Il y a quelques semaines, j'ai eu la joie de découvrir que j'étais sélectionnée pour faire partie du jury de la rentrée littéraire 2014, qui déterminera le 13ème Prix du roman Fnac.
A ce titre, j'ai reçu ce matin (nous sommes le 30 mai) 5 romans à lire en avant première, ainsi que des fiches de lecture à compléter et renvoyer à la Fnac avant le 5 juillet 2014.
Parmi ces 5 livres, il y a deux romans définitifs, deux "épreuves non corrigées" et un roman assez mystérieux, sans indications ni quatrième de couverture, il y a juste le nom de l'auteur et le titre... Moi qui aime bien savoir ce que je lis, je vais être servie ! Quatre romans sont français, le cinquième est traduit de l'anglais. Au total, ce sont 1442 pages qui devront être lues et commentées en 1 mois à peine, j'espère pouvoir relever le défi...
Je ne vous en dirais pas plus pour l'instant, les livres devant rester "secrets", mais je vous propose de mettre cette petite chronique à jour régulièrement, et ce jusqu'à ce que le prix soit décerné.
1er juillet : Ca y est, j'ai enfin terminé de lire les 5 romans ; j'ai bien cru que je n'arriverai pas à terminer dans les temps à cause d'un pavé interminable (bien qu'intéressant) et d'un petit volume extrêmement laborieux à lire. Mes fiches sont complétées, je n'ai plus qu'à poster la lettre !
Je mettrais d'ici quelques jours le détail des romans que j'ai lu... Parmi eux j'ai eu un grand coup de cœur, je suis heureuse d'avoir eu l'occasion de le lire car je ne pense pas que je l'aurai acheté en le voyant en librairie.
En attendant d'avoir des nouvelles des organisateurs, voici un aperçu des livres tels que je les ai reçus :
Fiche technique :
Auteur : Isabelle Desesquelles
Titre : Les hommes meurent les femmes vieillissent
Editeur / Collection : Belfond / Domaine français
Nombre de pages : 224
Date de parution : 14 août 2014
Quatrième de couverture :
Elles sont mères, sœurs, cousines ou nièces, petites et arrière-petites-filles. Dix femmes d'une même famille se croisent, se toisent, s'aiment et se racontent à l'Eden, l'institut de beauté d'Alice. Elles y disent sans détour les heures qui ont marqué leur existence faite de désillusions, de joie et d'espoirs. L'amour et le sexe y sont en première ligne, ainsi que cet étrange compagnon, notre corps. Face à la complexité du lien entre les êtres, ces dix-là ont trouvé leur modus vivendi. Toutes, sauf Eve, l'absente, sans laquelle les dix ont appris à vivre.
Tour à tour troublants, provoquants, mélancoliques et fantasques, les hommes meurent, les femmes vieillissent.
Note et critique : ICI
Fiche technique :
Auteur : François Roux
Titre : Le bonheur national brut
Editeur / Collection : Albin Michel / Littérature française
Nombre de pages : 689
Date de parution : 20 août 2014
Résumé éditeur :
Le 10 mai 1981, la France bascule à gauche.
Pour Paul, Rodolphe, Benoît et Tanguy, dix-huit ans à peine, tous les espoirs sont permis.
Trente et un ans plus tard, que reste-t-il de leurs rêves, au moment où le visage de François Hollande s’affiche sur les écrans de télévision ?
Le bonheur national brut dresse, à travers le destin croisé de quatre amis d’enfance, la fresque sociale, politique et affective de la France de ces trois dernières décennies. Roman d’apprentissage, chronique générationnelle : François Roux réussit le pari de mêler l’intime à l’actualité d’une époque, dont il restitue le climat avec une sagacité et une justesse percutantes.
Auteur : Fabienne Jacob
Titre : Mon âge
Editeur / Collection : Gallimard / Blanche
Nombre de pages : 165
Date de parution : 28 août 2014
Résumé éditeur : (pris sur le site de Gallimard car le livre ne comportait aucune indication)
« Quand on entre dans un rêve, un cinéma, un hypermarché, une forêt ou un autre corps, on n'a plus d'âge. »
Au commencement, il y a une femme qui se démaquille devant son miroir. Quel âge a-t-elle ? Tous les âges et aucun. L'âge de ses expériences. Celles qui font descendre au plus profond de soi, plonger dans la matière rugueuse d'une écorce d'arbre auquel on s'enroule, dans le noir bruissant d'une penderie de maîtresse d'école ou dans une piscine de maison de repos. Que ce soit au fond des cinémas tendus de rouge ou au fond des lits tièdes, le temps n'est pas ce que l'on croit. C'est un tournoiement qui rend toute séduction et tout jugement caducs. Jusqu'à la seule question qui vaille vraiment : celle du temps intérieur. Le seul qui ne passe pas.
Fabienne Jacob renoue ici avec l'écriture du corps et des sensations.
Note et critique : ICI
Fiche technique :
Auteur : Catherine Mavrikakis
Titre : La ballade d'Ali Baba
Editeur : Sabine Wespieser éditeur
Nombre de pages : 200
Date de parution : 28 août 2014
Résumé :
Dédiée « aux quarante voleurs », La Ballade d’Ali Baba est un hommage ébouriffant au père disparu. De Key West, où il conduit ses filles dans sa Buick Wildcat turquoise afin de saluer la naissance de l’année 1969, à Kalamazoo, où il les dépose pour une semaine et où il ne viendra jamais les récupérer, en passant par Las Vegas où il prétend utiliser son aînée de dix ans, Érina, comme porte-bonheur près des tables de jeu, Vassili Papadopoulos donne le change et veut épater la galerie. De ce père fantasque et séducteur, qui très tôt usa la patience de sa femme, et qu’elle ne revit que sporadiquement après le divorce de ses parents, Érina, la narratrice du roman, n’a pas été dupe longtemps.
Le premier saisissement passé, c’est à peine si la spécialiste de Shakespeare qu’elle est devenue s’étonne de le retrouver, vieillard frêle et vêtu d’un léger pardessus, dans les rues de Montréal balayées par une tempête de neige, alors qu’il est mort neuf mois plus tôt… Sans avoir rien perdu de son aplomb, il lui explique doctement, lui qui a quitté l’école à quatorze ans, que son apparition lui permettra de comprendre enfin la phrase de Hamlet – « le temps est hors de ses gonds » –, à laquelle elle a consacré deux chapitres de sa thèse. Érina pressent qu’il ne va pas s’arrêter là.
Catherine Mavrikakis tutoie les fantômes et se joue de la chronologie dans cet éblouissant portrait d’un homme dont l’existence nous est donnée par éclats, comme à travers un kaléidoscope. À Rhodes qu’il quitta en 1939 avec sa famille, à Alger où, très jeune, il dut gagner sa vie, à New York où il vint en 1957 « faire l’Américain » : partout, il est terriblement présent, et terriblement attachant.
Fiche technique :
Auteur : Nell Leyshon
Titre : La couleur du lait
Editeur / Collection : Phébus / Littérature étrangère
Nombre de pages : 175
Date de parution : 28 août 2014
Quatrième de couverture :
En cette année 1831, Mary, une jeune fille de 15 ans entame le tragique récit de sa courte existence : un père brutal, une mère insensible, en bref, une banale vie de misère dans la campagne anglaise du Dorset.
Simple et franche, mais lucide et entêtée, elle raconte comment, un été, sa vie a basculé lorsqu’on l’a envoyée chez le pasteur Graham, pour servir et tenir compagnie à son épouse, une femme fragile et pleine de douceur. Avec elle, elle apprend la bienveillance. Avec lui, elle découvre les richesses de la lecture et de l’écriture… mais aussi l'obéissance, l'avilissement et l'humiliation. Finalement l’apprentissage prodigué ne lui servira qu’à écrire noir sur blanc sa fatale destinée. Et son implacable confession.
25 juillet 2014. Parmi les 607 romans de la rentrée littéraire, les quelques 400 lecteurs adhérents et 400 lecteurs libraires ont sélectionné 32 romans français et étrangers. Le nom du lauréat sera dévoilé le 2 septembre. En attendant, voici la liste des romans sélectionnés :
- Julia Deck, Le Triangle d'hiver, Minuit
- James Salter, Et rien d'autre, L'Olivier
- Emmanuel Carrère, Le Royaume, P.O.L.
- Taiye Selasi, Le Ravissement des innocents, Gallimard
- Marie-Hélène Lafon, Joseph, Buchet-Chastel
- Jennifer Clément, Prières pour celles qui furent volées, Flammarion
- Sophie Divry, La Condition pavillonnaire, Notab/Lia
- Mohsin Hamid, Comment s'en mettre plein les poches en Asie mutante ?, Grasset
- Steve Tesich, Price, Toussaint
- Gauz, Debout-Payé, Le Nouvel Attila
- Valérie Zenatti, Jacob, Jacob, L'Olivier
- Joyce Maynard, L'Homme de la montagne, Philippe Rey
- Gaëlle Josse, Le Dernier Gardien d'Ellis Island, Notab/Lia
- François Roux, Le Bonheur national brut, Albin Michel
- Robert Alexis, L'homme qui s'aime, Le Tripode
- Benjamin Wood, Le Complexe d'Eden Bellwether, Zulma
- Jean-Marie Blas de Roblès, L'île du point Némo, Zulma
- Nickolas Butler, Retour à Little Wing, Autrement
- Wally Lamb, Nous sommes l'eau, Belfond
- Frédérique Martin, Sauf quand on les aime, Belfond
- Nathan Filer, Contre-Coup, Michel Lafon
- Monika Held, Sur place, toute peur se dissipe, Flammarion
- Anthony Marra, Une constellation de phénomènes vitaux, JC Lattès
- Juan Gabriel Vasquez, Les Réputations, Seuil
- Sophie Brocas, Le Cercle des femmes, Julliard
- Sylvain Prudhomme, Les Grands, Gallimard
- Charles Frazier, À l'orée de la nuit, Grasset
- Tim Gautreaux, Nos disparus, Seuil
- Martin Chauffier, La femme qui dit non, Grasset
- Ernst Haffner, Entre frères de sang, Presse de la cité
- Éric Reinhardt, L'Amour et les Forêts, Gallimard
- David Foenkinos, Charlotte, Gallimard
22 août 2014. Les 3 romans finalistes ont été désignés par le jury. Il s'agit de :
- Jean-Marie Blas de Roblès, L'île du point Némo, Zulma
- Nickolas Butler, Retour à Little Wing, Autrement
- Benjamin Wood, Le Complexe d'Eden Bellwether, Zulma
Rendez-vous le 2 septembre pour connaître le nom du grand gagnant.
Le prix du roman Fnac 2014 a été décerné à Benjamin Wood pour Le Complexe d'Eden Bellwether publié chez Zulma. Félicitations !! Voici un premier roman qui donne envie...
Fiche technique :
Auteur : Benjamin Wood
Titre : Le Complexe d'Eden Bellwether
Editeur : Zulma
Nombre de pages : 512
Date de parution : 28 août 2014
Quatrième de couverture :
Benjamin Wood signe un premier roman magistral sur les frontières entre génie et folie, la manipulation et ses jeux pervers – qui peuvent conduire aux plus extravagantes affabulations, à la démence ou au meurtre.
Cambridge, de nos jours. Au détour d’une allée de l’imposant campus, Oscar est irrésistiblement attiré par la puissance de l’orgue et des chants provenant d’une chapelle. Subjugué malgré lui, Oscar ne peut maîtriser un sentiment d’extase. Premier rouage de l’engrenage. Dans l’assemblée, une jeune femme attire son attention. Iris n’est autre que la sœur de l’organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s’accompagne d’étranges conceptions sur son usage hypnotique…
Bientôt intégré au petit groupe qui gravite autour d’Eden et Iris, mais de plus en plus perturbé par ce qui se trame dans la chapelle des Bellwether, Oscar en appelle à Herbert Crest, spécialiste incontesté des troubles de la personnalité. De manière inexorable, le célèbre professeur et l’étudiant manipulateur vont s’affronter dans une partie d’échecs en forme de duel, où chaque pièce avancée met en jeu l’équilibre mental de l’un et l’espérance de survie de l’autre.
L’auteur du Complexe d’Eden Bellwether manifeste un don de conteur machiavélique qui suspend longtemps en nous tout jugement au bénéfice d’une intrigue à rebonds tenue de main de maître.