vendredi 20 novembre 2015

Une brève histoire de l'écriture, de Michel Melot

Fiche technique :

Auteur : Michel Melot
Titre : Une brève histoire de l'écriture
Editeur / Collection : Jean-Claude Béhar éditions / Brève Histoire
Nombre de pages : 160
Date de parution : Octobre 2015


Présentation éditeur :

L’histoire de l’écriture n’est plus ce long fleuve tranquille qui prenait sa source au Moyen-Orient et coulait jusqu’à nos jours dans le lit de la langue. Les sciences exactes et les sciences humaines semblent s’être liguées pour faire sortir l’écriture de ses rives afin d’y faire entrer des catégories de signes indicibles. Préhistoriens, ethnologues, mathématiciens et graphistes sont les fers de lance de ces élargissements. Chaque photographie, reproduite à l’identique et à l’infini, est devenue un pictogramme en puissance et les codes numériques ne peuvent être lus que par des robots illettrés. L’écriture est un territoire ouvert à tous les vents. Devant tant de sortes de signes mémoriels, on ne peut qu’appeler "écriture" tout tracé destiné à être déchiffré, laissant hors du champ la part insoumise qui relève de l’imaginaire.


Avis :

Une brève histoire de l'écriture a été lu par J., mon cher et tendre, chroniqueur occasionnel sur le blog, dans le cadre de l'opération Masse critique organisée par le site Babelio et les éditions Jean-Claude Béhar : merci à eux pour cette lecture très instructive. Voici sans attendre l'avis de J. :

Comme le nom de la collection l’indique, il s’agit d’un ouvrage court (un peu plus de 150 pages) mais assez dense, un peu comme les Que sais-je ? (heureusement la taille des polices est plus grande…), divisé en 9 chapitres et une brève bibliographie commentée.
Les chapitres sont tout à la fois chronologiques et thématiques. Les trois premiers chapitres s’intéressent à l’origine des écritures, avec les rapports écritures/pratiques religieuses et la question de la reproduction du langage parlé. Le chapitre IV parle de l’importance de l’écriture dans les religions, notamment celles du « Livre ». Présente dans de nombreux chapitres, on retrouve la question des rapports de l’écriture avec le pouvoir et les rapports de dominations (les chapitres V « Ecritures universelles », VI « Ecritures conquérantes » et VII « Les écritures résistantes »). Les deux derniers chapitres se concentrent sur les 500 dernières années avec la mécanisation de l’écriture : l’invention des caractères mobiles pour l’imprimerie (chapitre VIII) et l’écriture aujourd’hui au temps du numérique. Ces chapitres sont l’occasion d’évoquer les écritures marquantes de l’Histoire et des grandes civilisations : hiéroglyphes, caractères chinois, cunéiformes, alphabets grec et latin, arabe, écritures amérindiennes... L’ouvrage aurait gagné à montrer un peu plus d’exemples d’écritures, les illustrations étant un peu chiches.
Si je dois faire une dernière critique, il s’agit du format du livre. Je trouve qu’il rend la lecture difficile et son transport peu pratique.
Il reste que ce livre était très instructif, même pour moi qui m’intéresse aux origines de l’écriture, et livre les pistes de recherches actuelles des spécialistes. Le premier chapitre est très intéressant avec les réflexions des rapports de l’écriture avec l’espace (lieux où l’écriture est présente et ses supports particulièrement) et aussi l’oralité. En outre, sa bibliographie brève mais commentée est un atout pour ce livre où l’auteur nous renseigne sur les thèmes ou l’intérêt des livres qu’il a utilisé.
 
J.


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