Ce samedi 17 mai 2014 a eu lieu à l'initiative de la médiathèque de Chassieu (Rhône) une rencontre avec l'écrivain Fabrice Colin. Ce fut l'occasion de découvrir un auteur sympathique et passionnant.
Auteur polyvalent, Fabrice Colin a fait ses débuts dans les littératures de l'imaginaire à la fin des années 1990. Ecrivant autant en littérature jeunesse qu'en littérature adulte, il s'est diversifié au fil du temps, devenant notamment scénariste de bandes dessinées (La brigade chimérique), journaliste, auteur de pièces radiophoniques pour France Culture ou éditeur (il dirige les éditions Super 8).
Fabrice Colin nous a présenté brièvement ses derniers romans parus ou réédités : Passeurs de mort, 49 jours et 2nde vie (diptyque La dernière guerre), Arcadia, Blue Jay Way et Ta mort sera la mienne, autant de titres qu'il m'a donné envie de lire. Cela tombe bien, la plupart sont disponibles à la médiathèque près de chez moi.
Après le décès de son oncle, Angel voit sa vie bouleversée. Du jour au lendemain, elle peut voir la Mort, ou plus exactement le passage de la vie à la mort. Angel devra affronter ce qui la terrifie le plus.
Je m’appelle Floryan ; j’ai dix-sept ans. Il y a quelques jours, je suis mort : un attentat dans le métro. Je me suis réveillé dans un paysage de plaines et de montagnes, somptueux, qui s’étendait à perte de vue. Un être de lumière m’a accueilli, se présentant comme un "Élohim". Il m’a proposé un choix : soit je le suivais dans le Royaume – un paradis, selon lui, mais que je n’étais pas autorisé à voir avant de m’y rendre –, soit je plongeai dans le Nihil, un gouffre gigantesque menant vers… Vers quoi ? C’est là toute la question. Je ne sais rien du Nihil, j’ignore tout du Royaume, et j’ai quarante-neuf jours, pas un de plus, pour prendre une décision. Le problème, c’est que ce choix n’engage pas que moi…
Je m’appelle Rain, j’ai quinze ans. Je vis dans un monde ravagé par la guerre, où plus aucune femme ne peut avoir d’enfant. Un monde à feu et à sang que je dois traverser, car j’ai juré de retrouver Floryan. Pour s’échapper de l’Intermonde, il a fait le choix de la réincarnation en plongeant dans le Nihil. Mais au lieu d’un seul garçon, j’en découvre deux, Anthony et Eliott. Lequel est Floryan ? Je l’ignore. Nous devons cependant faire vite, car l’horreur qui ronge la Terre porte un nom : les « Élohim ». Or désormais, nous le savons, ces êtres sans émotions sont parmi nous… et notre désespoir est leur nourriture.
« Votre âme s’est étourdie aux lumières de Londres, et vous avez oublié que Camelot était le cœur d’Arcadia… »
Londres, 1872. Dans le monde d’Arcadia, la réalité a les couleurs du rêve : un royaume idéal, baigné de féerie arthurienne, dans lequel les ministres sont poètes et les artistes sont rois, où le futur est tabou et la mort improbable. Un jour pourtant, d’étranges présages viennent troubler la sérénité de la belle capitale. Neige bleutée, vaisseau fantôme… Le peintre Rossetti et ses amis se sentent mystérieusement concernés. Cent quarante ans plus tard, dans un Paris agonisant plongé sous les eaux, quatre jeunes gens férus d’art victorien entendent le même appel, et s’apprêtent à déchirer le voile qui sépare les deux mondes.
Julien, jeune Franco-Américain féru de littérature contemporaine, a perdu son père le 11 septembre 2001 dans l’avion qui s’est écrasé sur le Pentagone. Désireuse de lui faire oublier ce drame, la célèbre romancière Carolyn Gerritsen, qui l’a pris en amitié, lui propose d’aller vivre à Los Angeles chez son ex-mari producteur, afin qu’il officie en tant que précepteur auprès de leur fils Ryan.
À Blue Jay Way, villa somptueuse dominant la ville, Julien est confronté aux frasques du maître des lieux, Larry Gordon, et à une jeunesse dorée hollywoodienne qui a fait de son désœuvrement un art de vivre : un monde où tous les désirs sont assouvis, où l’alcool, les drogues et les parties déjantées constituent de solides remparts contre l’ennui. Peu à peu, Julien se laisse séduire par ce mode de vie délétère et finit par nouer une relation amoureuse avec Ashley, la jeune épouse de Larry (et belle-mère de Ryan).
Lorsque la jeune femme disparaît mystérieusement, il doit tout faire pour dissimuler leur liaison sous peine de devenir le principal suspect. Ce n’est que le début d’un terrible cauchemar : très vite, les morts violentes se succèdent, mensonges, trahisons et manipulations deviennent la norme, et la paranoïa apparaît comme le dernier refuge contre un réel insupportable. Julien doit savoir, pourtant, il n’a plus le choix : il fait partie de l’histoire.
À Blue Jay Way, villa somptueuse dominant la ville, Julien est confronté aux frasques du maître des lieux, Larry Gordon, et à une jeunesse dorée hollywoodienne qui a fait de son désœuvrement un art de vivre : un monde où tous les désirs sont assouvis, où l’alcool, les drogues et les parties déjantées constituent de solides remparts contre l’ennui. Peu à peu, Julien se laisse séduire par ce mode de vie délétère et finit par nouer une relation amoureuse avec Ashley, la jeune épouse de Larry (et belle-mère de Ryan).
Lorsque la jeune femme disparaît mystérieusement, il doit tout faire pour dissimuler leur liaison sous peine de devenir le principal suspect. Ce n’est que le début d’un terrible cauchemar : très vite, les morts violentes se succèdent, mensonges, trahisons et manipulations deviennent la norme, et la paranoïa apparaît comme le dernier refuge contre un réel insupportable. Julien doit savoir, pourtant, il n’a plus le choix : il fait partie de l’histoire.
Une soixantaine d'étudiants, un motel grand luxe dans les plaines de l'Utah : tout est prêt pour un séminaire littéraire de rêve. Et puis, au soir du premier jour, un homme arrive, coiffé d'un casque de moto, et sort un fusil à pompe de son sac. Le rêve tourne au cauchemar. Terrifiée, rendue à moitié sourde par les détonations, une jeune fille trouve refuge dans une chambre où se terre déjà Karen, sa conseillère d'éducation. À voix basse, les deux femmes engagent la conversation. Karen en est sûre : elle connaît le tueur.
Obèse, mélancolique, Donald traîne son spleen existentiel en attendant la retraite. Il aurait voulu être indien ; il n'est que chef de la police. Ce soir-là, un mail arrive au poste. Prise au cœur d'une fusillade dans un motel de Moab, une employée appelle au secours.
Dans le miroir des toilettes, l'homme en larmes, effaré, contemple son reflet. Ce motel-là, songe-t-il. Précisément aujourd'hui. Il s'appelle Troy, mais les noms n'ont plus d'importance. La fin du monde approche. Oh, il ne la craint pas. Le Feu du Ciel, il le sait, l'épargnera. En attendant, Troy s'arrête dans des diners, Troy parle à des gens, Troy baise, médite, et serre les poings. Dans sa tête : la rumeur grandissante d'avant l'apocalypse. Dans son sac de hockey : un fusil à pompe calibre 12.
Trois voix, trois personnages, trois destins irrémédiablement liés, sur les terres tragiques du rêve américain et de l'illusion mortelle.
Après cette présentation, Fabrice Colin a abordé divers sujets qui lui tenaient à cœur, en lien avec ses romans : les Etats-Unis - toile de fond de plusieurs de ses écrits - et la "psycho-géographie" du pays, les sectes, les tueurs de masse, les artistes de l'époque Victorienne, le rapport entre la réalité et la fiction...
Nous avons également beaucoup appris sur :
- ses projets cinématographiques : les droits de plusieurs de ses romans sont achetés, mais il n'y a aucun projet précis en cours, mis à part une adaptation de sa BD La brigade chimérique pour laquelle il est associé à l'écriture du scénario ;
- sa méthode de travail : Fabrice Colin écrit très vite des premiers jets qu'il retravaille par la suite. Foisonnant d'idées, il écrit à des horaires de bureau (famille oblige !) "dans la joie et l'enthousiasme". Son secret pour durer ? Etre un écrivain sérieux, régulier, pugnace, avoir un mode de vie sain, faire des rencontres, aller au devant du public... ;
- ses projets littéraires : un roman de littérature générale est en cours d'écriture. Une histoire contemporaine qui se passe en France, sur le mensonge et les faux-semblants, basée sur l'histoire de la poupée de Kafka (il s'agit d'une anecdote peu connue de la vie de l'écrivain, que Fabrice Colin nous a raconté avec beaucoup de talent : pour faire court, Kafka - qui avait un cœur d'or - a rencontré un jour une petite fille qui pleurait car elle avait perdu sa poupée. Pour la consoler il lui raconte que sa poupée n'est pas perdue mais qu'elle a décidé de voyager à travers le monde, et pour prouver ses dires il invente une correspondance entre lui et la poupée. Subjuguée, la petite fille oublie son chagrin au fil des jours, Kafka lui apportant une nouvelle lettre de sa poupée chaque fois qu'ils se rencontrent. A la mort de Kafka personne ne sait qui est la petite fille, et les lettres de la poupées sont recherchées depuis plus de 80 ans).
J'ai également profité de l'occasion pour lui faire dédicacer mon exemplaire des Confessions d'un automate mangeur d'opium.
J'aime beaucoup cet auteur :)
RépondreSupprimerJe n'ai lu qu'un seul roman de lui, Confessions d'un automate mangeur d'opium, et en plus il avait été écrit à 4 mains avec Mathieu Gaborit... J'ai très envie de lire un autre de ses écrits, tu me conseillerais lequel ?
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