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lundi 2 septembre 2019

UnPur, par Isabelle Desesquelles #chroniquelecture

Fiche technique : 

Auteur : Isabelle Desesquelles 
Titre : UnPur 
Editeur / Collection : Belfond / Pointillés 
Nombre de pages : 224 
Date de parution : Août 2019


Quatrième de couverture :

Garder ce qui disparaît, c’est l’œuvre d’une vie. C’est notre enfance.

Benjaminquejetaime et Julienquejetaime, c’est ainsi que leur mère les appelle. Tous les trois forment une famille tournesol aux visages orientés vers le bonheur. Le destin en décide autrement quand un inconnu pose les yeux sur les jumeaux, se demandant lequel il va choisir.
Quarante ans plus tard s’ouvre le procès du ravisseur, il n’est pas sur le banc des accusés, et c'est sa victime que l'on juge.
Quand l’enfance nous est arrachée, quel humain cela fait-il de nous ?
De l’Italie – Bari et Venise – au Yucatán et ses rites maya ancestraux se déploie ici l’histoire d’un être dont on ne saura jusqu’au bout s’il a commis l’impardonnable.

À sa manière frontale et poétique, Isabelle Desesquelles joue avec la frontière mouvante entre la fiction et le réel, et éclaire l’indicible.
Roman de l’inavouable, UnPur bouscule, envoûte et tire le fil de ce que l’on redoute le plus. 


Avis :

UnPur est un coup de poing littéraire, un roman cruel, à la fois violent et poétique. Un roman dérangeant, qui ne peut laisser indifférent. Un roman auquel on ne peut s'empêcher de penser, même quand il est fermé, même quand il est terminé. Isabelle Desesquelles m'avait bouleversée l'année dernière avec son Je voudrais que la nuit me prenne, elle recommence cette année avec cet UnPur écrit dans le même style sensible et empreint de poésie.
« C'est tellement facile de blesser un enfant. Un petit, on peut le bousiller, juste pour voir, et en être impuni. Recommencer, franchir la limite, et on y va. »
La cruauté des adultes, l'enfance détruite, les souvenirs trompeurs, les silences et les non-dits qui blessent, la rédemption et le pardon impossible... autant de sujets abordés dans ce roman au titre évocateur, à double sens. C'est l'histoire d'un petit garçon victime d'un pédophile et qui craindra toute sa vie d'adulte de lui ressembler, d'avoir les mêmes penchants que lui. Un petit garçon brisé qui raconte son histoire quarante ans plus tard, mêlant souvenirs heureux et abjects, rires et peurs, espoirs et désespoir, réalité et fantasmes. Le récit est noir, parfois difficile à supporter malgré quelques magnifiques éclaircies, mais c'est ce qui fait sa beauté et le rend inoubliable. Le lecteur, happé par la plume addictive de l'auteur, ne cesse de s'interroger, de chercher la vérité et d'espérer une possible rédemption. Suivez mon conseil, ne passez pas à côté de ce roman !

Merci au site Babelio ainsi qu'aux éditions Belfond pour cette belle claque littéraire.




samedi 31 août 2019

Les galeries hurlantes, par Jean-Marc Dhainaut #chroniquelecture

Fiche technique :

Auteur : Jean-Marc Dhainaut 
Titre : Les galeries hurlantes
Série / Volume : Alan Lambin, volume 3 
Editeur / Collection : Taurnada éditions / Fantastique 
Nombre de pages : 222 
Date de parution : Juillet 2019 


Quatrième de couverture : 

Karine, dix ans, joue avec un ami imaginaire. Tout ce qu'elle sait, c'est son âge et qu'il n'aime pas Alan Lambin, le spécialiste en paranormal que son père, désemparé et dépassé par une succession de phénomènes étranges, a appelé à l'aide.
Et si l'origine de tout cela se trouvait dans les anciennes galeries minières existant toujours sous ce village du Nord ? Le seul moyen d'accéder à ce dédale oublié de tous serait les sous-sols d'un hôpital abandonné et hanté par le souvenir de tous ceux qui y laissèrent leur vie, un matin d'hiver, treize ans plus tôt. 


Avis :

Jean-Marc Dhainaut est un excellent conteur populaire. Ne voyez rien de péjoratif dans ce terme. Cela signifie tout simplement que l'auteur sait parfaitement raconter une histoire et entraîner le lecteur lambda dans son univers, sans faire de chichis. C'est diablement efficace, j'en raffole et j'en redemande !

J'avais adoré les deux premiers romans mettant en scène Alan Lambin, le spécialiste en phénomènes paranormaux œuvrant dans la France des années 1980. La maison bleu horizon a été un coup de cœur en 2017 (la critique est ICI) et Les prières de sang paru en 2018 m'a conforté dans mon opinion : nous avions là une série de qualité aux intrigues soignées, avec des personnages récurrents particulièrement attachants. C'est une série fantastique, mais qui - d'après les nombreux retours que j'ai pu avoir - plait sans problème aux lecteurs frileux devant ce genre littéraire. 
«[...] sur la chaise vide que Karine avait demandée près d'elle apparut subitement une silhouette brumeuse. Alan la regardait, les yeux exorbités, les poils hérissés, pendant qu'Etienne et Rozenn terminaient leur assiette. L'au-delà venait, à cet instant précis, de tirer Alan Lambin par la main.»
Ce troisième tome des aventures d'Alan Lambin est tout aussi bon que les deux premiers, j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire. L'intrigue est prenante, le suspense et l'effroi sont bien dosés, de même que l'émotion. J'apprécie énormément le personnage d'Alan et le duo qu'il forme avec son assistante Mina : empathiques, bienveillants, un peu maladroits (surtout Alan), ils œuvrent pour le bien et la vérité. Leur sincérité me touche beaucoup et c'est l'un des points forts de cette série. Le final explosif me laisse espérer une suite tout aussi passionnante que ce que j'ai pu lire de Jean-Marc Dhainaut jusqu'à présent... j'ai hâte !

Un grand merci aux éditions Taurnada pour ce partenariat, je me suis régalée.