Fiche technique :
Auteurs : Anne-Laure Béatrix et François-Xavier Dillard
Titre : Austerlitz 10.5
Editeur / Collection : Belfond / Polars et thrillers
Nombre de pages : 272
Date de parution : Mars 2016
Quatrième de couverture :
1910... Lors de la grande crue de Paris, la Seine atteint son niveau maximal de 8,62 mètres sur l'échelle hydrométrique du pont d'Austerlitz.
De nos jours... Une pluie diluvienne s'abat sur la capitale. L'alimentation électrique est coupée et la plupart des arrondissements connaissent un black-out total, faisant souffler un vent de panique sans précédent sur la population. Le métro est fermé, noyé dans une eau sombre et glacée, et lorsque les premiers immeubles s'effondrent et qu'une gigantesque vague de boue déferle sur la ville, c'est une véritable hystérie collective qui s'empare des Parisiens.
Sous le pont d'Austerlitz l'eau a atteint un nouveau record : 10,5 mètres.
Un an plus tard, Paris ne sera plus jamais la même. Pour François Mallarmé qui a perdu sa femme et son enfant dans la catastrophe, la vie n'est plus qu'un long cauchemar. Il continue tant bien que mal à faire son boulot de flic dans une ville où plus rien n'a de sens. Jusqu'au jour où une affaire de meurtres sordides l'amène au cœur du plus grand musée du monde, le Louvre.
Entre manipulations, chantage, rituels barbares et fêtes décadentes, Mallarmé va être plongé dans un univers sans règles ni morale, confronté à nouveau à la souffrance, à la folie et à la mort....
Entre manipulations, chantage, rituels barbares et fêtes décadentes, Mallarmé va être plongé dans un univers sans règles ni morale, confronté à nouveau à la souffrance, à la folie et à la mort....
Avis :
Quand un auteur de polars rencontre une agrégée d'histoire travaillant au Louvre, cela donne Austerlitz 10.5 : un bon roman policier, bien mené et intelligent, à l'ambiance sombre et désespérée.
Quand un auteur de polars rencontre une agrégée d'histoire travaillant au Louvre, cela donne Austerlitz 10.5 : un bon roman policier, bien mené et intelligent, à l'ambiance sombre et désespérée.
[...] le monde est affreux. De toute éternité, les hommes n'ont cessé de se battre, de se trahir, de se vautrer dans l'argent... La violence et la cupidité sont partout. Mais quand on voit ce que le génie humain est capable de réaliser, quand on voit la finesse d'un trait de pinceau, la lumière d'un tableau de Vermeer ou de De La Tour... Alors là... là, oui, le monde s'éclaire ! Tout prend sens quand on sait regarder une œuvre.
Austerlitz 10.5 débute très fort, par un épisode cataclysmique extrêmement visuel dans sa description, et du coup vraiment angoissant. Malheureusement après ce démarrage sur les chapeaux de roues, le roman semble stagner en ce qui concerne le rythme et les émotions dégagées : tout est au même niveau, je n'ai plus ressenti cette poussée d'adrénaline qui m'avait tant plu au départ. Attention, je ne dis pas que le roman est plat et sans intérêt ! Seulement qu'au vu du démarrage, je m'attendais à des montagnes russes d'action et d'émotion ; alors forcément, j'ai été quelque peu déçue.
Le cadre est ce que j'ai préféré dans ce roman : un Paris dévasté, des sinistrés par milliers, sans logis ni ressources, qui hantent les sous-sols de la capitale, un gouvernement exilé à Versailles qui peine à concilier unité nationale et ambitions personnelles de la plupart de ses membres... L'argent de la reconstruction manque, les pires exactions sont commises dans l'indifférence générale, la situation est explosive et annonce un avenir bien sombre. A côté de ce décor, l'intrigue apparait assez classique : il s'agit en gros de traquer un tueur en série et de retrouver un enfant disparu. J'ai découvert le coupable et ses motivations assez tôt dans l'histoire, mais même avec cela le roman a continué à garder de l'intérêt. Les personnages sont plutôt sympathiques mais, je ne sais pas trop pourquoi, je ne me suis pas vraiment attachée à eux, c'est dommage.
Le style des auteurs est agréable à lire, les chapitres sont très courts et les rebondissement nombreux, cela aide à maintenir un bon rythme de lecture. J'ai beaucoup aimé le fait que chaque chapitre porte le nom d'une œuvre issue des collections du musée du Louvre, tableau ou sculpture qui fait écho avec l'action principale du chapitre ; certaines œuvres sont très connues, mais pour les autres j'ai du aller faire une petite recherche sur Internet pour bien les visualiser ou tout simplement les découvrir... Voilà un petit plus sympathique pour enrichir notre culture générale ;-)
Merci au site lecteurs.com et aux éditions Belfond pour cette intéressante lecture.
Le cadre d'un Paris dévasté donne envie de s'intéresser au livre je trouve ! :)
RépondreSupprimerA
C'est le gros point fort du roman ! D'ailleurs la couverture résume bien les thèmes abordés dans le roman, elle intrigue et donne envie de découvrir ce Paris dévasté :-)
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