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mercredi 30 novembre 2016

Le pic du diable, de Deon Meyer

Fiche technique :
 
Auteur : Deon Meyer
Traducteur : Estelle Roudet
Titre : Le pic du diable
Editeur / Collection : Points / Policier
Nombre de pages : 525
Date de parution : Octobre 2008
 
 
Quatrième de couverture :
 
Pour Thobela, ex-agent du KGB, tuer a longtemps été une seconde nature. Jusqu'au jour où il décide de raccrocher pour s'occuper de son fils adoptif Pakanile. Tout bascule quand des brigands abattent Pakanile. Thobela, armé d'une sagaie, mène une croisade contre les bourreaux d'enfants qui sévissent en toute impunité en Afrique du Sud. L'inspecteur Griessel pourra-t-il arrêter ce carnage ?
 
 
Avis :

Cela fait environ 3 ans que Le pic du diable traine dans ma pile à lire. Je l'avais acheté au festival Quais du Polar parce que l'auteur était présent en dédicaces et que la couverture portait l'accroche suivante, signée Michael Connelly (un auteur que j'adore) : « Avec Deon Meyer, vous ne pouvez pas vous tromper. » Et malheureusement je ne l'ai pas lu tout de suite malgré mon envie de découvrir Deon Meyer car plus de cinq cent pages écrit tout petit, ben faut être motivé ! C'est maintenant chose faite grâce à une lecture commune avec White dont vous trouverez l'avis ICI, et honnêtement je ne regrette pas cette excursion en Afrique du Sud.
 
« Il était un guerrier et il y avait encore une guerre à mener dans ce pays. » 
 
Ce roman va nous faire découvrir trois tranches de vies, trois parcours bien différents mais qui vont finalement se rejoindre autour du problème de la violence faite aux enfants. Il y a tout d'abord Thobela, un Xhosa qui a longtemps combattu pour son pays : son jeune fils est abattu par des braqueurs et ceux-ci échappent à la justice ; anéanti, il cherche à se venger et à défaut de pouvoir abattre les braqueurs il se rabat sur les bourreaux d'enfants. Le second personnage clé est Benny Griessel, un inspecteur blanc au bout du rouleau, un alcoolique qui tente de se sevrer pour récupérer sa famille et que mènera l'enquête sur les morts de Thobela. Le troisième personnage clé est Christine van Rooyen, une jeune call-girl mère d'une petite fille. Ces trois personnages sont très intéressants,  psychologiquement riches  et crédibles. On les découvre petit à petit, on apprend à les connaitre et à comprendre leurs actes, et au final on arrive à les apprécier malgré leurs fautes et leurs défauts.
Le roman est également prétexte à la découverte d'un pays finalement peu connu, gangréné par la violence et la corruption, un pays où l'origine ethnique est très importante et où la discrimination, qu'elle soit positive ou négative, fait encore des ravages. Les thèmes abordés sont nombreux et bien traités, que ce soit la difficulté du deuil, la dépendance à l'alcool, les problèmes d'estime de soi, la différence entre justice et vengeance, mais également l'enfance en danger avec des faits et des chiffres qui font froid dans le dos !

Le pic du diable se lit avec beaucoup d'intérêt, même si je dois reconnaitre que j'ai eu un peu de mal au début du fait de sa construction décousue : on suit les trois personnages principaux en parallèle, et l'auteur passe rapidement de l'un à l'autre, il y a un changement pratiquement à chaque paragraphe ce qui est plutôt déstabilisant quand on entre dans l'histoire. Ce problème disparait de lui-même quand on arrive à accrocher à l'intrigue, et puis les histoires finissent par se rejoindre, le rythme de lecture devient alors plus rapide et le suspense plus prenant. J'ai bien aimé le style de l'auteur, je l'ai trouvé agréable à lire, ses descriptions sont précises et ses dialogues vivants. Il y a de l'action, de l'émotion, de la réflexion et une belle découverte du pays.



 

lundi 30 novembre 2015

La dette, de Mike Nicol

Fiche technique :

Auteur : Mike Nicol
Traducteur : Estelle Roudet
Titre : La dette
Série / Volume : Vengeance, volume 1
Editeur / Collection : J'ai Lu / Policier
Nombre de pages : 600
Date de parution : Septembre 2014


Quatrième de couverture :

Le Cap. Tenus par une ancienne dette, Mace Bishop et Pylon Buso, ex-mercenaires et trafiquants d'armes reconvertis dans la sécurité, sont engagés par un malfrat pour qu'ils assurent la protection de son fils Matthew. Gérant d'une boîte de nuit, véritable plaque tournante de la drogue, Matthew est menacé par la Pagad, une association représentée par l'avocate Sheemina February, manipulatrice au passé trouble.
Si Mace et Pylon l'ont oubliée, Sheemina, elle, a une excellente mémoire. Malheureusement pour eux !


Avis :

J'ai pu lire La dette dans le cadre de l'opération Masse critique du site Babelio et du Prix SNCF du polar. Un grand merci à Babelio, la SNCF et les éditions J'ai Lu pour m'avoir fait découvrir un auteur que je vais suivre sans hésiter !

Premier volume d'une trilogie, La dette est un polar bien noir qui se déroule dans une Afrique du Sud sortie depuis peu du régime de l'apartheid. Entre 1998 et 2001, nous suivons une galerie de personnages hauts en couleur qui nous font découvrir les pires aspects du pays : pauvreté, ségrégation, violence omniprésente, trafics en tout genre, corruption endémique... Nos héros, deux anciens trafiquants d'armes reconvertis en responsables sécurité pour les riches de ce monde qui souhaitent visiter Le Cap et ses environs, sont comme des poissons dans l'eau dans cet environnement... enfin, presque ! Dorénavant chargés de famille, ils aspirent à une vie calme et rangée mais sont rattrapés par un passé qui se rappelle sans cesse à eux. J'ai beaucoup aimé les personnages de Mace Bishop et Pylon Buso, ils forment un duo sympathique et même attachant, alors qu'à la base ce n'était pas gagné pour moi vu leur profil : mis à part leur sens de l'honneur je ne pensais pas qu'il y ait quoi que ce soit de positif en eux, mais je me suis bien trompée. L'intrigue du roman tourne autour de trois affaires consécutives qui mettent en scène des personnages qui évoluent de l'une à l'autre avec, toujours présente, l'ombre inquiétante de Sheemina February : l'avocate se trouve toujours là où on ne l'attend pas, jouant un rôle aussi pervers qu'ambigüe.
Le style de l'auteur est nerveux et direct, souvent teinté d'humour ; Mike Nicol va droit au but, même si parfois il tente des effets de style, jouant avec les phrases et les mots : cela n'apporte pas grand chose de plus au roman, mais ce n'est pas désagréable à lire. Les dialogues sonnent juste, les descriptions sont minimalistes, il y a juste ce qu'il faut pour mettre le lecteur dans l'ambiance. Il y a beaucoup d'action et le suspense est bien entretenu. Les détails concernant Sheemina February sont distillés au compte goutte et la révélation finale est à la fois suffisante pour satisfaire la curiosité du lecteur et assez mystérieuse pour donner envie de lire la suite de la trilogie. Cela tombe bien, le deuxième volume, Killer Country, est déjà sorti en France...