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lundi 9 mars 2020

Le libraire de Cologne, par Catherine Ganz-Muller

Fiche technique :

Auteur : Catherine Ganz-Muller 
Titre : Le libraire de Cologne
Editeur : Scrinéo
Nombre de pages : 288
Date de parution : Février 2020
Public : A partir de 14 ans


Quatrième de couverture :

Quand l’amour des livres est plus fort que la haine…
Cologne, Allemagne. 1934.
Poussé à l’exil par les lois anti-juives, le libraire Alexander Mendel est obligé de s’exiler en France avec sa famille. Il confie sa Librairie à son jeune employé, Hans Schreiber.
Par fidélité à son mentor et par haine du régime nazi, Hans décide de se battre, malgré les menaces et les bombes, pour que la Librairie continue à vivre dans cette période tragique.
Le combat d’un libraire, héros ultime d’un pays où règnent la haine et la terreur, qui tente de faire triompher les livres… et la liberté.


Avis :

Le libraire de Cologne est un roman jeunesse qui plaira sans aucun problème à un lectorat adulte. Inspiré d'une histoire vraie - le combat d'un libraire pour que l'accès à la culture demeure envers et contre tous, malgré la barbarie, les pénuries et les bombes - il aborde des thèmes forts tels que le dévouement, la résistance, la survie, le combat pour la liberté.
« A partir de ce jour, Hans fut l'élève du meilleur professeur qui soit : Alexander Mendel. Alexander le laissait fureter de rayon en rayon, toucher les livres, les classer, les aligner, les feuilleter, les sentir. Chacun a un parfum particulier. Quand ils arrivent tout neufs sortis de l'imprimerie, Hans les ouvre et plonge son nez dans la pliure pour humer avec délice l'odeur d'encre fraîche. Chaque livre est une rencontre. Chaque livre recèle un monde à découvrir. Chaque livre est une nouvelle évasion. Hans apprit son métier sans s'en rendre compte.»
Les personnages du roman sont attachants, en particulier Hans qui m'a tout de suite plu avec sa droiture et son amour des livres. Au fil des rencontres, plus ou moins belles, qu'il a pu faire pendant la période 1934-1945, c'est tout le destin d'un peuple qui se dévoile. Cela  nous permet d'appréhender ce qui s'est passé pendant cette période extrêmement troublée (exils, internements abusifs, restrictions, violences gratuites, dénonciations, etc.) et de saisir l'état d'esprit d'une population allemande divisée. 

Les chapitres sont courts. Chacun s'ouvre sur une date, plus ou moins proche de la précédente ; bien souvent plusieurs mois se passent entre deux chapitres, parfois les jours se suivent quand les événements s'accélèrent. Ces instantanés de vie sont passionnants et nous permettent de suivre l'évolution des différents personnages. Ils permettent également de suivre les différentes étapes du combat pour la sauvegarde de la librairie : Hans donne le meilleur de lui-même, il va au bout de ses forces et ne perd pas espoir, même quand tout semble terminé. L'émotion est à fleur de mots, toujours présente sans être excessive, sans tomber dans le pathos. J'ai souvent eu la larme à l’œil, mais je n'ai pas pu lâcher cette histoire tellement je l'ai trouvée belle et inspirante. Ce roman m'a touchée et m'a fait réfléchir, et rien que pour cela je vous le conseille vivement.

A la fin du roman, une chronologie historique et un glossaire permettent à ceux qui le souhaitent d'approfondir le contexte dans lequel évoluent les personnages. Un petit plus très appréciable pour les lecteurs qui ne sont pas familiers avec cette période de l'histoire allemande.




mardi 26 juin 2018

Alexandre : l'intrépide Dumas, par Bertrand Puard

Fiche technique :
 
Auteur : Bertrand Puard
Titre : Alexandre : l'intrépide Dumas
Editeur / Collection : Hachette / Enfants/Ados
Nombre de pages : 208
Date de parution : Mai 2018
Public concerné : à partir de 9 ans
 
 
Quatrième de couverture :
 
A onze ans, l'intrépide Alexandre rêve de devenir un écrivain célèbre. Mais pour le moment, il s'agit plus d'action que de réflexion : la boutique dans laquelle travaille Aglaé, la jeune fille qu'il aime en secret, a été saccagée, et un de leurs amis a disparu...
« Enfin un peu d'aventure et de danger ! » se dit celui qui deviendra plus tard le grand Alexandre Dumas.
Le voilà embarqué dans une enquête haletante, bien décidé à montrer à tous sa bravoure !
 
 
Avis :
 
Quand j'ai eu l'opportunité de découvrir la jeunesse de l'un de mes auteurs favoris de manière romancée et divertissante, j'ai sauté sur l'occasion. Merci au site Babelio ainsi qu'aux éditions Hachette pour cette chouette lecture faite dans le cadre de l'opération Masse critique.
 
Alexandre, 11 ans, orphelin de père, en bute au racisme de ses condisciples, n'a pas la vie facile. Les Cosaques menacent d'envahir la ville, sa mère souhaite l'envoyer au séminaire et sa seule amie, Aglaé, 14 ans, ne sait rien de l'amour qu'il lui voue. Heureusement, son imagination est sans limites ; il couche sur papier des histoires palpitantes, des aventures telles qu'il aimerait en vivre. Alors quand le mystère croise son chemin, il fonce sans hésiter et entraîne avec lui Aglaé dans une succession d'aventures que les mèneront sur les routes de France et pourraient bien changer le cours de leurs existences...
 
Bien qu'il soit destiné à un public jeunesse, j'ai vraiment apprécié cette lecture. Le texte se lit facilement sans être simpliste, les chapitres sont courts, rehaussés de vignettes, et quelques dessins noir et blanc pleine page illustrent des moments clés de l'intrigue. Les personnages sont bien campés et attachants, surtout les deux jeunes héros Alexandre et Aglaé : honnêtes, débrouillards et courageux, ils n'ont que faire des préjugés. Il y a beaucoup d'action, des combats et des courses poursuites, mais également une chasse au trésor, des disparitions inquiétantes et des personnages mystérieux, le tout sur fond de vengeance et de secret de famille. Les thèmes abordés en filigrane sont intéressants : monoparentalité, place des femmes dans la société, éveil aux premiers émois amoureux, difficulté à trouver sa voie... Les aventures vécues par les deux enfants sont palpitantes et dangereuses (sans que le texte ne soit violent) et l'on y reconnaît immédiatement les grands classiques d'Alexandre Dumas, comme les Trois mousquetaires ou Le comte de Monte-Cristo. Cette histoire plaira à coup sûr aux enfants à partir de 9 ans, qu'ils soient filles ou garçons, pour peu qu'ils aiment l'aventure et l'évasion.
 
A noter qu'Alexandre : l'intrépide Dumas est le premier roman d'une série qui se propose d'explorer la jeunesse de quelques grands romanciers de langue française, de leur rendre hommage ainsi qu'à leurs œuvres. L'auteur Bertrand Puard espère ainsi donner envie au lecteur de découvrir les œuvres originales de ces grands hommes. Je trouve ce premier opus réussi dans la mesure où il ne se contente pas d'être un agréable roman d'aventures. Il donne envie d'aller plus loin, d'approfondir le sujet. Le second roman de la série, Emile : l'intraitable Zola sortira en librairie fin août 2018.



mardi 6 juin 2017

Ne te fie à personne, de Vincent Villeminot

Fiche technique :
 
Auteur : Vincent Villeminot
Titre : Ne te fie à personne
Série / Volume : La brigade de l'ombre volume 2
Editeur / Collection : Casterman / Jeunesse
Nombre de pages : 357
Date de parution : Avril 2017
 
 
Quatrième de couverture :
 
Le type tressaillit en sentant le métal froid des menottes.
– Capitaine Jobert... Brigades des goules.
Elle vit des épaules se raidir, il commença à trembler.
– Tu comprends de quoi je te parle ?
– Je... Je...
Il se mit à pleurer, comme un môme.
– C'est la première fois ? demanda Diane.
– J'ai... j'ai blessé quelqu'un ?
Elle éprouva soudain un profond sentiment de pitié et de colère mêlées.
« Blessé ? si tu savais... Tu n'imagines même pas. »
 
 
Avis :
 
J'ai pu lire Ne te fie à personne dans le cadre d'un partenariat organisé par le site Livraddict et les éditions Casterman que je remercie chaleureusement.
 
L'année dernière, j'avais eu l'occasion de lire le premier tome de cette série jeunesse (13 ans et plus selon l'éditeur) : La prochaine fois ce sera toi. J'avais bien apprécié l'intrigue et le rythme haletant, mais j'avais été déçue par le traitement apporté aux personnages (je les trouvais trop superficiels). J'ai voulu donner une seconde chance à cette série dont j'espérais beaucoup, et j'ai bien fait ! J'ai trouvé ce second tome bien meilleur que le premier, je l'ai dévoré d'une traite.
 
Ne te fie à personne est la suite directe de La prochaine fois ce sera toi, il se déroule quelques mois après les tragiques évènements qui avaient clôturé le premier tome. Ne commencez donc pas la lecture de la série par Ne te fie à personne, vous risqueriez de ne pas comprendre toutes les références (même si les fait principaux sont résumés dans les grandes lignes) et surtout cela vous gâcherait le suspense et le mystère qui entouraient le premier tome.
 
Ce roman est un thriller fantastique plutôt violent au rythme haletant. Meurtres en série, enquête policière, filatures et baston, impossible de s'ennuyer pendant la lecture. J'ai vraiment apprécié les nombreux rebondissements et les révélations fracassantes concernant les personnages principaux. Même en tant que lectrice adulte je me suis laissée prendre au jeu. Ce que j'avais reproché au premier tome, à savoir le manque de développement des principaux personnages, n'a plus lieu d'être : l'auteur nous dévoile ce qu'il avait à peine effleuré ou sous-entendu dans le tome 1, et là il m'a scotchée ! J'ai enfin pu m'attacher aux personnages, que ce soient Fleur et Adélaïde, les deux adolescentes qui tentent difficilement de faire leur deuil dans un contexte familial compliqué, ou les membres de la Brigade des goules, à la recherche d'un serial killer retors.
Le style de l'auteur est simple et facile à lire. Les chapitres sont courts, l'intrigue est bien menée, c'est clair et efficace, sans fioritures.
 
Pour conclure, Ne te fie à personne est un bon thriller fantastique qui plaira sans problème aux jeunes (et moins jeunes) lecteurs amateurs de sueurs froides. Les problèmes propres à l'adolescence côtoient ceux des adultes, et quelque soit l'âge il n'est pas aisé de prendre certaines décisions... Si vous avez aimé le premier tome de la série vous devriez adorer celui-ci sans problème ; si, comme moi, il vous avait laissé sur votre faim donnez une nouvelle chance à La brigade de l'ombre : ce tome 2 est bien meilleur que le premier.



 

vendredi 12 mai 2017

Le péril Groumf, de Renaud Marhic

Fiche technique :

Auteur : Renaud Marhic
Titre : Le péril Groumf
Série / Volume : Les lutins urbains volume 4
Editeur / Collection : Editions P'tit Louis / Romans jeunesse
Nombre de pages : 200
Date de parution : Mars 2017
Public concerné : A partir de 7 ans
 

Quatrième de couverture :

On les croyait disparus à jamais, chassés de nos contrées par la modernité.
Erreur ! On peut bien avoir construit des villes à la campagne, les lutins se sont faits urbains !
Et ils n’ont rien perdu de leurs pouvoirs d’agaceries, tracasseries, et espiègleries…

On a volé le jouet préféré du pacha-héritier ! C’est en visite dans la Grosse Cité que le jeune prince du Pépettochistan a été dévalisé. Du coup, son père menace de déclencher la 3e Guerre mondiale si le responsable n’est pas retrouvé…
Voilà un travail pour Gustave Flicman. Car selon les autorités, aucun doute : encore un coup des Lutins Urbains ! De retour à l’Université d’Onirie, c’est pourtant un tout autre voleur que notre héros découvre…
L’étrange coupable et son complice, Le Troll, ne tardent pas à quitter la ville. En voiture Simone ! Gustave décide de suivre le duo. Il ne sait pas que l’attend le plus fou, le plus périlleux des voyages qu’il n’ait jamais imaginé…


Avis :
 
Envie d'un road trip en compagnie d'un Troll qui pue des pieds et d'un Groumf, sorte de yéti-qui-n'en-est-pas-un ? Alors embarquez avec Gustave Flicman et en route pour l'aventure, vous ne le regretterez pas !
« Parce qu'il a été imaginé par les enfants, le Groumf en a hérité le plus fabuleux pouvoir : se glisser instantanément dans la peau et les habits de n'importe quel personnage... »
Imaginez le Groumf : une sorte de grand yéti gris en culotte de peau armé d'une massue, obnubilé par les doudous qu'il vole aux jeunes enfants, friand de saucisses et pouvant transformer la réalité à sa guise. Mieux vaut ne pas le contrarier ! Alors quand le jeune Gustave Flicman - qui a quitté la police pour devenir Agent Sécurisation et Bien-être au service du président - a pour mission de récupérer le serpent en peluche dérobé au jeune pacha-héritier Pépett, on se dit que cela ne va pas être une partie de plaisir ! Heureusement Gustave peut compter sur l'aide (plus ou moins efficace) du professeur B et de Loligoth, les représentants farfelus de l'Université d'Onirie...
 
J'ai retrouvé l'ambiance des Lutins urbains avec beaucoup de plaisir. Volume après volume, l'histoire est toujours aussi agréable à lire. L'humour est omniprésent, composé de jeux de mots et de situations toutes plus loufoques les unes que les autres. Il y a plusieurs niveaux de lecture possibles selon l'âge du lecteur, ce qui en fait une excellente lecture à partager en famille. En tant qu'adulte je me suis régalée avec les jeux de mots et les situations cocasses, il n'y a vraiment pas d'âge limite pour apprécier Les lutins urbains. Outre l'humour, il y a beaucoup d'action et de courses poursuites qui  maintiennent l'intérêt des jeunes lecteurs tout au long du roman. De plus l'auteur se met en scène et s'adresse directement aux lecteurs à l'aide de notes de bas de pages introduite par des « Psiiiiit ! », leur demandant même de l'aide à l'occasion : j'adore ces notes de bas de page, souvent hilarantes, qui nous donnent l'impression de faire partie de l'histoire. Que dire d'autre pour vous convaincre de lire Le péril Groumf (ou le premier tome des Lutins urbains, si vous ne connaissez pas cette série) ? C'est inventif en diable, les personnages sont variés et attachants, le monde imaginé par l'auteur Renaud Marhic est original et cohérent et donne envie d'en découvrir à chaque fois un peu plus. Et pour ne rien gâcher, des dessins noir et blanc illustrent fidèlement certains passages du texte.
 
Illustration © Godo


« Gustave se retourna. Le Groumf serrait dans sa patte une énorme valise de cuir d'où dépassaient une manche de chemise et une jambe de caleçon à poids. Sur son dos, on apercevait un large sac supportant une paire de skis, une gourde, des godillots, un club de golf, cinq ou six casseroles, et une pompe à vélo. (Pour sa part, le Troll tenait sur une épaule un bâton au bout duquel pendait un baluchon ainsi qu'un superbe filet à papillons). »

 










 
 

mardi 14 février 2017

Les Grisommes : Avènement, de Frédéric Livyns

Fiche technique :
 
Auteur : Frédéric Livyns
Titre : Avènement
Série / Volume : Les Grisommes volume 1
Editeur / Collection : Séma éditions / Séma'gique
Nombre de pages : 228
Date de parution : Novembre 2016
Public concerné : à partir de 8 ans
 
 
Présentation éditeur :
 
Une grande menace pèse sur notre monde. Nathan a laissé les Grisommes s’emparer d’une pierre aux pouvoirs immenses. Pour réparer son erreur, l’adolescent doit parcourir différentes dimensions et retrouver les Joyaux qui vont sauver l’humanité. Là-bas, il disposera d’une arme majeure : son imagination. Car c’est elle qui façonnera les univers où il devra se rendre.
 
 
Avis :
 
Premier volume d'une trilogie pleine de promesses, ce roman jeunesse riche en rebondissements se lit avec beaucoup de plaisir. J'ai très largement dépassé l'âge du lecteur cible, mais cela ne m'a pas empêchée de frémir et de m'amuser en suivant les aventures du jeune Nathan.
 
Il y a quelques milliards d'années, le monde a été créé par la magie de six pierres de couleurs et de pouvoirs différents. Dispersés sur Terre, ces joyaux sont devenus l'enjeu d'une lutte millénaire entre le Bien et le Mal, les Gardiens d'un côté, chargés de veiller sur eux en secret, et les Grisommes de l'autre côté, qui cherchent à s'approprier leurs pouvoirs. Nathan, jeune adolescent de treize ans solitaire et casanier, va passer quelques jours de vacances chez sa grand-mère dont il vient tout juste de découvrir l'existence. Un évènement inattendu va alors le projeter en plein combat contre le Mal...
Il y a dans ce roman beaucoup de choses que j'ai appréciées. Tout d'abord les personnages, crédibles et sympathiques, auxquels les jeunes lecteurs pourront facilement s'identifier, en particulier le jeune Nathan avec ses problèmes d'adolescent "normal" et la mystérieuse Orianne, qui va l'aider dans sa quête. Ces personnages au caractère positif vont découvrir au fil de leurs aventures la force de l'amitié et du sacrifice et vont s'en trouver grandis. L'intrigue, quand à elle, est à la fois classique et inventive, elle fonctionne sur un système de quêtes progressives, un peu comme dans un jeu vidéo avec un artefact à rechercher, des embuches à surmonter et des boss de fin de niveau à battre pour récupérer les trésors (ici les six joyaux). Si le schéma peut sembler répétitif, les mondes traversés par nos jeunes héros, de même que les monstres à combattre, sont suffisamment variés pour ne pas lasser le lecteur. J'ai adoré le fait que les combats se basent sur l'imaginaire de Nathan : les Grisommes se servent de ses peurs d'enfance, même celles enfouies au plus profond de sa mémoire, pour l'effrayer tandis qu'il réplique à l'aide de son imagination fertile, enrichie grâce à ses nombreuses lectures. De même, les mondes traversés sont créés par l'imaginaire du jeune homme, ce qui n'est pas sans poser problèmes et situations cocasses.
Le texte se lit facilement et très agréablement. Le vocabulaire est riche sans être compliqué, parfait pour faire progresser les jeunes lecteurs. Les rebondissements sont nombreux, il y a beaucoup d'action et de révélations, impossible de s'ennuyer avec cette lecture ! Ajoutez à cela les petites touches d'humour disséminées ici et là par l'auteur et vous obtiendrez un roman rythmé et plein de peps.
 
Cette lecture m'a fortement donné envie de découvrir la suite des aventures de Nathan : cela tombe bien, le second volume des Grisommes, Châtiment, est déjà sorti !
 
 
 
 

jeudi 26 janvier 2017

Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler, de Luis Sepúlveda

Fiche technique :
 
Auteur : Luis Sepúlveda
Traducteur : Anne Marie Métailié
Titre : Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler
Editeur : Métailié
Nombre de pages : 126
Date de parution : Janvier 2004
Public : à partir de 8 ans
 
 
Quatrième de couverture :
 
Zorbas le chat grand noir et gros a promis à la mouette qui est venue mourir sur son balcon de couver son dernier œuf, de protéger le poussin et de lui apprendre à voler. Tous les chats du port de Hambourg vont se mobiliser pour l’aider à tenir ces promesses insolites.
A travers les aventures rocambolesques et drôles de Zorbas et Afortunada, on découvre la solidarité, la tendresse, la nature et la poésie.
 
 
Avis :
 
Voici une magnifique histoire, drôle et émouvante, qui aborde avec simplicité des thèmes forts et positifs tels que le respect (des autres, de la nature, de la parole donnée), l'entraide et la tolérance.
« [...] il faut que tu saches qu'avec toi, nous avons appris quelque chose qui nous emplit d'orgueil : nous avons appris à apprécier, à respecter et à aimer un être différent. Il est très facile d'accepter et d'aimer ceux qui nous ressemblent, mais quelqu'un de différent c'est très difficile, et tu nous a aidé à y arriver. »
J'ai adoré ce conte animalier moderne, qui peut se lire aussi bien par de jeunes lecteurs que par des adultes. Tout le monde y trouvera son compte : entre l'écriture poétique de Luis Sepúlveda, les valeurs positives qui font du bien au moral et les personnages adorables et bien croqués, vous n'aurez que l'embarras du choix. Que vous soyez un amoureux des chats ou non, vous ne pourrez qu'aimer Zorbas et la sympathique bande de matous du port de Hambourg, vous désoler face aux dégâts engendrés par la pollution et vibrer devant cette tendre histoire d'amour et d'amitié. Les chapitres sont courts et s'enchainent sans peine, le vocabulaire est riche sans être compliqué, la lecture est fluide et rapide. Un petit bijou, parfait pour découvrir Luis Sepúlveda, un auteur que j'apprécie énormément.
 
A noter que l'Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler a été adaptée (librement) en dessin animé en 1999 sous le titre La mouette et le chat. Je ne l'ai pas vu, mais d'après la bande annonce les points principaux de l'histoire ont l'air d'être présents ; j'ai également l'impression que cette adaptation est destinée aux plus jeunes, qui pourront alors découvrir le livre en grandissant...



 
 
 

dimanche 8 janvier 2017

Le syndrome du papillon, de Maxence Fermine

Fiche technique :
 
Auteur : Maxence Fermine
Titre : Le syndrome du papillon
Editeur / Collection : Michel Lafon / Jeunesse 12 ans et +
Nombre de pages : 253
Date de parution : Octobre 2016
 
 
Quatrième de couverture :
 
Hugo Mars, 17 ans, n’est pas un garçon comme les autres. Atteint d’un mal étrange, le syndrome du papillon, il est interné en hôpital psychiatrique.
Mais la vie est parfois surprenante. Car c’est là qu’il fait la plus belle rencontre de son existence. Celle de Morgane Saint-James, une jeune fille aux cheveux roux et aux yeux verts, gothique et lunaire…
Hugo tombe aussitôt sous son charme. Jusqu’à ce que la jeune fille disparaisse…
 
 
Avis :
 
Roman sur le mal-être adolescent et l'angoisse propre à l'entrée dans l'âge adulte, Le syndrome du papillon avait en théorie tout pour me plaire. Dans les faits, je ressors de ma lecture quelque peu déçue : ce roman se lit, mais sans plus. J'ai l'impression d'être passée à côté, mais peut-être est-ce dû au fait que j'ai dépassé ce stade de ma vie depuis longtemps... Peut-être parlera-t-il mieux à des adolescents de 15-18 ans ?

Le syndrome du papillon peut se scinder en deux parties : la vie en HP (hôpital psychiatrique), et la déambulation dans les rues de Paris. La première partie nous fait découvrir Hugo et Morgane, les principaux personnages, leurs histoires personnelles et leurs obsessions. Nous apprenons deux-trois choses sur les différents types d'intelligence, l'autisme et le syndrome d'Asperger, et nous assistons à la naissance de ce qui pourrait être une histoire d'amour. Dans la seconde partie du roman, Hugo erre dans les rues de Paris à la recherche de la belle Morgane : découverte de la ville, rencontres plus ou moins heureuses et réflexions sur le sens de la vie émaillent alors le récit.
 
Si j'ai bien aimé découvrir les anecdotes concernant les génies atteints du syndrome d'Asperger et les implications de certaines maladies mentales, j'ai trouvé que tout cela restait quand même superficiel, tout comme les réflexions existentielles du jeune héros : l'auteur survole des concepts intéressants, malheureusement sans aller plus loin.
En ce qui concerne les personnages, je les ai trouvé intéressants mais agaçants et trop peu développés, j'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser à leur histoire d'amour cousue de fil blanc. Dès le premier coup d'œil j'ai compris où elle allait aboutir, et je ne me suis pas trompée : pas de suspense, peu de contrariétés ni d'émotions, l'histoire est linéaire et sans surprises...
Tout ces éléments produisent une histoire intéressante, mais qui ne va pas au bout de ses possibilités. Le style d'écriture choisi par l'auteur aboutit au même résultat. L'histoire est racontée à la première personne, par Hugo : amateur de littérature et de poésie (il dévore notamment L'écume des jours de Boris Vian et ne jure que par les textes de Rimbaud), il nous fait le récit de la plus belle rencontre de son existence. L'auteur essaie donc d'écrire comme un jeune de 17 ans, mais il n'y réussit qu'à moitié : le texte est un curieux mélange d'expressions "jeunes", d'oral retranscrit et de passages plus travaillés, au vocabulaire recherché ; ce qui m'a vraiment dérangée, c'est qu'il n'y a aucun adverbe de négation dans tout le texte, ce qui nuit fortement à sa musicalité : j'ai buté à chaque phrase en me disant « là, il aurait du écrire ne ... pas », j'avais l'impression d'être devenue une institutrice de la vieille école.
 
Malgré ma déception je remercie les éditions Michel Lafon et le site Livraddict pour ce partenariat. J'avais lu et adoré deux romans adultes de Maxence Fermine, Neige et Zen, je m'aperçois avec Le syndrome du papillon que j'adhère moins à son style jeunesse.
 
 
 
 

mardi 22 novembre 2016

Sally Jones : la grande aventure, de Jakob Wegelius

Fiche technique :

Auteur : Jakob Wegelius
Traducteurs : Agneta Ségol et Marianne Ségol-Samoy
Titre : Sally Jones : la grande aventure
Série / Volume : Sally Jones, préquelle
Editeur / Collection : Editions Thierry Magnier / Jeunesse
Nombre de pages : 112
Date de parution : Octobre 2016
Public concerné : dès 6 ans
 

Quatrième de couverture :

Voici l'histoire d'une gorille pas comme les autres.
Une histoire de tour du monde fabuleux, de cambriolages mystérieux et de magiciens crapuleux...
Une histoire de voyages, de rencontres et d'amitiés, à travers des océans déchaînés.
Voici l'histoire de Sally Jones.


Avis :

Sally Jones : la grande aventure est la préquelle du roman Sally Jones paru aux éditions Thierry Magnier en juin dernier. Que vous ayez lu ou non le roman, cela ne vous empêchera pas d'apprécier cet album qui va vous faire découvrir les premières années d'une courageuse gorille.

Née par une sombre nuit de tempête dans la forêt équatoriale africaine, Sally Jones a connu de grands malheurs dans sa vie, et ce dès son plus jeune âge. Enlevée à sa famille tout bébé, elle va faire de nombreuses rencontres et parcourir le monde, pour le pire comme pour le meilleur. La grande aventure n'est pas un sous-titre usurpé, il correspond parfaitement à la vie que va connaître la jeune gorille : cambrioleuse, artiste de cirque, chauffeur, secrétaire, cuisinière, mécanicienne... Sally a appris et exercé de nombreuses activités tout en faisant le tour du monde.
 
Les thèmes abordés dans cet album sont durs, ce qui est plutôt étrange pour un titre jeunesse que l'éditeur conseille à partir de 6 ans : abandon, séparation, abus, tromperie, maltraitance, captivité, dépression... la vie de Sally Jones n'est vraiment pas rose, mais elle arrive à s'en sortir grâce aux différentes rencontres qu'elle va faire. Bonnes ou mauvaises, chacune lui apprendra quelque chose et la laissera moins démunie face à la vie. Personnellement j'ai bien aimé l'histoire et ce qu'elle véhicule, mais je n'ai pas osé la faire lire à mes petites nièces, je pense que je vais attendre qu'elles soient un peu plus grandes pour ne pas les perturber. L'intrigue est riche en rebondissements, les relations humaines sont réalistes et le personnage de Sally est vraiment très attachant. Il en résulte un album/roman d'aventure émouvant qui fait voyager, découvrir... et pleurer. Mais rassurez-vous, tout finit bien... logique vu qu'il s'agit d'une préquelle !

L'album se lit d'une traite, rapidement et plutôt facilement. Chaque page est composée d'un court texte inséré dans une illustration : les plus jeunes pourront ainsi admirer les images pendant qu'on leur fera la lecture, tandis que les lecteurs plus aguerris pourront lire le texte tout en plongeant dans les illustrations. J'ai trouvé les couleurs un peu ternes, mais elles sont à l'image du texte qui n'est pas très gai, elles rendent bien compte de l'ambiance ancienne, mélancolique et parfois désespérée qui se dégage de l'histoire.

Merci aux éditions Thierry Magnier et au site Babelio pour m'avoir fait découvrir Sally Jones : la grande aventure dans le cadre de l'opération Masse critique.



lundi 14 novembre 2016

Chupacabra à l'école des vampires, de Sébastien Tissandier et Vael Cat

Fiche technique :
 
Auteur : Sébastien Tissandier
Illustrateur : Vael Cat
Titre : Chupacabra à l'école des vampires
Série / Volume : Chupacabra, volume 1
Editeur / Collection : L'Ivre-Book / L'Ivre jeunesse
Nombre de pages : 102
Date de parution : Septembre 2016
Public concerné : dès 9 ans


Quatrième de couverture :

La vie n'est pas simple lorsqu'on est le seul vampire allergique au sang humain !
Du coup, le jeune Chupacabra se promène constamment avec Rustine, sa fidèle chèvre anémiée, qui lui sauve la vie à chaque fois qu'il cède à la tentation.
Mais lorsque les parents du jeune suceur de sang tombent gravement malades, Chupacabra et Rustine vont être livrés à eux-mêmes et tout faire pour les sauver avec l'aide de leurs amis.
Suivez Globule la chauve-souris et plongez dans ce roman illustré pour jeunes ados, bourré d'humour et de rebondissements...
 
 
Avis :
 
Ce court roman jeunesse m'a bien fait rire ! Entre le texte plein d'humour et d'inventivité de Sébastien Tissandier et les illustrations très expressives de Vael Cat, je ne me suis pas ennuyée une seconde, bien que je ne corresponde pas vraiment au public ciblé par ce titre.
 
Chupacabra a dix ans, il va à l'école des vampires comme ses petits camarades, malheureusement il ne peut pas manger à la cantine comme eux car il est allergique au sang humain ! C'est ballot, non ? Heureusement, il trimballe partout son garde-manger sur pattes, à savoir Rustine, sa biquette toute pelée : d'un caractère de cochon, elle est moins bête qu'il n'y parait et sauve souvent son petit maître de situations difficiles. J'ai trouvé ce duo atypique excellent, j'ai bien aimé suivre leurs prises de bec tout au long de l'histoire. Chupacabra a également des amis tout aussi étranges que lui, et ensemble ils vont tenter de sauver ses parents d'un empoisonnement alimentaire (hé oui, même les vampires doivent faire attention à ce qu'ils mangent !) en mettant en pratique ce qu'ils ont appris pendant les cours.
L'intrigue peut paraitre un peu simpliste pour un lecteur adulte, mais les plus jeunes n'y verront que du feu et sauront apprécier ce mélange d'aventure et de vie quotidienne. Les personnages sont vraiment sympathiques, on aurait envie d'être amis avec eux ; il y a de l'humour un peu partout et de nombreux rebondissements, les pages se tournent toutes seules. Quand au texte, il est facile à lire sans être trop enfantin, le dosage est parfait !
 
A suivre (j'espère bientôt) les nouvelles aventures de ce sympathique et atypique petit vampire dans Chupacabra et la quenotte cassée !
 

Deux exemples des illustrations de Vael Cat



mardi 18 octobre 2016

Miss Zombie détective décharnée, de Delphine Dumouchel et Lou Ardan

Fiche technique :
 
Auteur : Delphine Dumouchel
Illustrateur : Lou Ardan
Titre : Miss Zombie détective décharnée
Editeur / Collection : Séma éditions / Séma'gique
Nombre de pages : 162
Date de parution : Octobre 2016
 
 
Quatrième de couverture :
 
Zombie, ça peut être le pied, sauf si on le perd.
Alors imaginez, si la seule personne capable de maintenir ces non-morts suffisamment entiers disparaît, c'est la loose assurée !
Une seule solution : enquêter !
Missy et Carole vont braver les interdits et se lancer à corps perdu dans une aventure pleine de surprises. L'une est passionnée par les romans policiers, l'autre rencontre un souci oculaire qui risque de lui coûter le titre de reine du bal tant convoité. 
Un duo de choc pour une affaire brûlante !
 
 
Avis :

Tout d'abord, merci aux éditions Séma pour m'avoir fait découvrir cette lecture jeunesse, parfaite pour occuper les enfants de 10 ans et plus amateurs d'action et de frissons (même les adultes peuvent l'apprécier sans problème) ; c'est bientôt les vacances de la Toussaint, le moment idéal pour lire Miss Zombie détective décharnée !

Les morts-vivants sont réputés pour être lents, tant physiquement qu'intellectuellement. C'est sans compter sur Missy, jeune adolescente zombie, qui décide de mener l'enquête après la disparition mystérieuse de son ami le professeur qui aurait, selon la rumeur, découvert une formule permettant aux zombies d'affronter le soleil sans dommages corporels. Entraînant avec elle son amie Carole, zombie nunuche obnubilée par le bal de promo, Missy va aller au devant de gros problèmes...

J'ai lu ce roman jeunesse avec beaucoup de plaisir, je l'ai trouvé rythmé et plein de peps. L'histoire est racontée à la première personne par Missy, avec ses mots et son regard d'adolescente, ce qui la rend bien vivante. Les chapitres sont courts, le texte est facile à lire, quelques dessins noir et blanc illustrent l'histoire, apportant une touche d'humour supplémentaire au roman. Car l'humour est le gros point fort de Miss Zombie ! Entre les situations cocasses, les gaffes et les bons mots, impossible de s'ennuyer. Prenez par exemple la transformation de Missy : en traversant la rue elle glisse sur un caca de chien, se fait mordre par un chihuahua zombifié qui passait par là, se fait écraser les jambes par une voiture qui ne l'avait pas vue puis est accueillie à coup de pelle par sa maman quand elle arrive à rentrer chez elle... On voudrait / devrait compatir face à tant de malheurs, mais au final on se tord de rire ! Le second point fort du roman, c'est le côté positif qui en ressort : les jeunes héroïnes essaient toujours de voir le bon coté des choses et ne s'apitoient pas sur leur sort, elles sont débrouillardes et courageuses. Le roman prône l'entraide et l'amitié au-delà des différences (même si c'est difficile) tout en évitant d'être moralisateur, ce que j'ai grandement apprécié.
Concernant l'aspect gore et horrifique propre à toute histoire de zombies, il n'y a pas d'inquiétude à avoir, le roman est bien adapté à un jeune public : bien sûr les zombies sont en pleine décomposition et perdent des morceaux de leurs corps (comme Carole dont l'oeil gauche n'arrête pas de tomber de son orbite), ils ont faim de chair humaine, mais tout est dit sur un ton tellement naturel (et souvent humoristique) qu'au final cela ne choque pas. Il n'y a rien là de trop effrayant ou trop sanguinolent, juste de quoi avoir parfois une moue dégoûtée, dire quelques beurk et frissonner sans faire de cauchemars.


 
Exemple d'illustrations de Lou Ardan
 
 
 
 

samedi 11 juin 2016

La prochaine fois ce sera toi, de Vincent Villeminot

Fiche technique :

Auteur : Vincent Villeminot
Titre : La prochaine fois ce sera toi
Série / Volume : La brigade de l'ombre volume 1
Editeur / Collection : Casterman / Jeunesse
Nombre de pages : 312
Date de parution : Juin 2016


Quatrième de couverture :

Fleur vérifia sur son téléphone : son père ne lui avait laissé aucun message. C'était curieux, ces trois appels successifs. Pourtant, elle décida de faire la morte. La morte... Une étrange façon de parler, à bien y réfléchir. Et glaçante, quand on l'associait aux coups de fil du commissaire Markowicz. Son père. Pour qui le pire était toujours sûr.


Avis :

J'ai eu l'occasion de lire ce roman dans le cadre d'un partenariat organisé par le site Livraddict et les éditions Casterman. Merci à eux pour cette découverte jeunesse.

Quand j'ai vu La prochaine fois ce sera toi, j'ai tout de suite été attirée par la quatrième de couverture, mystérieuse et accrocheuse, et je me suis jetée dessus dès que je l'ai reçu. Si dans l'ensemble je me suis laissée porter par cette lecture, j'en ressors néanmoins quelque peu déçue.

Commençons par les points positifs. Le roman se lit facilement et rapidement, le texte est aéré et les chapitres sont très courts, tout est fait pour faciliter la lecture, même pour les moins concentrés d'entre nous. Il y est question d'amour naissant, de problèmes familiaux, bref de préoccupations on ne peut plus adolescentes. Mais surtout, il y a beaucoup d'action, un mélange d'enquête, de filature et de course poursuite, on se croirait dans une bonne série américaine. C'est plutôt violent, il s'agit d'un thriller fantastique avec incursion de goules sanguinaires dans un quotidien tout ce qu'il y a de plus banal. Le suspense est constant, depuis la découverte du premier cadavre démembré jusqu'au final explosif, impossible de décrocher de l'intrigue ! Bref, c'est bien mené et bien écrit.
 
Le gros point négatif, qui m'a gênée pendant ma lecture, concerne les personnages. Je les ai trouvés stéréotypés et sans profondeur, et même carrément agaçants pour certains : difficile dans ce cas là de ressentir la moindre empathie pour eux ! C'est dommage car ils avaient un gros potentiel, surtout les membres principaux de la brigade. J'aurais aimé prendre le temps de les découvrir, en apprendre plus sur leur passé et leurs motivations. Malheureusement seuls quelques faits les concernant sont assénés assez brutalement, rapidement et sans explication... En gros on sait ce qu'il y a à savoir pour décrypter leurs comportements au minimum, mais ce sera tout ! J'espère que l'auteur envisage de développer ses personnages pour la suite de cette série, car là c'est un peu trop superficiel pour que l'on s'attache à eux.

A mon avis, ce roman est à réserver au public adolescent auquel il est destiné (13 ans et plus), il y trouvera son compte sans problème ; en ce qui concerne les lecteurs plus âgés, les adultes, tout dépendra de ce qu'ils attendent de leur lecture...



lundi 11 avril 2016

Poppy Pym et la malédiction du pharaon, de Laura Wood

Fiche technique :
 
Auteur : Laura Wood
Traducteur : Cécile Nelson
Titre : Poppy Pym et la malédiction du pharaon
Série / Volume : Poppy Pym volume 1
Editeur / Collection : Seuil / Jeunesse
Nombre de pages : 352
Date de parution : Mars 2016
 
 
Quatrième de couverture :
 
Orpheline, Poppy Pym a grandi dans un cirque et a bien du mal à s'adapter à sa nouvelle vie au pensionnat Saint Smithen. Ici, pas question de grimper aux arbres, de s'habiller n'importe comment ou de manger de la barbe à papa au petit déjeuner !
Mais une exposition d'antiquités égyptiennes et une succession d'événements étranges viennent troubler la tranquillité du collège. Et si ces incidents étaient liés à la présence du rubis du pharaon, que l'on dit maudit ?
Avec ses nouveaux amis, Ingrid et Kip, Poppy compte bien résoudre ce mystère...
 
 
Avis :
 
Roman jeunesse pour les 9 -13 ans, Poppy Pym et la malédiction du pharaon a totalement réussi à me séduire, et ce dès les premières pages.
 
Du haut de ses douze ans, la jeune Poppy Pym nous raconte son histoire avec beaucoup d'humour et de passion : son origine, sa famille d'adoption, son enfance dans le cirque, puis son entrée en pension et sa peur de ne pouvoir s'intégrer... Elle nous fait partager ses joies, ses peurs et ses doutes, et l'on suit avec beaucoup de plaisir ses aventures, que ce soit pour se faire des amis ou combattre une mystérieuse malédiction égyptienne.

Le ton du roman est humoristique et enjoué, le style est simple sans être simpliste, les péripéties sont nombreuses et variées, si bien que l'on dévore ce roman sans s'ennuyer pendant la lecture. Les chapitres sont relativement courts, une dizaine de pages environ, parfait pour une petite pause lecture avant de s'endormir, ou pour ne pas lasser les jeunes lecteurs... Ces derniers d'ailleurs s'identifieront sans peine aux personnages du roman ou y reconnaitront certains de leurs proches, car les caractères sont variés et bien identifiables. Poppy s'adresse directement au lecteur comme si elle parlait à un(e) ami(e), et de fait on a très envie de devenir son ami(e) ! Le récit est enrichi de plans, photographies, dessins et articles de journaux, collés là par Poppy comme elle le ferait dans un journal intime : une bonne idée pour casser la monotonie de la mise en page pour les plus jeunes.
 
Un grand merci au site Babelio et aux éditions du Seuil pour m'avoir permis de découvrir ce très bon roman jeunesse dans le cadre de l'opération Masse critique.