mardi 7 juillet 2015

Les hirondelles de Kaboul, de Yasmina Khadra

Fiche technique :

Auteur : Yasmina Khadra
Titre : Les hirondelles de Kaboul
Série / Volume : Conflit entre Orient et Occident volume 1
Editeur / Collection : Pocket / Romans français
Nombre de pages : 147
Date de parution : 2008


Résumé éditeur :

Dans les ruines brûlantes de la cité millénaire de Kaboul, la mort rôde, un turban noir autour du crâne. Ici, une lapidation de femme, là un stade rempli pour des exécutions publiques. Les Talibans veillent. La joie et le rire sont devenus suspects. Atiq, le courageux moudjahid reconverti en geôlier, traîne sa peine. Le goût de vivre a également abandonné Mohsen, qui rêvait de modernité. Son épouse Zunaira, avocate, plus belle que le ciel, est désormais condamnée à l'obscurité grillagée du tchadri. Alors Kaboul, que la folie guette, n'a plus d'autres histoires à offrir que des tragédies. Quel espoir est-il permis ? Le printemps des hirondelles semble bien loin encore...


Avis :

A travers le parcours de deux couples très différents, Yasmina Khadra nous plonge dans l'horreur de la vie quotidienne sous un régime taliban. Kaboul, durant le conflit opposant  les troupes du commandant Massoud aux Talibans, apparait comme une ville dévastée par la guerre, balayée par les vents brûlants et les nuages de poussière, peuplée de citadins s'entassant dans des taudis et hantée par des hordes de mendiants et d'orphelins. Une poignée de barbus armés de cravaches y fait régner sa loi, obligeant les hommes à assister aux prêches et à participer aux exécutions publiques. Il n'y a ni rires ni musique, aucun espoir ni perspective d'avenir pour les hommes, et encore moins pour les femmes. Juste la folie qui guette et la mort qui rode.
Très bien écrit, ce court roman se lit d'une traite. L'intrigue en elle-même n'est pas très originale, j'ai même trouvé la fin facilement prévisible. Par contre l'ambiance est oppressante, c'est ce qui fait la force du roman. Les images sont puissantes, telle ces groupes de femmes enfermées dans leur tchadri qui s'aventurent dans les rues, menées par quelques hommes comme un troupeau de bétail, cet homme qui n'a pas aperçu d'autre visage féminin que celui de sa femme depuis de longues années ou ces jeunes enfants qui s'amusent à lapider des chiens errants avant de mettre en pratique leur entraînement lors des exécutions publiques. Tout n'est que désespoir, violence de masse et barbarie, c'est d'un réalisme glaçant et malheureusement toujours d'actualité.


Notation :

8/10.
 



2 commentaires:

  1. Mr K l'a lu il y a peu et il a été très touché par cette lecture. C'est un roman qui a de très bons avis et c'est mérité !

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    1. Merci pour ton commentaire Nelfe, je me demandais justement si les lecteurs avaient ressenti la même chose que les lectrices. Yasmina Khadra a su me toucher également avec ce roman, je vais découvrir la suite de son œuvre avec beaucoup d'intérêt...

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