri, blanchi.
Ici au moins, il a du travail.
L’enfermement le fait souffrir certes, mais pense un peu à tous ceux qui souffrent vraiment.
Ceux qui n’ont plus rien.
Alors que toi, tu as une situation et un toit où dormir, ça n’est pas rien tu sais.
Et tu oses te plaindre.



Cette rencontre s'est terminée par une séance de dédicaces à laquelle Sophie Divry s'est prêtée avec le sourire.

 
 
 
 

dimanche 14 septembre 2014

Wash, de Margaret Wrinkle

Fiche technique :
 
Auteur : Margaret Wrinkle
Titre : Wash
Editeur : Belfond
Nombre de pages : 432
Date de parution : Septembre 2014
 
 
Quatrième de couverture :
 
Sa force, Wash la puise dans les voix de ses ancêtres africains ; dans les souvenirs de sa mère, Mena ; dans les rituels chamaniques auxquels elle l'a initié dans son enfance ; dans les talismans qu'elle lui a légués ; et aujourd'hui, dans ces instants volés le long de la rivière, auprès de Pallas, esclave elle aussi, métisse et guérisseuse.
Sa force, c'est ce qui lui a permis de survivre. Aux humiliations de ses anciens maîtres, jaloux de sa capacité à endurer le pire sans jamais montrer sa douleur ; aux coups qui lui ont ôté un oeil ; au marquage au fer rouge, sur sa joue, de la lettre des fugitifs.
Cette force, c'est ce qui l'aide à supporter que Richardson, son maître, pour sauver la plantation d'une ruine annoncée, l'utilise désormais comme étalon reproducteur. Qu'il le loue chaque vendredi aux propriétaires voisins pour féconder leurs esclaves.
Et quand sa force vacille, Wash se raccroche à Pallas et l'écoute parler du lien qui unit maître et esclaves dans une toile d'araignée aussi fragile qu'inévitable.
 
 
Avis :
 
J'ai pu lire ce roman en avant-première dans le cadre de l'opération "Explorateurs de la rentrée littéraire 2014". Je remercie pour cela le site lecteurs.com et les éditions Belfond.

Wash nous entraine dans le sud profond des Etats-Unis du début de XIXème siècle, à la rencontre d'une société esclavagiste plus ou moins bien ancrée dans les mœurs. Nous faisons connaissance avec différents personnages, des maîtres et des esclaves, et rentrons de plain-pied dans le sordide : enlèvements, tortures, viols, etc., rien ne nous est épargné, jusqu'à l'utilisation de l'esclave Wash comme étalon reproducteur. Et bizarrement, malgré la noirceur du sujet, j'ai été littéralement transportée par ce roman, en grande partie grâce au style de l'auteur. En effet, Margaret Wrinkle mêle habilement dans son récit les voix de plusieurs personnages, qu'ils soient maîtres ou esclaves. J'ai adoré le changement de style et de point de vue entre les différents narrateurs, il se fait de manière harmonieuse et très vivante et permet de comprendre les actions et ressentis de chacun. Roman sur l'esclavage, Wash parle également de la solitude et de la force que l'on peut trouver en chacun de nous pour surmonter le pire. Une petite perle que je recommande chaudement. 
 
 
Notation :
 
9/10.
 
 
 

samedi 13 septembre 2014

Le voyageur, d'Aurélie Mendonça

Fiche technique :
 
Auteur : Aurélie Mendonça
Titre : Le voyageur
Série / Volume : Tarots divins, volume 2
Editeur / Collection : Rebelle / Lune de sang
Nombre de pages : 288
Date de parution : Janvier 2013
 
 
Quatrième de couverture :
 
Avez-vous déjà traversé une plaque de brume en pensant que de l’autre côté, tout serait différent ?
Vous êtes-vous déjà demandé si le brouillard cachait des créatures ignorées de cette réalité ?
Les vampires, les elfes, les démons, les sorciers, ne naissent pas juste dans l’imagination des plus farfelus. À travers le brouillard, les plus vieilles légendes prennent vie. Il faut seulement savoir passer de l’autre côté. Je m’appelle Huan, et je viens de là-bas. Je suis un voyageur de la brume.
 
 
Avis :
 
Le voyageur est la suite directe de La Sanguinaire, où nous avions laissé Elizabeth et ses vampires sur le point d'attaquer la citadelle des chasseurs. Ce volume débute par la bataille, assez rapidement expédiée, et continue avec l'arrivée de nouveaux ennemis, bien plus puissants et cruels que les chasseurs. Il n'est plus alors question de vengeance, mais de survie pour Elizabeth et les siens... Au fil des combats et des découvertes en tout genre, nous en apprenons plus sur le passé et les pensées des principaux personnages, notamment Huan qui est et reste l'un de mes préférés. Le mystère présent dans le premier volume s'éclaircit peu à peu, mais le suspense à la fin de ce deuxième volume est encore bien présent. Du coup j'espère qu'une suite est prévue pour bientôt...
Le style de l'auteur est agréable à lire, l'ambiance est sombre à souhait et les personnages sont attachants. Il y a un peu plus d'émotion que dans La Sanguinaire, quelques lueurs d'amour et d'amitié sincères dans ce monde où prédomine la violence... c'est peut-être pour cela que j'ai préféré ce volume.
 
 
Notation :
 
8/10.
 
 
 


J'ai eu l'occasion de rencontrer Aurélie Mendonça lors de deux salons du livre, c'est une jeune femme tout à fait charmante et sympathique.
Si vous en avez l'occasion n'hésitez pas à aller la voir, elle saura vous convaincre de lire sa saga Tarots divins !
 
 
 
 
 
 
 
 

Braderie de la médiathèque de Bron (Rhône), les 19 au 20 septembre 2014



 
Suite à son déménagement et au succès des années précédentes, la médiathèque Jean-Prévost de Bron renouvelle sa vente de livres "adulte" et "jeunesse". Vous pourrez ainsi trouver des documentaires, des BD, des romans et des albums à petits prix :
  • 1€ le livre
  • 3€ pour les livres d'art, les beaux livres et les encyclopédies
  • 1€ le lot de 10 revues.
 

DATES ET HORAIRES :
 
Vendredi 19 septembre : 14h-18h
Samedi 20 septembre : 10h-18h
 
 
LIEU :
 
Espace Roger Pestourie
Square Grimma
69500 Bron
 
 
 
 

mercredi 10 septembre 2014

Le maître des livres volume 2, d'Umiharu Shinohara

Fiche technique :
 
Auteur : Umiharu Shinohara
Série / Volume : Le maître des livres, volume 2
Editeur : Komikku Editions
Genre : Seinen
Nombre de pages : 192
Date de parution : Août 2014
 
 
Résumé :
 
Mikoshiba, qu’on appelle affectueusement ''le champignon'', est le célèbre bibliothécaire pour enfants de ''La rose trémière''. Derrière sa façon un peu rude de parler se cache en fait un personnage très agréable que les gens découvrent à travers les livres qu'il conseille. Adulte tourmenté ou enfant triste, chacun ressent le besoin de lire des livres. C'est à travers la rencontre de ces personnes que nous est contée la suite des aventures de Mikoshiba, le ''sommelier du livre pour enfant''.


Critique :
 
Après un excellent premier volume (vous pouvez en lire la chronique ici), j'ai dévoré ce nouvel opus avec plaisir. Toujours avec beaucoup de délicatesse et de bons sentiments, l'auteur nous dévoile un peu plus de la vie privée de notre sympathique équipe de bibliothécaires, tout en continuant à nous faire (re)découvrir des titres de la littérature jeunesse. Au détour de discussions entre libraires et bibliothécaires, entre la rédaction d'un livres d'images et la préparation d'activités destinées aux plus jeunes, l'amour des livres déborde de ce manga.
Le volume 3 sortira le 4 décembre 2014. J'ai hâte de voir ce qui nous attend...

 
Notation :
 
8/10.
 
 
 
 

mardi 9 septembre 2014

Braderie "Destock de docs !" à Villeurbanne (Rhône), du 15 au 21 septembre 2014



 
Destock de docs ! : la grande braderie des médiathèques villeurbannaises aura lieu du 15 au 21 septembre 2014 à la Maison de livre, de l’image et du son de Villeurbanne. L'occasion de remplir sa PAL à petit prix !
 
Voici l'annonce officielle :

« C’est bientôt la rentrée ! Nous mettons en vente livres, cd, albums, BD, revues… Après bien des services rendus aux Villeurbannais sur les étagères des médiathèques, ces documents devenus usagés, abîmés, ou ne répondant plus à l'évolution des bibliothèques aspirent à connaître une nouvelle vie sur les vôtres ! Venez les adopter, à des prix défiant toute concurrence, de 1 à 3 €.
Rendez-vous du 15 au 21 septembre à la Maison du livre, de l’image et du son, pour
Destock de docs !, la grande braderie organisée par les médiathèques de Villeurbanne. »


DATES :
 
Lundi 15 septembre : 14h-19h
Mardi 16 à vendredi 19 septembre : 11h-19h
Samedi 20 et dimanche 21 septembre : 10h-18h
 
 
LIEU :
 
Maison du livre, de l'image et du son
247 cours Emile Zola
69100 Villeurbanne
 

 
 
 
 
15 septembre. Ca y est, je suis revenue de "Destock de docs !". Comme le montre assez mal la photographie ci-dessus, il y avait foule : 1h30 d'attente avant de pouvoir entrer dans le bâtiment ! Pour des questions de sécurité, seules 50 personnes étaient autorisées à entrer toutes les 30 à 40 minutes. La queue du dehors s'est vite transformée en cohue à l'intérieur, difficile de se frayer un chemin vers les cartons de livres au milieu de la foule.
Il y avait un grand choix de livres et de CD, et tout n'était pas là, les stocks seront réapprovisionnés chaque jour (10 ans qu'aucune vente n'avait été organisée, du coup ils ont de quoi faire !). Question tarifs, les "petits" livres, les BD et les CD sont à 1€, les "grands" et "beaux" livres sont à 3€. A ce prix là j'ai pu gâter ma famille (qui soit dit en passant m'a laissée me dépatouiller seule avec une longue liste de livres à trouver). Petite information pratique : les achats sont limités à 30 objets par personne, et le paiement se fait uniquement en espèces ou par chèque.
Pour terminer, j'ai du refaire la queue pour payer, environ 1 heure. Je suis rentrée épuisée par toute cette foule, cette attente... et le poids des livres. Si vous allez y faire un tour, j'espère pour vous qu'il y aura moins de monde. D'après les organisateurs, cette première journée devrait être la "pire" !
 
 
 
 

Mon âge, de Fabienne Jacob

Fiche technique :
 
Auteur : Fabienne Jacob
Titre : Mon âge
Editeur / Collection : Gallimard / Blanche 
Nombre de pages : 165
Date de parution : Août 2014
 
 
Résumé éditeur :
 
« Quand on entre dans un rêve, un cinéma, un hypermarché, une forêt ou un autre corps, on n'a plus d'âge. »
Au commencement, il y a une femme qui se démaquille devant son miroir. Quel âge a-t-elle ? Tous les âges et aucun. L'âge de ses expériences. Celles qui font descendre au plus profond de soi, plonger dans la matière rugueuse d'une écorce d'arbre auquel on s'enroule, dans le noir bruissant d'une penderie de maîtresse d'école ou dans une piscine de maison de repos. Que ce soit au fond des cinémas tendus de rouge ou au fond des lits tièdes, le temps n'est pas ce que l'on croit. C'est un tournoiement qui rend toute séduction et tout jugement caducs. Jusqu'à la seule question qui vaille vraiment : celle du temps intérieur. Le seul qui ne passe pas.
Fabienne Jacob renoue ici avec l'écriture du corps et des sensations.
 
 
Critique :
 
J'ai pu lire ce roman en avant-première dans le cadre du "Prix du roman Fnac". Je remercie pour cela la Fnac et les éditions Galimard.

Soyons francs, j'ai eu beaucoup de mal à terminer Mon âge : 1 semaine de lecture pour 165 pages, voilà le genre de record dont je me passerais bien...
Entre réflexions sur le corps féminin et le temps qui passe, l'auteur alterne des scènes de vies à différents âges (on ne saura jamais précisément lesquels, à nous de deviner), sans ordre précis. Des phrases interminables, qui s'étirent parfois sur des pages entières, constituent l'essentiel du roman. Le texte est travaillé, les mots choisis avec soin, on sent que l'auteur a voulu jouer sur la musicalité, le rythme de son texte. Mais cela ne suffit pas à rendre le livre passionnant, du moins pour moi : il manque l'intrigue qui aurait pu me captiver.

Pour vous donner une idée du style du récit, voici une phrase prise au hasard (page 49) :

Elle connaît le chemin, je sais pas comment, au début on reste sur le sentier ensuite elle connaît, on ne peut pas comprendre comment elle est Else, elle ne se perd jamais, elle est comme chez elle dans les sous-bois qui se ressemblent tous, elle trouve son chemin dans les ronces pleines de mûres, les branches en travers il faut les écarter avec soin, sinon c'est le boomerang, elles surgissent, c'est un surgissement à chaque pas, une jungle, la forêt est un surgissement et un bruissement, une cage verte pleine de craquements, de griffures, rayures, un pas devant l'autre, on progresse seulement si les obstacles on sait en faire des alliés, les feuilles crissent sous les pas, ça fait un beau bruit, inquiétant mais beau, rien n'est tranquille dans la forêt, on pense à la paix mais c'est la guerre, la forêt la guerre, tellement la vie y est cachée, terrée, pour vivre heureux vivons cachés, une devise de guerre, la forêt, quand on passe, cent mille petits animaux de rien, planquez-vous, les voilà qui passent, les deux, ou si c'est tranquille c'est un piège, une feinte pour qu'on les laisse tranquilles, pour qu'on trace notre route sans les voir, en réalité cent mille paires de petits yeux nous observent, cent mille tentacules infimes, antennes, pattes, des branches en travers encore, mais continuer de marcher, marcher, vers le plus profond des bois, là où la forêt fabrique du secret vert en pagaille.

 
Notation :
 
5,5/10.



 

lundi 8 septembre 2014

Even dead things feel your love, de Mathieu Guibé

Fiche technique :
 
Auteur : Mathieu Guibé
Titre : Even dead things feel your love
Editeur / Collection : Editions du Chat Noir / Griffe Sombre
Nombre de pages : 276
Date de parution : Mars 2013
 
 
Quatrième de couverture :
 
Au terme de votre vie, à combien estimez-vous le nombre de minutes au cours desquelles vous avez commis une erreur irréparable ? De celle dont les conséquences régissent d’une douloureuse tyrannie vos agissements futurs jusqu’au trépas. Mon acte manqué ne dura pas plus d’une fraction de seconde et pourtant ma mémoire fracturée me renvoie sans cesse à cet instant précis tandis que la course du temps poursuit son inaltérable marche, m’éloignant toujours un peu plus de ce que j’ai perdu ce jour-là. Je me demande si notre dernière heure venue, les remords s’effacent, nous délestant ainsi d’un bagage bien lourd vers l’au-delà ou le néant, peu importe. Puis je me souviens alors qu’il s’agit là d’une délivrance qui m’est interdite, condamné à porter sur mes épaules ce fardeau à travers les âges, à moi qui suis immortel.
L’amour ne devrait jamais être éternel, car nul ne pourrait endurer tant de douleur.
 
 
Critique :
 
« Abigale, même les choses mortes comme moi peuvent ressentir ton amour. »
 
Even dead things feel your love est une belle (et sombre) histoire d'amour et de rédemption qui s'étale sur près de deux siècles. D'un coté il y a lord Josiah Eddington Scarcewillow, vampire depuis une bonne cinquantaine d'années, et de l'autre lady Abigale Madeleine Bellflower, jeune femme de l'Angleterre victorienne. Leur histoire d'amour est contrariée, forcément, sinon il n'y aurait pas d'histoire ; je ne compte pas dévoiler l'intrigue, mais sachez qu'elle fait intervenir - entre autres - vampires et chasseurs, anges et démons, magie et fantômes.
Le style de l'auteur, Mathieu Guibé, est agréable à lire. Les chapitres sont relativement courts et les rebondissements nombreux, le rythme de lecture est plutôt rapide. Le texte est écrit à la première personne du singulier : lord Scarcewillow nous raconte son histoire. J'aime beaucoup ce parti-pris, j'ai trouvé très intéressant que le vampire nous livre directement ses sentiments et nous fasse partager ses joies et ses peines. Par contre je n'ai ressenti aucune empathie pour les personnages, ce qui est dommage : lord Scarcewillow est égoïste et violent, quand à Abigale je l'ai trouvée un peu trop "nunuche" à mon goût. J'ai tout de même pris beaucoup de plaisir à lire ce roman...
 
 
Notation :
 
7,5/10.
 
 
 
 

vendredi 5 septembre 2014

Le maître des livres volume 1, d'Umiharu Shinohara

Fiche technique :
 
Auteur : Umiharu Shinohara
Série / Volume : Le maître des livres, volume 1
Editeur : Komikku Editions
Genre : Seinen
Nombre de pages : 224
Date de parution : Août 2014
 
 
Résumé :
 
À la bibliothèque pour enfant "La rose trémière", vous êtes accueillis et conseillés par Mikoshiba, un bibliothécaire binoclard célèbre pour son caractère bien trempé. Mais contrairement à ce qu'il peut laisser paraître, c'est un professionnel de premier ordre. Aujourd'hui encore, adultes comme enfants perdus dans leur vie viennent à lui en espérant qu'il leur trouvera le livre salvateur.
 
 
Critique :
 
On parle souvent de "livres pour enfants" ou de "livres pour adultes". Mais la réalité est qu'il n'y a pas d'âge pour apprécier un livre.

 
J'ai découvert ce manga par hasard, en flânant dans les rayons de ma librairie préférée... La jaquette a attiré mon regard et, en amoureuse des livres que je suis, je ne pouvais qu'être séduite par le résumé.
A la lecture, ce manga ne m'a pas du tout déçue. Le dessin est agréable, clair et tout en finesse. Le scénario par contre n'est pas très original ; en effet, chaque chapitre se déroule plus ou moins de la même manière : une personne un peu "paumée" (employé au bout du rouleau, petite racaille, mère stressée, etc.) entre par hasard dans la bibliothèque, après quelques discussions Mikoshiba (le bibliothécaire irascible) lui tend un livre, la personne devient accro à la lecture et s'ouvre au monde. La trame générale peut paraître simpliste, mais c'est vraiment bien réalisé, intelligent et plein de bons sentiments, la lecture en est un vrai moment de plaisir.
Ce qui m'a fait adorer ce manga, ce sont toutes ces références à la littérature jeunesse qui parsèment le volume. J'ai appris de nombreuses anecdotes sur des auteurs tant japonais qu'occidentaux, j'ai découvert des titres inconnus et j'ai ressenti une immense envie de me plonger dans la littérature de mon enfance. Ce manga est un véritable hymne à la lecture !
Les volumes 1 et 2 étant sortis en même temps, j'irai voir dès demain si cette excellente première impression se confirme avec la suite...
 
 
Notation :
 
8,5/10
 
 
Pour vous imprégner du style de ce manga, voici une petite illustration de Mikoshiba, le bibliothécaire passionné :




jeudi 4 septembre 2014

Louise, de Julie Gouazé

Fiche technique :

Auteur : Julie Gouazé
Titre : Louise
Editeur : Editions Léo Scheer
Nombre de pages : 161
Date de parution : Août 2014
 
 
Quatrième de couverture :
« Louise va bien. C’est un principe de base. Une loi fondamentale. Alice est enfermée, Jean est perdu, Marie et Roger ont pris quinze ans dans la figure. Ne vous inquiétez pas, il en faut plus pour entamer Louise ! Elle est forte. C’est un soleil et le soleil ne s’éteint pas. Même la fée Clochette se remet à briller quand on recommence à croire en elle. »

La sœur de Louise, Alice, se noie dans l’alcool. Roger et Marie, leurs parents, les noient dans un trop-plein d’amour. Louise, elle, va tout faire pour garder la tête hors de l’eau.
Roman à l’écriture affûtée, Louise plante son scalpel au cœur des relations familiales. Autopsie d’un bonheur obligé, d’un débordement d’affection qui provoque l’asphyxie, il est un lumineux récit d’apprentissage et une formidable leçon de vie.
 

Critique :
 
J'ai pu lire ce roman en avant-première dans le cadre de l'opération "Explorateurs de la rentrée littéraire 2014". Je remercie pour cela le site lecteurs.com et les éditions Léo Scheer.

Louise est une malheureuse jeune femme qui s'interdit d'aller bien, consciemment ou non, à cause d'une sœur alcoolique. Une sœur idéalisée, de 14 ans son aînée, que Louise retrouve jeune mère alors qu'elle-même s'apprête à passer le bac. Une sœur brisée, en proie à une maladie perçue comme honteuse, à laquelle la famille tente de faire face, unie. Fragments de vie, tristesse, angoisse, douleur d'une famille impuissante… on assiste à cette descente aux enfers ainsi qu'aux conséquences - sociales ou médicales - de cet alcoolisme qui touchera par ricochet tous les membres de la famille.
Les chapitres sont courts, tout comme les phrases ; le texte va à l'essentiel, par petites touches. J'ai été extrêmement touchée par Louise qui entre douloureusement dans l'âge adulte, seule car laissée de côté par ses parents qui concentrent toute leur énergie à tenter de sauver sa sœur aînée. Si j'ai adoré la première moitié du récit, je suis plus dubitative concernant la fin, un peu trop simple et rapide à mon goût.
Louise est le premier roman de Julie Gouazé, et c'est un début très prometteur. Une jeune auteur à suivre...
A 22 heures, la fête est finie. Louise a eu vingt ans. Pour quelques secondes. Pour quelques larmes. Avec tristesse, mais sans rancœur. Avec douleur, mais sans colère.
La salle à manger ressemble à un champ après la bataille. Louise et sa mère sont échouées sur les chaises. Roger tourne comme un lion en cage.
Marie avoue les yeux baissés, la rage au cœur, qu'il y a deux ans, ils ont laissé Louise sur le bord de la route pour tenter de rattraper Alice. Un jour ils reviendront la chercher. Promis.
Ce soir, Louise a eu vingt ans et elle s'en fout. Vingt ans, c'est nul, quand on est seul.


Notation :
 
7,5/10