vendredi 30 novembre 2018

Nouvelles...

Chères lectrices et chers lecteurs qui me suivez régulièrement ou qui me découvrez pour la première fois ; chers auteurs et chers éditeurs qui me faites confiance...
 
Je suis vraiment désolée pour ce long silence. J'ai connu toute une succession de problèmes et de contretemps qui ont débuté début juin et jamais je n'aurais pensé que cela puisse m'éloigner du blog autant de temps. J'espère pouvoir reprendre mon activité rapidement et de manière régulière, j'ai une tonne de nouvelles (et de très bonnes) lectures à partager et cela me manque de ne pouvoir le faire.
 
A très bientôt,
 
Andrée la papivore
 
 
 
 

lundi 30 juillet 2018

Je voudrais que la nuit me prenne, par Isabelle Desesquelles

Fiche technique :

Auteur : Isabelle Desesquelles
Titre : Je voudrais que la nuit me prenne
Editeur / Collection : Belfond / Pointillés
Nombre de pages : 204
Date de parution : Août 2018


Quatrième de couverture :

« Leur mensonge préféré aux parents, ils viennent le soir vous dire au revoir, on est à moitié endormis et eux vous murmurent "Je serai toujours là, mon délice, mon ange de la joie douce, merveille de l'amour enchanté', ils caressent votre front, que ça rentre bien dans votre tête. Ce doit être pour cela que ça fait si mal le jour où ce n'est plus vrai, où la main d'un père ou d'une mère ne se posera plus sur le front d'un enfant que l'on n'est plus depuis longtemps. Et si cela arrive vraiment trop tôt, on est fauché net. On peut mourir et vivre longtemps. »
Loin du bruit du monde, Clémence grandit auprès de parents rivalisant de fantaisie. Mais elle n'a pas la voix d'une petite fille et ses mots sont ceux d'un mystère cruel. Que s'est-il passé pour que l'innocence se borde ainsi de noir ?
Plongée vertigineuse et poétique dans l'univers de l'enfance, Je voudrais que la nuit me prenne raconte le danger du bonheur. Entre trouble et éclairs de joie, ce roman explore le lien fragile et inaltérable qui nous unit à nos plus proches.
Et la redoutable force du souvenir.


Avis :

Très beau roman d'Isabelle Desesquelles, à paraître pour la rentrée littéraire 2018, Je voudrais que la nuit me prenne explore un sujet difficile de manière poétique.
« A quel moment j'ai compris que pour mes parents je comptais plus que tout ? Que même avec des mauvaises notes, même moins jolie, même pas gentille, je compterais plus que tout pour eux. Plus que notre maison, plus que la mer pour maman, plus que ses livres, plus que tous les élèves réunis de papa, plus que mille milliards de montagnes d'or. Que pour l'un et l'autre je comptais plus qu'eux-mêmes, passais avant ma mère pour mon père, avant mon père pour ma mère, qu'ils m'aimaient à ce point. A quel moment un enfant le comprend ? Et il en fait son socle. On a beau être le plus amoureux des amoureux on ne peut pas faire autrement notre enfant vaut plus que tout. » 
Comment vous parler de ce roman sans en dévoiler le ressort principal ? Je me suis longuement posé la question ... 
Clémence, presque huit ans, vit une enfance heureuse auprès de parents fantasques et aimants. Une vie proche de la nature, entre l'école et les jeux, la belle littérature et les histoires de famille compliquées, la découverte du corps et des premiers émois amoureux... Clémence nous raconte tout, son présent et ses souvenirs d'un passé pas si lointain qui s'entremêlent, ses regrets et le futur qu'elle espère. C'est beau, empreint d'une certaine poésie, mais bien vite le malaise s'installe pour le lecteur. Quelques réflexions paraissent étranges dans la bouche d'une petite fille, quelques indices disséminés ici et là laissent présager un drame qu'elle refusera longtemps d'aborder. Une fois ce secret découvert, le texte prend un autre sens. Bouleversant. Prenant le lecteur aux tripes, le roman ne peut laisser indifférent. Il nous raconte la vie, l'amour, l'impossibilité de l'oubli. Des thèmes forts, traités de manière poignante par l'auteur dont la plume virevolte d'une scène à une autre, nous emportant avec passion dans le sillage de la petite Clémence. Cette très belle histoire va me marquer durablement tant elle m'a émue et fait réfléchir.
 
Merci au site Babelio ainsi qu'aux éditions Belfond pour cette belle découverte littéraire.




mardi 24 juillet 2018

Un matin ordinaire, de Marjorie Tixier

Fiche technique :

Auteur : Marjorie Tixier
Titre : Un matin ordinaire
Editeur / Collection : Librinova / Littérature générale
Nombre de pages : 228
Date de parution : Juin 2018


Présentation éditeur :

Laurence rêve d’un grand voyage mais son mari manque de confiance en lui pour l’emmener à l’autre bout du monde. Et puis surtout, elle a deux petites filles et un père gravement malade. Alors, pour s'évader et se ressourcer, elle court chaque vendredi à heure fixe, selon un rituel immuable.
Ce jour-là, pourtant, une rencontre inattendue l'attend...
C'est donc par un matin ordinaire que le destin de Laurence va basculer et redistribuer les cartes d'une vie de famille jusque-là bien réglée.

Roman polyphonique, Un Matin ordinaire a reçu le premier prix du concours Librinova "Un merveilleux malheur".


Avis :

Superbe roman choral, Un matin ordinaire de Marjorie Tixier est la preuve qu'Auto-édité peut rimer avec Qualité.
 
Un matin ordinaire est la version revue et augmentée d'un très beau roman que j'avais beaucoup aimé, Emmène-moi à Valparaíso. Sorti en 2015, ce dernier avait remporté le premier prix du concours "Nos lecteurs ont du talent" / "Découverte Fnac", un prix largement mérité. Si vous souhaitez découvrir mon avis de 2015, c'est ICI que cela se passe. Et qu'en est-il pour 2018 ? Mon avis n'a globalement pas changé : j'ai adoré cette lecture qui, par rapport à l'édition de 2015, apporte de nombreuses réponses à la fin qui était restée ouverte.
 
Laurence a un rituel bien ancré depuis des années : chaque vendredi matin, elle va courir dans les bois, seule. Empruntant le même trajet, aux mêmes horaires, elle tient absolument à ce moment de liberté, d'évasion, au grand dam de son époux qui craint pour sa sécurité. Mais que pourrait-il lui arriver dans cette petite commune des Alpes où tout le monde se connait ? Il suffira pourtant d'une rencontre malheureuse pour que sa vie bascule, entrainant avec elle tout son entourage...
L'histoire, assez simple, est très intéressante. Elle nous fait réfléchir de manière sensible et délicate aux problèmes de la reconstruction suite à un évènement traumatisant. Les émotions sont vraies, les réactions des personnages également. Tout le monde ne réagit pas de la même manière face à l'irruption de la violence dans sa vie quotidienne et le fait que chaque chapitre donne la parole a un personnage différent permet d'appréhender tout un panel d'émotions : peur, colère, déni, isolement ou ouverture aux autres... que ce soient des enfants, de jeunes adultes ou des personnes âgées, tout le monde a sa manière bien personnelle de faire face à l'adversité.
J'aime beaucoup le style de l'auteur Marjorie Tixier, dont j'avais également apprécié le roman La danse du feu. Sa plume est fluide et agréable à lire. D'une grande justesse et d'un optimisme communicatif. Elle sait parfaitement bien insuffler la vie à ses personnages, ce qui les rend crédibles et attachants. Le fait que le roman soit polyphonique, que chaque chapitre se concentre sur un personnage en particulier qui nous fait entendre sa voix est une très bonne idée. Le portrait de l'héroïne se dessine peu à peu, au gré de l'alternance des points de vue, tout comme l'intrigue d'ailleurs. Les chapitres défilent rapidement, les uns après les autres, sans jamais perdre le lecteur.

Je vous recommande chaudement ce roman, l'essayer c'est l'adopter ! Vous pouvez lire les premières page d'Un matin ordinaire ICI, j'espère que cela vous donnera envie d'en découvrir plus.



 

mardi 26 juin 2018

Alexandre : l'intrépide Dumas, par Bertrand Puard

Fiche technique :
 
Auteur : Bertrand Puard
Titre : Alexandre : l'intrépide Dumas
Editeur / Collection : Hachette / Enfants/Ados
Nombre de pages : 208
Date de parution : Mai 2018
Public concerné : à partir de 9 ans
 
 
Quatrième de couverture :
 
A onze ans, l'intrépide Alexandre rêve de devenir un écrivain célèbre. Mais pour le moment, il s'agit plus d'action que de réflexion : la boutique dans laquelle travaille Aglaé, la jeune fille qu'il aime en secret, a été saccagée, et un de leurs amis a disparu...
« Enfin un peu d'aventure et de danger ! » se dit celui qui deviendra plus tard le grand Alexandre Dumas.
Le voilà embarqué dans une enquête haletante, bien décidé à montrer à tous sa bravoure !
 
 
Avis :
 
Quand j'ai eu l'opportunité de découvrir la jeunesse de l'un de mes auteurs favoris de manière romancée et divertissante, j'ai sauté sur l'occasion. Merci au site Babelio ainsi qu'aux éditions Hachette pour cette chouette lecture faite dans le cadre de l'opération Masse critique.
 
Alexandre, 11 ans, orphelin de père, en bute au racisme de ses condisciples, n'a pas la vie facile. Les Cosaques menacent d'envahir la ville, sa mère souhaite l'envoyer au séminaire et sa seule amie, Aglaé, 14 ans, ne sait rien de l'amour qu'il lui voue. Heureusement, son imagination est sans limites ; il couche sur papier des histoires palpitantes, des aventures telles qu'il aimerait en vivre. Alors quand le mystère croise son chemin, il fonce sans hésiter et entraîne avec lui Aglaé dans une succession d'aventures que les mèneront sur les routes de France et pourraient bien changer le cours de leurs existences...
 
Bien qu'il soit destiné à un public jeunesse, j'ai vraiment apprécié cette lecture. Le texte se lit facilement sans être simpliste, les chapitres sont courts, rehaussés de vignettes, et quelques dessins noir et blanc pleine page illustrent des moments clés de l'intrigue. Les personnages sont bien campés et attachants, surtout les deux jeunes héros Alexandre et Aglaé : honnêtes, débrouillards et courageux, ils n'ont que faire des préjugés. Il y a beaucoup d'action, des combats et des courses poursuites, mais également une chasse au trésor, des disparitions inquiétantes et des personnages mystérieux, le tout sur fond de vengeance et de secret de famille. Les thèmes abordés en filigrane sont intéressants : monoparentalité, place des femmes dans la société, éveil aux premiers émois amoureux, difficulté à trouver sa voie... Les aventures vécues par les deux enfants sont palpitantes et dangereuses (sans que le texte ne soit violent) et l'on y reconnaît immédiatement les grands classiques d'Alexandre Dumas, comme les Trois mousquetaires ou Le comte de Monte-Cristo. Cette histoire plaira à coup sûr aux enfants à partir de 9 ans, qu'ils soient filles ou garçons, pour peu qu'ils aiment l'aventure et l'évasion.
 
A noter qu'Alexandre : l'intrépide Dumas est le premier roman d'une série qui se propose d'explorer la jeunesse de quelques grands romanciers de langue française, de leur rendre hommage ainsi qu'à leurs œuvres. L'auteur Bertrand Puard espère ainsi donner envie au lecteur de découvrir les œuvres originales de ces grands hommes. Je trouve ce premier opus réussi dans la mesure où il ne se contente pas d'être un agréable roman d'aventures. Il donne envie d'aller plus loin, d'approfondir le sujet. Le second roman de la série, Emile : l'intraitable Zola sortira en librairie fin août 2018.



mardi 19 juin 2018

Interview de Véronique Lesimple

 
 
Fin 2017, je m’étais régalée avec le très beau roman de Véronique Lesimple : Les beaux lendemains de Saint-Chanas, publié en avant-première chez France Loisirs. Je profite de l’occasion de sa sortie en librairie traditionnelle (depuis le 16 mai 2018) pour donner la parole à son auteure, que j’ai eu le plaisir de rencontrer lors d’une séance de dédicaces.
 
 
Bonjour Véronique, merci d’avoir accepté cette interview. Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
 
Je suis née à Lyon en 1959, j'y ai effectué mes études de pharmacie, puis j'ai vécu à Grenoble et à Nantes, avant de m'installer en Charente-Maritime. J'aime les voyages, visiter les monuments, m'imprégner de l'histoire.
 
 
Les beaux lendemains de Saint-Chanas est votre premier roman publié. L’envie d’écrire est-elle récente ou a-t-elle toujours été présente en vous ?
 
J'ai toujours eu envie d'écrire, au lycée déjà, de nombreux manuscrits dorment dans un placard.
 
 
Etes-vous une grande lectrice ? Avez-vous un genre de prédilection ? Des auteurs vous ont-ils influencée ?
 
J'aime lire, des romans, des policiers, des biographies, de l'histoire, c'est assez varié. J'ai beaucoup aimé Jane Austen et les grands classiques.
 
 
Les beaux lendemains de Saint-Chanas a été plébiscité par le comité de lecture Nouvelles Plumes. Il a reçu le Prix des lecteurs France Loisirs 2017, et ce prix vous a été remis par Amélie Nothomb. Pourriez-vous revenir sur cette belle expérience ?
 
Etre choisie parmi 400 candidats, c'était totalement inattendu.
 
 
 
Il y a eu la remise de mon livre à Paris en compagnie d'Amélie Nothomb, très sympathique avec un chapeau magnifique.
 
 
Parlons un peu des Beaux lendemains de Saint-Chanas. Pourriez-vous nous le présenter en quelques mots ?
 
Comment surmonter les traumatismes liés à la guerre de 1914 ? Un ancien lieutenant, à force de volonté et de bienveillance, parvient à redonner goût à la vie aux différents membres d'une famille : le petit orphelin, la jeune veuve, le mutilé de guerre.
 
 
Comment vous est venue l’idée de ce roman ?
 
Je l'ai écrit à l'époque où je vivais dans la région, j'aimais visiter la Drôme, mais j'ai retravaillé le manuscrit récemment pour participer au blog d'écriture qu'animait ma fille Constance. La guerre de 1914 m'a toujours semblée épouvantable, comment a-t-on pu vivre après...
 
 
Vos personnages, riches et attachants, font face aux drames de la vie avec un certain courage. Les thèmes abordés sont difficiles, mais le roman est empli d’espoir. Est-ce une vision de la vie qui vous tient à cœur ?
 
J'écris pour échapper au quotidien. Malheureusement la vie n'est pas un roman.
 
 
Pourriez-vous nous parler de vos projets d’écriture ?
 
De nombreux lecteurs m'ont demandé si j'envisageais d'écrire une suite. Peut-être, car j'ai du mal à quitter mes personnages que j'ai porté si longtemps.
 
 
Un nouvelle histoire avec les mêmes personnages ? Vous me donnez envie, j'adorerais retrouver le lieutenant Armand Rouvière. En attendant d'avoir le plaisir de vous lire à nouveau j'invite tous nos lecteurs à découvrir Les beaux lendemains de Saint-Chanas, un roman qui enchantera assurément cet été !


BIBLIOGRAPHIE :
 
Fiche technique :
 
Auteur : Véronique Lesimple
Titre : Les beaux lendemains de Saint-Chanas
Editeur : Nouvelles Plumes
Nombre de pages : 386
Date de parution : Mai 2018

Quatrième de couverture :
 
1919. De retour chez eux, les soldats doivent s’obliger à reprendre une vie normale. Grâce à l’amitié qui le lie depuis l’enfance au Comte Lucien de Lavera, le lieutenant Armand Rouvière se voit proposer le poste de régisseur au château de Saint-Chanas. À peine arrivé, le jeune homme découvre un domaine à l’abandon et une famille si marquée par le drame que la vie même semble avoir déserté les couloirs du château. Sarah, la tante excentrique, Hubert, l’héritier qui a perdu la vue dans une tranchée, Louise, la belle et inconsolable veuve de guerre, et son petit garçon délaissé, Charles, vivent reclus dans leur chambre, n’échangeant que quelques mots à l’heure des repas.
Armand, par sa bienveillance et sa volonté, réussira-t-il à leur redonner le goût de vivre ? L’amour soufflera-t-il à nouveau sur ces cœurs endormis ?
 
Avis : ICI



 

mercredi 6 juin 2018

La forme de l'eau, par Guillermo del Toro et Daniel Kraus (version audio)

Fiche technique :

Auteurs : Guillermo del Toro et Daniel Kraus
Lu par : Manon Jomain
Titre : La forme de l'eau
Editeur : Hardigan
Durée de lecture : 11 h 58
Date de parution : Avril 2018


Présentation éditeur :

Nous sommes en 1963, et Elisa Esposito survit tant bien que mal. Née muette, abandonnée par sa famille, elle travaille de nuit comme femme de ménage au Centre Occam de recherche aérospatiale.
Un soir, elle surprend quelque chose qu'elle n’était pas censée voir : un homme amphibie prisonnier d'une cuve, qui doit être étudié par les scientifiques pour faire avancer la course à l'espace de la Guerre Froide. La créature est terrifiante, mais aussi magnifique - elle fascine Elisa. Utilisant la langue des signes, celle-ci établit une communication. Bientôt, la créature devient sa seule raison de vivre.
Pendant ce temps, Richard Strickland, le militaire brutal qui a capturé la créature en Amazonie, envisage de la disséquer avant que les Russes ne tentent de s'en emparer. Elisa doit tout risquer pour sauver la créature. Avec l'aide d'une collègue qui souffre du racisme ambiant et d'un voisin malchanceux qui n'a plus rien à perdre, elle met au point un plan d'évasion. Mais Strickland ne l'entend pas de cette oreille. Et les Russes sont bel et bien sur l'affaire...
Le fantastique, la romance et l'horreur s'entremêlent dans une histoire d'amour obsédante et tragique, qui a remporté le Lion d'or du meilleur film à la Mostra de Venise en 2017.


Avis :

La forme de l'eau est tout d'abord un film fantastique de Guillermo del Toro, sorti sur les écrans français en février dernier. Son adaptation en roman, coécrit par Daniel Kraus, a été publiée en mars par les éditions Bragelonne dans une belle version reliée et illustrée. Voici enfin la version audio, en exclusivité chez Audible depuis le mois d'avril. Je n'ai pas vu le film, j'hésitais à acheter le roman, mais grâce à Audible j'ai pu découvrir cette histoire qui me tentait beaucoup : merci à eux pour ce sympathique partenariat !
 
La forme de l'eau est une belle histoire, violente, romantique et légèrement fantastique. Elle met en scène des personnages plus ou moins torturés, qu'il s'agisse des humains ou de la divinité aquatique capturée en Amazonie. Bien qu'ils soient un peu trop stéréotypés et prévisibles, j'ai bien aimé suivre leurs différents parcours. Les principaux personnages appartiennent tous à des minorités, invisibles et discriminées dans l'Amérique des années 1960 : femmes, handicapés, personnes de couleurs, homosexuels, ils vont prendre peu à peu conscience de leur place dans la société et du rôle qu'ils peuvent jouer. Par opposition Richard Strickland, militaire œuvrant pour la toute puissance des Etats-Unis, va peu à peu sombrer dans une folie destructrice qui n'épargnera rien ni personne.
J'ai apprécié l'ambiance et les thèmes développés dans ce roman : l'horreur de la guerre et les dégâts qu'elle inflige par ricochets, la lutte pour la suprématie militaire entre Russes et Américains, les sacrifices qu'exige le dévouement à une cause, le réveil des minorités et leurs premières revendications... L'ambiance générale est oppressante, électrique. Il suffit d'une étincelle pour que tout bascule dans l'horreur. Du coup l'histoire d'amour improbable qui débute entre la créature et la douce Elisa est une bouffée d'oxygène bienvenue. L'intrigue générale est intéressante. elle n'est pas linéaire, il y a une alternance entre différentes histoires qui se télescopent peu à peu. Passé et présent se répondent et permettent de bien appréhender la personnalité profonde des personnages.
 
Le reproche que je ferais à ce livre audio concerne la narratrice. Je n'ai pas réussi à apprécier sa lecture et sa manière de jouer les différents personnages, trop artificielle, limite surjouée. J'ai eu beaucoup de mal à me concentrer sur le son de sa voix, surtout au début, même si j'ai fini par m'y habituer au fil du temps. Cela a rendu mon écoute laborieuse, et c'est vraiment dommage.
 
Dans l'ensemble, si je fais abstraction de la voix, j'ai bien apprécié La forme de l'eau. Je vous conseille de le tester avant de l'acheter, un extrait est disponible gratuitement sur le site d'Audible.



vendredi 1 juin 2018

Planning des conférences / rencontres / dédicaces à Lyon - Juin 2018

Voici les dernières rencontres organisées dans nos chères librairies lyonnaises avant la trêve estivale. Un petit clic sur le nom de la librairie vous transportera directement sur son site officiel si vous souhaitez plus de renseignements.
 
  • Florence Porcel - Dédicace - Vendredi 8 juin à 18h
  • Thibaut Chaix-Bryan - Rencontre / Dédicace - Samedi 9 juin à 16h
  • Emy Ltr - Dédicace - Samedi 16 juin à 16h
  • Boris Gobille - Rencontre / Dédicace - Mercredi 20 juin à 18h
  • Nathalie Ragondet - Dédicace - Samedi 23 juin de 15h à 18h

Decitre Confluence :
  • Jonathan Munoz - Dédicace - Vendredi 8 juin à 18h
 
  • Marc Chinal et Mathieu Bertrand - Dédicace - Vendredi 8 juin à 18h
  • Christophe Bourgeois-Costantini - Dédicace - Samedi 9 juin à 16h

FNAC Bellecour :
  • Baptiste Payen et David Combet - Dédicace - Samedi 9 juin à 14h
  • Virginie Augustin et les étudiants de l'ENAAI de Chambéry - Rencontre / Dédicace - Samedi 9 juin à 14h30
  • CY et Deloupy - Rencontre / Dédicace - Samedi 9 juin à 16h
  • Vero Cazot et Julie Rocheleau - Rencontre / Dédicace - Samedi 9 juin à 17h30
  • Isabelle Carre - Rencontre - Vendredi 15 juin à 17h30
  • Enjoy Phoenix - Rencontre - Samedi 23 juin à 13h

FNAC Part-Dieu :
  • Sillousoune - Dédicace - Samedi 16 juin à 14h
  • Petit Ours Brun - Rencontre - Samedi 23 juin à 15h30

France Loisirs Part Dieu :
  • Pétronille Rostagnat - Dédicace - Vendredi 15 juin à 16h

La Virevolte :
  • Geneviève Iacono - Rencontre - Jeudi 7 juin à 19h
  • Théo Grosjean - Rencontre / Dédicace - Samedi 9 juin de 15h à 18h30
  • Gaëlle Almeras - Atelier / Dédicace - Samedi 16 juin de 15h à 18h

La voie aux chapitres :
  • Grégoire Damon - Rencontre - Jeudi 14 juin à 19h30

L'esprit livres :
  • Léah Touitou - Rencontre / Dédicace - Mercredi 6 juin à 19h

Librairie du Cours :
  • Virginie Mège - Rencontre - Vendredi 8 juin à 19h

Passages :
  • Sébastien Berlendis - Rencontre - Mardi 19 juin à 19h

Un petit noir :
  • Serge Annequin - Rencontre / Dédicace - Jeudi 7 juin de 19h30 à 22h
  • Jean-François Leblanc - Rencontre / Dédicace - Mardi 12 juin de 19h30 à 22h

Vivement dimanche : 
  • Jadd Hilal - Rencontre - Jeudi 7 juin à 19h
  • Eric Faye - Rencontre - Vendredi 29 juin de 19h à 21h



 

jeudi 31 mai 2018

Le fruit de ma colère, de Mehdy Brunet

Fiche technique :
 
Auteur : Mehdy Brunet
Titre : Le fruit de ma colère
Editeur / Collection : Taurnada éditions / Thriller
Nombre de pages : 225
Date de parution : Mars 2018
 
 
Quatrième de couverture :
 
Le jour où Ackerman vient demander de l'aide à Josey Kowalsky, le compte à rebours a déjà commencé.
Il faut faire vite, agir rapidement.
Josey n'hésite pas un seul instant à venir au secours de cet homme qui, par le passé, a su le comprendre.
Ensemble, ils vont découvrir que la colère et la vengeance peuvent prendre bien des visages.
Et s'il était déjà trop tard ?
 
 
Avis :
 
Âmes sensibles s'abstenir ! Dès les premières lignes, le ton est donné : ce thriller va être violent, trèèès violent ! Enlèvements, tortures, mutilations, exécutions, rien ne sera épargné au lecteur comme à certains personnages du roman.
 
L'idée générale du roman est excellente, je ne vais pas vous en parler pour vous laisser le plaisir de la découverte mais sachez que c'est plutôt original et bien mené. Les personnages sont crédibles, on comprend bien leurs motivations, qu'ils soient du côté des "gentils" ou des "méchants". L'alchimie entre les deux personnages principaux fonctionne bien ; ils sont apparus dans le précédent roman de Medhy Brunet, Sans raison... mais si - comme moi - vous ne l'avez pas lu cela ne pose pas de problème de compréhension, tout ce que vous devez savoir est dévoilé petit à petit dans le texte.
Le fruit de ma colère est une lecture détente riche en action et en suspense. Il y a une enquête (officieuse) difficile, des courses poursuites, des fusillades, des retournements de situation et des surprises jusqu'aux dernières lignes. En lisant ces pages, j'ai eu l'impression de regarder un bon film d'action : tout y était, rien ne manquait. L'écriture simple et visuelle de Medhy Brunet a fait mouche, je me suis régalée avec cette lecture. Mon principal regret ? Le dénouement un peu précipité, j'aurais apprécié quelques pages supplémentaires...
 
Medhy Brunet est un auteur à découvrir sans hésiter. Le fruit de ma colère est noir, violent, il renvoie à des idées et à des émotions que l'on aimerait laisser enfouies au plus profond de soi... Alors forcément, maintenant j'ai hâte de lire son premier roman, Sans raison..., dont les critiques sont majoritairement élogieuses.



lundi 28 mai 2018

Aromantic (Love) Story volume 1, par Haruka Ono

Fiche technique :
 
Auteur : Haruka Ono
Traducteur : Satoko Fujimoto
Titre : Aromantic (Love) Story
Série / Volume : Aromantic (Love) Story, volume 1
Editeur / Collection : Akata / L
Nombre de pages : 199
Date de parution : Mai 2018
 
 
Quatrième de couverture :
 
Futaba Kiryû, 32 ans, est autrice de mangas. Ce qu’elle adore par-dessus tout, c’est dessiner des shônen bien sociaux ! Le problème, c’est que ce genre ne marche plus du tout… Du coup, pour tenter de vraiment lancer sa carrière, son éditeur lui propose (impose ?) de s’essayer à un autre genre de shônen : le harem manga ! Gros hic : elle déteste ça, et surtout… elle ne s’intéresse pas du tout à l’amour. Bien malgré elle, et agacée par l’injonction sociale qui impose aux femmes d’être forcément amoureuses, elle entame l’écriture d’un shônen manga romantique. Contre toute attente, le succès est immédiat, et la voilà condamnée à continuer de dessiner une série à laquelle elle-même ne comprend rien… Pour ne rien arranger, elle se retrouve très vite prise entre deux feux : d’un côté, la touchante vénération d’un assistant de douze ans son cadet, de l’autre, la séduction flamboyante d’un scénariste d’anime quadragénaire. Une situation cauchemardesque pour cette célibataire endurcie…
 
 
Avis :

Ce premier volume du manga Aromantic (Love) Story m'a beaucoup plu. D'aspect plutôt classique, il ressemble à première vue à un shôjo manga (= manga pour jeunes filles) lambda. Il sort cependant du lot par les thèmes abordés : féminisme, pression sociale, asexualité... Des thématiques d'actualité, malheureusement peu abordées en littérature jeunesse.

Qui a dit que les femmes s'intéressaient forcément à l'amour ?
 
L'idée de départ est sympathique : une mangaka qui ne s'intéresse pas à l'amour est obligée par son éditeur de produire un manga romantique qui connait un succès fou, au point qu'une adaptation en anime est en cours. Elle découvre à cette occasion que deux hommes de son entourage semblent éprouver des sentiments pour elle (mais a-t-elle correctement interprété les signes ?) : son jeune assistant dont le coté taciturne l'effraie depuis toujours, et le scénariste de l'anime, entreprenant et agaçant en diable. Comment va-t-elle pouvoir se sortir de ce guêpier ?

Cette intrigue légère et amusante nous permet de découvrir le quotidien d'une autrice de mangas, ses méthodes de travail, ses relations avec son éditeur ou son équipe d'assistants. 
 
Elle permet également de faire passer un message fort au lecteur : il existe plusieurs genres humains comme il existe plusieurs formes de sexualité (ou de non-sexualité). Tout le monde a le droit de vivre et d'être heureux, même ceux qui ne font pas partie de la "majorité" représentative de la société. L'être humain est complexe et varié et ne devrait pas être obligé de se couler dans un moule à cause de la pression sociale. Cette idée exposée clairement et intelligemment donne à réfléchir sans que l'on ait la désagréable impression que l'auteur nous fasse la morale.
 
Les illustrations sont dans le pur style shôjo : claires, mignonnes, toutes en rondeur, avec peu de décors mais sans excès de trames. Les personnages sont très expressifs, on devine leurs émotions sans problème, du premier coup d'œil.
 
Outre les illustrations, l'humour omniprésent et les quiproquos qui s'enchaînent rendent la lecture très plaisante et le message sous-jacent facile à appréhender. J'ai hâte de lire la suite d'Aromantic (Love) Story, de voir comment l'intrigue va évoluer tout en espérant que le message fort de ce premier tome ne passera pas aux oubliettes...
 



 

Un grand merci aux éditions Akata et au site Babelio pour cette belle lecture faite dans le cadre de l'opération Masse critique. Vous pouvez lire un extrait de ce premier tome (les 47 premières pages, dans le sens japonais) sur le site d'Akata, ICI. Bonne découverte 😊



 

samedi 26 mai 2018

Dernières fleurs avant la fin du monde, de Nicolas Cartelet

Fiche technique :

Auteur : Nicolas Cartelet
Titre : Dernières fleurs avant la fin du monde
Editeur / Collection : Mü éditions / Le labo de Mü
Nombre de pages : 174
Date de parution : Mai 2018


Quatrième de couverture :

Un futur sans abeilles, étouffé dans la grisaille de gigantesques latifundia. Un futur où l’humanité se meurt, privée de descendance.
Albert, journalier agricole, répand le pollen à la main. Manon, sa compagne engagée à l’usine, sombre peu à peu dans la folie. Et dans la morosité du quotidien, une lueur, Apolline sous les cerisiers… les dernières fleurs avant la fin du monde.
Après Petit Blanc, conte cruel et onirique, Nicolas Cartelet incarne son héros Albert Villeneuve dans un futur désenchanté, où les hommes luttent contre leur impuissance.


Avis :

Parfois, quand je lis les premières pages d'un roman, je sais immédiatement qu'il va me hanter longtemps. C'est le cas de ces Dernières fleurs avant la fin du monde. Nicolas Cartelet m'a bluffée avec ce court récit nerveux et intelligent. Un coup de cœur pour cet auteur dont je découvre la plume pour la première fois.
 
Tout m'a plu dans Dernières fleurs avant la fin du monde. Le futur tel qu'il nous est décrit, à savoir un monde gris et mort, tellement proche de ce qui nous attend. Les gens ne vivent plus, ils survivent. Il n'y a plus d'art, de beauté, de rêve, juste du travail harassant pour quelques provisions qui empêchent de mourir de faim. Il n'y a plus de passé, sinon de vagues réminiscences et quelques objets en fin de vie ; il n'y a pas d'avenir non plus, pas de descendance ni de perspective d'amélioration. Les personnages, profondément humains, sont pleins de failles, de défauts et de lâchetés. Il y a parfois une pointe d'espoir, un début d'idée de révolte, une vague éclaircie dans la grisaille ambiante. L'histoire, racontée par Albert, est assez simple mais passionnante. Le style de l'auteur est vif et percutant. Les phrases claquent, la ponctuation est réduite au minimum, il n'y a pas de dialogue direct mais des images fortes et une palette d'émotions bien retranscrite. On ressent parfaitement bien l'urgence, la peur, l'épuisement, le renoncement... mais également la légèreté qui arrive parfois à percer cette ambiance pesante. Une véritable réussite, un roman qui interpelle, qui fait réfléchir et qui ne peut décidemment pas laisser indifférent !
 
A noter que le personnage d'Albert Villeneuve apparaissait dans le précédent roman de Nicolas Cartelet, Petit Blanc. Je ne l'ai pas lu et cela ne m'a pas posé de problème pour comprendre Dernières fleurs avant la fin du monde, mais sachez qu'il va se retrouver en haut de ma pile à lire sans tarder.



lundi 21 mai 2018

L'amour entre deux rives, de Marine Ienzer

Fiche technique :
 
Auteur : Marine Ienzer
Titre : L'amour entre deux rives
Editeur : Nouvelles plumes
Nombre de pages : 462
Date de parution : Février 2018
 
 
Quatrième de couverture :
 
Amy, bientôt 30 ans et une vie un peu trop routinière à son goût, quitte Paris pour la Bretagne sur un coup de tête. Elle a accepté une étrange proposition reçue par mail : rafraîchir une vieille demeure contre un salaire conséquent.
Tout juste arrivée à Benodet, elle comprend pourquoi l’offre n’a pas trouvé preneur pour l’instant : la maison est hantée par Will, un fantôme aussi séduisant qu’arrogant.
D’abord électrique, cette cohabitation évolue doucement vers une relation tendre et complice qui pousse Amy à enquêter sur le passé de Will : quel drame le retient sur Terre ?
 
 
Avis :
 
Prix de la romance 2018, L'amour entre deux rives est une magnifique histoire qui m'a émue jusqu'aux larmes. A découvrir sans hésiter en avant première chez France Loisirs et d'ici quelques semaines chez votre libraire !
 
Racontée alternativement par Amy et Will, les deux personnages principaux, l'histoire débute comme une romance classique : une rencontre plutôt explosive entre deux êtres que tout semble opposer, une cohabitation difficile qui se transforme petit à petit en amitié, puis en amour... Un amour douloureux, quasi impossible entre une personne vivante et un esprit errant.
« Elle devait rester loin de moi. Elle avait la vie devant elle, la mienne était derrière moi. J'en voulais au monde entier de l'avoir mise sur ma route cinquante ans trop tard. Si la situation avait été différente, elle aurait été la personne avec qui j'aurais eu envie de tout partager. »
Cette histoire d'amour est tellement belle que l'on a envie d'y croire et de la voir évoluer dans le bon sens, envers et contre tout. Le côté fantastique ne m'a pas dérangé du tout, la romance marche très bien et j'y ai adhéré sans problème. Cela rajoute même du piquant, un petit côté dramatique vraiment appréciable qui la rend originale.
 
Mais L'amour entre deux rives n'est pas qu'une simple romance. Il s'agit également d'un drame qui aborde des sujets difficiles tels que le deuil, la culpabilité ou le pardon, avec délicatesse et bienveillance.
 
J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour les personnages, tous plus attachants les uns que les autres. J'ai pris beaucoup de plaisir à les découvrir, à suivre leurs parcours, et j'ai eu beaucoup de mal à les quitter à la fin du roman.
 
Les chapitres sont courts et la plume de Marine Ienzer transporte facilement le lecteur dès les premières lignes. Les descriptions et les dialogues sont bien dosés, les émotions biens transcrites, il y a des rires et de l'émotion dans ces pages. J'ai terminé le roman en larmes, mais le cœur léger face à cette très belle histoire pleine d'espoir.
 
Ne passez pas à côté de ce roman, magnifique et positif. Marine Ienzer est une jeune auteure talentueuse à découvrir sans hésiter, preuve ce prix de la romance décerné par les lecteurs qui est amplement mérité.
 
 
 
 

vendredi 18 mai 2018

Mange, prie, aime : Changer de vie, on en a tous rêvé... Elle a osé, par Elizaberth Gilbert (version audio)

Fiche technique :

Auteur : Elizabeth Gilbert
Lu par : Catherine Creux
Titre : Mange, prie, aime : Changer de vie, on en a tous rêvé... Elle a osé
Editeur / Collection : Audiolib / Témoignage
Durée de lecture : 14 h 37
Date de parution : Avril 2018


Présentation éditeur :

À trente et un ans, Elizabeth Gilbert possède tout ce dont une femme ambitieuse peut rêver : un mari dévoué, une belle maison, une carrière prometteuse. Elle devrait nager dans le bonheur, pourtant elle est rongée par l'angoisse, le doute, l'insatisfaction... S'ensuivent un divorce, une dépression et une liaison désastreuse qui la laissent exsangue et encore plus désemparée. Elle décide de tout plaquer pour partir seule à travers le monde. À elle de se construire la vie qu'elle s'est choisie !
En Italie, elle goûte aux délices de la dolce vita et prend les "douze kilos les plus heureux de sa vie", en Inde, ashram et rigueur ascétique l'aident à discipliner son esprit, en Indonésie elle cherche à réconcilier son corps et son âme pour trouver l'équilibre qu'on appelle le bonheur...
Elizabeth Gilbert nous invite à un voyage vers l'inconnu joyeux et émouvant, libéré des mascarades et faux-semblants. À travers une mosaïque d'émotions et d'expériences culturelles, elle a su conquérir le cœur de millions de lectrices qui ont aimé pleurer et rire avec elle. Et qui rêvent de changer de vie, elles aussi... Ce roman culte a également été adapté au cinéma en 2010, avec Julia Roberts et Javier Bardem.


Avis :

Mange, prie, aime : un livre qui a séduit des millions de lecteurs à travers le monde, un film devenu culte. Et moi qui ne l'avais ni lu ni vu ! Audible m'a donné l'occasion de découvrir enfin cette histoire grâce à la version audio qui vient de sortir.
 
Mon avis est assez mitigé concernant l'histoire. J'ai bien aimé découvrir l'Italie, l'Inde et l'Indonésie avec la narratrice, j'ai appris une foule de choses très intéressantes sur l'histoire, la géographie, la nourriture, la spiritualité, les us et coutumes de ces trois pays. J'ai apprécié le développement de l'histoire, l'idée de ces rencontres qui changent la vie ou la manière de l'appréhender. J'ai aimé les conseils distillés petit à petit, comme par exemple le bien être psychologique primant sur le matériel ou la bienveillance qu'il faut avoir pour soi : il n'y a rien là de révolutionnaire, mais cela fait du bien d'entendre ces conseils encore et encore. J'ai apprécié également le ton général plutôt humoristique, le fait que la narratrice ne se prenne pas trop au sérieux et nous dévoile ses échecs autant que ses victoires. Ce que je n'ai pas aimé par contre, c'est le côté égocentrique de l'auteur, ses plaintes incessantes sur sa vie et le fait qu'elle n'assume pas ses choix. Selon elle, un divorce new-yorkais est la chose la plus difficile au monde... Je ne suis pas certaine que les vieilles femmes indiennes qui cassent des cailloux au bord des routes sous un soleil de plomb toute la journée partagent son avis, de même que les petites orphelines balinaises obligées de mendier un peu de nourriture sur les marchés... pour ne citer que deux exemple tirés de l'histoire. Elizabeth a voulu changer de vie, elle a osé, et elle a réussi. J'en suis heureuse pour elle, mais le fait d'être une américaine aisée l'a bien aidé, quoi qu'elle en dise. A moins d'être CSP+, vous aurez peu de chance de suivre son exemple, soyez-en conscients...
 
Concernant la lecture de Catherine Creux, je l'ai trouvée très bien. La voix est vive et dynamique, elle donne du punch à l'histoire et transmet bien les émotions. C'est le gros point positif de ce livre audio ! L'écoute en a été très agréable, et vu la durée de la lecture c'est vraiment un point appréciable.