dimanche 24 avril 2016

Le piano oriental, de Zeina Abirached

Fiche technique :
 
Auteur : Zeina Abirached
Titre : Le piano oriental
Editeur / Collection : Casterman / Albums
Nombre de pages : 212
Date de parution : Septembre 2015
 
 
Présentation éditeur :
 
Un récit inspiré de la vie de son ancêtre, inventeur d'un nouvel instrument de musique dans le Beyrouth des années 1960. Folle tentative pour rapprocher les traditions musicales d'Orient de d'Occident, ce piano au destin méconnu n'aura vu le jour qu'en un seul exemplaire, juste avant que la guerre civile ne s'abatte sur le Liban.
Une métaphore amusante - et touchante - de la rencontre de deux cultures, de deux mondes, qui cohabitent chez Zeina et dans son œuvre.
 
 
Avis :

J'ai eu l'immense plaisir de pouvoir lire Le piano oriental grâce à l'opération "La BD fait son festival 2016" de PriceMinister (#1Blog1BD). Un grand merci à PriceMinister et aux éditions Casterman pour cette magnifique découverte.
 
A travers Le piano oriental, Zeina Abirached nous livre une très belle chronique familiale et nous brosse un tableau idyllique du Liban d'avant la guerre civile.
Nous y faisons la connaissance d'Abdallah Kamanja, un sympathique doux-rêveur, de sa famille et de ses amis ; nous suivons son rêve de rapprocher musiques orientales et musiques occidentales grâce au piano si particulier qu'il va inventer... Et nous découvrons en parallèle l'enfance de l'auteur, son apprentissage de la langue française et son existence d'adulte, partagée entre Paris et Beyrouth.
 
Cet album est un hymne à l'amour de la musique et des mots, une preuve de la réussite du métissage de deux cultures, où le meilleur de chacune est mis en avant.

Les dessins, tout en rondeur, apportent une touche de douceur aux pages exclusivement noir et blanc, comme des touches de piano. Le style est chargé, les détails foisonnent, mais l'ensemble est harmonieux, on ne ressent aucun sentiment d'oppression. Le découpage est varié et original (cases classiques, bandeaux, pleines pages, quadruple page, débordements, etc.), le plaisir de la découverte se renouvelle ainsi tout au long de la lecture. Il n'y a pas énormément de texte à lire, mais beaucoup d'onomatopées qui rendent cette bande dessinée très musicale.
 
J'ai adoré cet album, tant pour l'histoire et le message qu'elle véhicule que pour les illustrations et le style si particulier de Zeina Abirached. En attendant de lire les autres œuvres de l'auteur, je sais que je relierais Le piano oriental avec autant de plaisir que lors de ma première lecture. Il y a des bandes dessinées dont on ne se lasse pas... et pour moi Le piano oriental en fait partie !

Zeina Abirached montre la quadruple page où le piano oriental alterne quart de ton et musique occidentale... © LCA/Culturebox




lundi 18 avril 2016

"Explorateurs du polar" édition 2016


 
Pour la deuxième année consécutive, j'ai été sélectionnée par le site lecteurs.com pour devenir "Explorateur du polar". Le but de ces "Explorateurs"? Lire, chroniquer et noter 2 à 3 romans en vue de l'élaboration d'un palmarès des polars les plus plébiscités. Rendez-vous en mai pour découvrir ce palmarès !
 
Les titres en compétition sont :

samedi 16 avril 2016

Pietra Viva, de Léonor de Récondo

Fiche technique :

Auteur : Léonor de Récondo
Lecteur : Lazare Herson-Macarel
Titre : Pietra Viva
Editeur : Sixtrid
Durée : 3h55
Date de parution : Juin 2015


Présentation éditeur :

Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome bouleversé. Il vient de découvrir sans vie le corps d'Andrea, le jeune moine dont la beauté lumineuse le fascinait. Il part choisir à Carrare les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé. Pendant six mois, cet artiste de trente ans déjà, à qui sa Pietà a valu gloire et renommée, va vivre au rythme de la carrière, sélectionnant les meilleurs blocs, les négociant, organisant leur transport. Sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne a tôt fait de lui gagner la confiance des tailleurs de pierre. Lors de ses soirées solitaires à l'auberge, avec pour seule compagnie le petit livre de Pétrarque que lui a offert Lorenzo de Medici et la bible d'Andrea, il ne cesse d'interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir impétueux de capturer dans la pierre sa beauté terrestre.
Au fil des jours, le sculpteur arrogant et tourmenté, que rien ne doit détourner de son œuvre, se laisse pourtant approcher : par ses compagnons les carriers, par la folie douce de Cavallino, mais aussi par Michele, un enfant de six ans dont la mère vient de mourir. La naïveté et l'affection du petit garçon feront resurgir les souvenirs les plus enfouis de Michelangelo.
Parce qu'enfin il s'abandonne à ses émotions, son séjour à Carrare, au cœur d'une nature exubérante, va marquer une transformation profonde dans son œuvre. Il retrouvera désormais ceux qu'il a aimés dans la matière vive du marbre...


Avis :

J'ai découvert la plume de Léonor de Récondo avec Pietra Viva que j'ai testé en version audio sur le site Audible. Ce fut une révélation ! Ce roman est un condensé de beauté et d'émotion qui m'a transportée dans l'Italie de la Renaissance dès les premières lignes.
 
Pietra Viva est une magnifique histoire d'amour et de mort, de solitude et de renaissance. Le deuil, les souvenirs effacés (volontairement ou non), le poids des secrets et des non-dits, le regard des autres... tous ces thèmes sont traités avec justesse et délicatesse. J'ai adoré le personnage torturé (et quelque peu antipathique) de Michelangelo et la manière dont le jeune Michele et le fantasque Cavallino l'obligent à s'ouvrir au monde qui l'entoure. Le style de l'auteur est agréablement travaillé, le roman est rythmé, tant au niveau des sonorités qui s'en dégagent que du déroulement de l'intrigue. Le texte est intelligent sans être inaccessible, on (re)découvre certains éléments du métier de carrier et de la vie quotidienne au XVIème siècle avec beaucoup d'intérêt.
 
En ce qui concerne la partie "audio" du roman, je dois dire que je suis tombée sous le charme de la voix du lecteur, Lazare Herson-Macarel. Celle-ci est tout simplement sublime ! Envoûtante, à la fois douce et puissante, elle colle parfaitement au texte auquel elle apporte une dimension supplémentaire. On ne lit plus l'histoire, on la vit à travers le personnage de Michelangelo. Du grand art !
 
 
 
 

vendredi 15 avril 2016

Le Boucher du Capitole, de Pascal Candia

Fiche technique :
 
Auteur : Pascal Candia
Titre : Le Boucher du Capitole : une enquête de Titus Bladis
Editeur / Collection : Marabout / Marabooks
Nombre de pages : 345
Date de parution : Février 2014
 
 
Quatrième de couverture :
 
Rome, IVème siècle de notre ère. Toute la ville scande le nom du Boucher du Capitole, l'émeute menace... Ce meurtrier en série sanguinaire, qui a sauvagement massacré plusieurs adolescentes, devrait être prochainement jeté aux lions. Et Titus Bladis, geôlier au Tullianum - prison dont le nom fait trembler tout l'Empire - doit le garder en vie jusqu'à sa mise à mort...
Mais le Boucher se révèle être un prisonnier modèle. Sa femme, persuadée qu'il est innocent, est prête à risquer sa fortune pour le prouver. Une fortune qu'elle offre à Titus, et qui pourrait permettre au jeune homme et à sa sœur Livia, alors libérés des dettes familiales, de commencer une nouvelle vie.
Que risquent-ils à accepter le marché ? Beaucoup, et d'abord de devenir la cible des pires assassins de l'Empire... Côte à côte, Titus et Livia devront plonger dans les bas-fonds de Rome et affronter tous les dangers d'une époque où la violence est la règle.
 
 
Avis :
 
J'ai trouvé ce livre de poche dans une solderie, et honnêtement je n'en attendais pas grand chose. Je l'ai acheté par curiosité, car j'adore l'Antiquité (et plus particulièrement l'Antiquité romaine) et parce qu'il n'était vraiment pas cher... Hé bien je ne regrette absolument pas mon achat tant j'ai aimé Le Boucher du Capitole !
 
Les gros points forts de ce roman sont l'ambiance et les personnages. La plongée dans la Rome antique se fait facilement et agréablement, dépaysement garanti ! Quant aux personnages, ils sont variés et crédibles. J'ai beaucoup apprécié le duo d'enquêteurs atypiques et attachants : Titus, ancien gladiateur devenu geôlier pour rembourser les dettes laissées par son défunt père, et Livia, sa jeune sœur revenue à Rome après avoir passé plusieurs années prisonnière en Gaule ; ils forment une bonne équipe, courageuse et opiniâtre, et s'ils sont motivés par l'argent au début, la recherche de la vérité et de la justice guide leurs pas assez rapidement. L'enquête est assez classique dans sa forme, mais les rebondissements sont nombreux et l'action est bien présente ; et même si le rythme n'est pas haletant, l'intrigue cohérente et bien menée nous entraîne jusqu'au dénouement sans lassitude.

Mon seul regret concernant cette lecture, c'est que l'auteur étant décédé il y a quelques années il n'y aura pas d'autre roman consacré aux enquêtes de nos deux héros... Dommage, cela aurait pu être une chouette série que j'aurais suivie avec plaisir.
 
 
 

lundi 11 avril 2016

Poppy Pym et la malédiction du pharaon, de Laura Wood

Fiche technique :
 
Auteur : Laura Wood
Traducteur : Cécile Nelson
Titre : Poppy Pym et la malédiction du pharaon
Série / Volume : Poppy Pym volume 1
Editeur / Collection : Seuil / Jeunesse
Nombre de pages : 352
Date de parution : Mars 2016
 
 
Quatrième de couverture :
 
Orpheline, Poppy Pym a grandi dans un cirque et a bien du mal à s'adapter à sa nouvelle vie au pensionnat Saint Smithen. Ici, pas question de grimper aux arbres, de s'habiller n'importe comment ou de manger de la barbe à papa au petit déjeuner !
Mais une exposition d'antiquités égyptiennes et une succession d'événements étranges viennent troubler la tranquillité du collège. Et si ces incidents étaient liés à la présence du rubis du pharaon, que l'on dit maudit ?
Avec ses nouveaux amis, Ingrid et Kip, Poppy compte bien résoudre ce mystère...
 
 
Avis :
 
Roman jeunesse pour les 9 -13 ans, Poppy Pym et la malédiction du pharaon a totalement réussi à me séduire, et ce dès les premières pages.
 
Du haut de ses douze ans, la jeune Poppy Pym nous raconte son histoire avec beaucoup d'humour et de passion : son origine, sa famille d'adoption, son enfance dans le cirque, puis son entrée en pension et sa peur de ne pouvoir s'intégrer... Elle nous fait partager ses joies, ses peurs et ses doutes, et l'on suit avec beaucoup de plaisir ses aventures, que ce soit pour se faire des amis ou combattre une mystérieuse malédiction égyptienne.

Le ton du roman est humoristique et enjoué, le style est simple sans être simpliste, les péripéties sont nombreuses et variées, si bien que l'on dévore ce roman sans s'ennuyer pendant la lecture. Les chapitres sont relativement courts, une dizaine de pages environ, parfait pour une petite pause lecture avant de s'endormir, ou pour ne pas lasser les jeunes lecteurs... Ces derniers d'ailleurs s'identifieront sans peine aux personnages du roman ou y reconnaitront certains de leurs proches, car les caractères sont variés et bien identifiables. Poppy s'adresse directement au lecteur comme si elle parlait à un(e) ami(e), et de fait on a très envie de devenir son ami(e) ! Le récit est enrichi de plans, photographies, dessins et articles de journaux, collés là par Poppy comme elle le ferait dans un journal intime : une bonne idée pour casser la monotonie de la mise en page pour les plus jeunes.
 
Un grand merci au site Babelio et aux éditions du Seuil pour m'avoir permis de découvrir ce très bon roman jeunesse dans le cadre de l'opération Masse critique.
 
 
 

jeudi 7 avril 2016

Haute tension, de Natalie W. Genova

Fiche technique :
 
Auteur : Natalie W. Genova
Titre : Haute tension
Editeur : Les têtes brulées éditions (format numérique)
Nombre de pages estimé : 5
Date de parution : Mars 2016
 
 
Quatrième de couverture :
 
Quand la tension est à son comble, ne subsiste qu'une logique : celle de ses propres fondations ! Natalie W. Genova nous livre là une nouvelle aussi brève qu'intense ; un climax.
 
 
Avis :
 
J'ai lu Haute tension dans le cadre d'un partenariat avec Les têtes brulées éditions, que je remercie pour m'avoir fait découvrir cette nouvelle.

Pour son deuxième titre court, Natalie W. Genova nous immerge en plein suspense. Une pièce plongée dans le noir, une jeune fille prisonnière... impossible de parler de l'histoire sans la dévoiler vu le faible nombre de pages ! Je n'aborderais donc ici que le style de l'auteur. 
Dès les premiers mots, la tension est palpable et accompagne le lecteur jusqu'aux dernières lignes. Les émotions ressenties par l'héroïne sont bien rendues et on prend fait et cause pour elle dès le départ... comment pourrait-il en être autrement ? Haute tension est très bien écrit et nous réserve une grosse surprise finale... malheureusement ce texte est beaucoup trop court à mon goût ! Pour moi, il ressemble plus au premier chapitre d'une histoire plus conséquente qu'à une nouvelle : tout ou presque reste à découvrir, les questions en suspens sont nombreuses et seule notre imagination peut venir à bout de cette fin bien trop ouverte. Vu la qualité du texte, je suis presque déçue de n'avoir pas plus à lire...

La nouvelle est en téléchargement gratuit et légal
ICI, profitez-en pour découvrir la plume de Natalie W. Genova ! Et si vous restez sur votre faim également et souhaitez parler de l'histoire, n'hésitez pas à m'envoyer un petit message, on pourra comparer nos idées et ressentis :-)



 

mercredi 6 avril 2016

Mercredi, c'est citation : Le maître des livres volume 1, de Umiharu Shinohara

 
 
 
 

On parle souvent de "livres pour enfants" ou de "livres pour adultes". Mais la réalité est qu'il n'y a pas d'âge pour apprécier un livre.





Aussi nombreux que soient les livres excellents de par le monde... ils ne servent à rien s'il n'y a pas de lieu pour se les procurer.





Il y a mille et une façons d'apprécier un livre […] Cela ne sert à rien de se préoccuper de l'avis des gens.





Ce n'est pas toi qui choisis les livres... mais les livres qui te choisissent.






Ce serait faire preuve d'une grande stupidité que de considérer comme débiles des œuvres que l'on n'a jamais lues !





mardi 5 avril 2016

Quais du Polar 2016 : un dimanche passionnant !

Après avoir passé deux journées de folie à Quais du Polar, mon amie A. et moi-même avons décidé d'y "aller mollo" pour le dernier jour. Cela tombe bien, il y a des conférences qui ont l'air très intéressantes au programme ! Et grâce à la super carte de membre du Gang Quais du Polar plus besoin de faire la queue des heures pour pouvoir y assister, la place est garantie jusqu'à une demie heure avant le début des conférences. Je vous ai déjà dit à quel point je suis heureuse d'avoir adhéré cette année ? ^_^ Une chose est sûre, je recommencerais l'année prochaine sans hésiter !
 
Nous avons pu assister à trois conférences pendant la journée, et nous nous sommes régalées. Les intervenants étaient passionnants et nous avons beaucoup appris, sans voir le temps passer.
 
Magie noire : légendes, rites et croyances dans le polar.
Littérature de nos côtés obscurs hérités (aussi) du roman gothique, le roman policier traite parfois de notre rapport aux esprits, au sacré, aux coutumes et aux croyances. Rencontre avec des romanciers qui se confrontent au fantastique et aux forces spirituelles.
Avec (de gauche à droite sur la photo) : John Connolly (Irlande), Dolores Redondo (Espagne), Kangni Alem (Togo) et Alexis Ragougneau (France). Présenté par : Élise Lépine.
 
Un très beau moment plein de mystères et de magie, où les quatre auteurs nous ont fait partager avec passion leurs rapports au surnaturel. Mention spéciale pour le génialissime John Connolly (je vous ai déjà dit que je l'adore ?) qui a tenu à s'exprimer en français.
 
L’autre conquête de l’ouest : ces écrivains francophones qui écrivent sur les Etats-Unis.
L’Amérique, c’est la mère du rock’n’roll, du roman noir, du rap, du rêve hollywoodien. L’Amérique, c’est le Bien, le Mal, le puritanisme, la révolution, c’est le pire et le meilleur. C’est surtout cet endroit où tout est XXL. Pour un écrivain de polar, c’est une référence. Tant et si bien que certains auteurs français placent histoires et personnages en Amérique. Qui est donc un rêve hexagonal.
Avec (de gauche à droite sur la photo) : Quentin Mouron (Suisse), Frédéric Jaccaud (Suisse), Alexis Aubenque (France), Frédéric Andréi (France) et Jérémy Fel (France). Présenté par : Élise Lépine.

Certains auteurs n'y ont jamais posé les pieds, d'autres ont visité quelques lieux ou y ont vécu, mais tous ont été nourris par la culture américaine (livres, musique, films et séries télé) et retranscrivent dans leurs œuvres leur vision fantasmée et/ou nostalgique des Etats-Unis, terre de tous les possibles et de tous les excès. J'ai bien aimé cette intervention car ayant le même socle culturel que ces auteurs (comme beaucoup d'entre nous d'ailleurs) je me suis bien retrouvée dans leurs visions de l'Amérique.

Une vie après le travail : enquêteurs de terrain devenus écrivains.
La fiction s’inspire toujours de la vie... ou la devance. Mais dans leur cas, c’est de leur CV dont ils se sont inspirés : leurs enquêtes, leurs succès, leurs échecs, la hiérarchie, les balles perdues. Ils sont encore ou ont été haut-commandants, policiers ou profilers, et sont devenus auteurs. Ils viendront parler des liens entre leur vie professionnelle et leur oeuvre littéraire.
Avec (de gauche à droite sur la photo) : Ingrid Desjours (France), Olivier Norek (France), Jean-Marc Souvira (France), Christophe Molmy (France) et Alfred Lenglet (France). Présenté par : Marc Fernandez.
 
 
Les auteurs sont revenus sur leur parcours, à la fois de policiers (ou de psychologue pour Ingrid Desjours) et d'écrivains, et sur ce qui a déclenché leur envie d'écrire de la fiction, essentiellement l'envie de montrer la police française telle qu'elle est réellement, loin des clichés véhiculés par les films ou certains écrivains à succès. Une conférence passionnante et pleine d'humour. 
 
Si cela vous intéresse, toutes les conférences du festival peuvent être écoutées en replay ICI. Une belle initiative des organisateurs de Quais du Polar pour ceux qui n'ont pas eu la chance de pouvoir y assister.


Entre deux conférences, nous avons flâné dans les coursives et admiré une dernière fois les lieux et les expositions. Une nouvelle création de la cake designer Sylvia Serra était d'ailleurs exposée, j'aime bien ce qu'elle fait, c'est original et tout à fait dans le thème.

 

Et comme la foule était encore au rendez-vous dans la grande librairie, je ne suis pas retournée faire de dédicaces. Mon amie A. a néanmoins pu avoir son dessin de Cecil après deux nouvelles heures de queue (plus que cinq heures au total sur deux jours pour une dédicace, le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle est motivée !!).


 
Quais du Polar est donc terminé, et cette année encore nous avons adoré, même si nous n'avons pas pu faire le dixième des activités proposées. Un grand merci aux auteurs si disponibles malgré la foule et la fatigue, aux libraires passionnés et de très bon conseil, ainsi qu'aux organisateurs et bénévoles toujours disponibles et souriants. Et pour ceux qui aiment les chiffres, cette année il y a eu 80000 visiteurs, soit une fréquentation en hausse de 10 % par rapport à l'année dernière, et 35000 livres vendus...



 

samedi 2 avril 2016

Quais du Polar 2016 : un samedi épuisant...

Samedi matin, je me lève épuisée et courbatue... j'ai voulu trop en faire vendredi, j'ai intérêt à y aller doucement si je veux tenir jusqu'à dimanche soir ! J'allège mon sac, et comme mon amie A. arrive très en avance je n'ai pas le temps d'avoir de remords et de le remplir à nouveau de livres ;-)
 
Ce matin, nous allons assister à une rencontre privilégiée avec Alexis Aubenque, organisée par le site lecteurs.com au Grand café des négociants. Comme nous sommes en avance, nous décidons d'aller faire un tour à l'Hôtel de ville. Il est encore très tôt, les auteurs ne sont pas là pour la plupart, mais j'ai la surprise de rencontrer Thierry Sportouche qui n'était pas annoncé. J'en profite pour lui prendre son recueil de nouvelles Chapitre IV et je fais le tour des librairies d'occasion pour faire quelques emplettes (ben oui, fallait pas que je parte avec un sac presque vide, c'est contre nature (^_^') ).
 
 
 
 
11h00. Nous sommes devant le Grand café des négociants et la rencontre avec Alexis Aubenque va bientôt débuter. Il y a là moins d'une dizaine de lecteurs et blogueurs, ainsi que deux représentantes de lecteurs.com, très sympathiques. J'adore cette ambiance détendue et un peu intime.
 
Photo © lecteurs.com
 
La rencontre est très intéressante ! Alexis Aubenque nous raconte avec passion son parcours atypique : grand lecteur (sur le tard), il rêve de devenir éditeur et se met à l'écriture tout en enchaînant les boulots alimentaires. Libraire à la Fnac, il a pour collègue Maxime Chattam, et tous deux se motivent pour écrire et envoyer leurs manuscrits aux éditeurs. Son parcours est ponctué de rencontres heureuses et il passe de l'écriture de romans de science-fiction à l'écriture de thrillers pour le plus grand plaisir de ses lecteurs. Ce qui intéresse Alexis Aubenque par dessus-tout, c'est la complexité de l'âme humaine, et cela se ressent bien dans ses romans.
 
 
La rencontre dure un peu plus d'une heure, et après une séance de dédicaces / photos souvenirs nous repartons des étoiles pleins les yeux. J'ai adoré ce moment privilégié, cela restera je pense l'un de mes plus beaux souvenirs de ce festival.
 
 
Après une pause casse-croute bien méritée, direction le Palais du commerce. Il y a foule pour entrer, la file d'attente fait le tour de la moitié du bâtiment ! Heureusement cette année nous avons adhéré au Gang Quais du Polar, ce qui nous donne droit à une carte coupe file ! Nous pouvons donc entrer en évitant une bonne heure d'attente, et rien que pour ça je ne regrette pas mes 25 € d'adhésion (pour le prix on a également droit à un roman grand format et quelques badges, c'est plutôt une bonne affaire).
 
On jette un œil dans la grande librairie, il y a énormément de monde. J'aperçois Guillaume Musso en pleine séance de dédicaces, mais la longueur de la file d'attente me fait rebrousser chemin...
 
 
 

Nous allons donc assister à notre première conférence Quais du Polar :

Du sang, du noir, de la violence : pourquoi avoir peur ?
La violence et sa représentation sont au cœur du roman policier. Mais encore faut-il savoir la rendre littéraire, a fortiori dans une civilisation qui est devenue celle du tout-image. Rencontre avec des auteurs qui n’ont pas peur de se confronter à la réalité dans ce qu’elle a parfois de plus crue.
Avec : Donato Carrisi (Italie), Suzanne Stock (France), Nathalie Hug et Jérôme Camut (France), Dominique Maisons (France). Présenté par : Élise Lépine.

Grâce à la super carte coupe file, nous arrivons à avoir des places sans trop attendre, alors qu'une bonne partie de ceux qui faisaient la queue ne peut pas rentrer dans la salle.
 
 
La conférence est passionnante, elle explore les mécanismes de la peur et la manière de l'exprimer au mieux en littérature. Les interventions sont glaçantes, notamment celles de Nathalie Hug et Donato Carrisi. Ce dernier est arrivé à me donner la chair de poule en à peine quelques mots !
 
 
Une fois la conférence terminée, direction la grande librairie pour la chasse aux autographes. Il y a un monde fou, il fait très chaud, je suis épuisée. Je suis moins motivée qu'hier pour faire la queue, donc mis à part pour Jean Van Hamme (35 minutes d'attente) je ne vais voir que les auteurs où il y a peu de monde.
 
 
Paul Colize, adorable, m'a dédicacé deux romans. Jean Van Hamme (à droite) qui m'a dédicacé ma très vieille édition du premier roman de Largo Winch : ça ne l'a pas rajeuni, et moi non plus ;-)
 
Jean-Marc Souvira, charmant, à qui j'ai pris Le magicien, et Laurent Binet et son célèbre HHhH.
 
 
La fatigue se fait également ressentir chez les auteurs, vu le monde ils dédicacent à la chaîne, sans avoir trop le temps de discuter, c'est dommage. Certains m'ont quand même proposé de faire des photos souvenirs, Linwood Barclay (il n'y avait bizarrement personne à sa table), Jean-Marc Souvira et Paul Cleave que j'adore ! 
 
Mon amie A. voulant absolument faire dédicacer sa BD Holmes par Cecil nous sommes restées jusqu'à 19h30, malheureusement elle a dû repartir sans son précieux dessin. Après 3 heures de queue c'est un peu rageant, mais c'est ça aussi Quais du Polar ! Demain c'est promis, on y va doucement et on se concentre sur les conférences :-)
 
 
 
 

vendredi 1 avril 2016

Quais du Polar 2016 : un vendredi déjà bien chargé !

Ce matin, je me suis réveillée excitée comme une puce : le festival Quais du Polar débutait enfin !! Mes sacs étaient déjà préparés, pleins de livres à faire signer, donc pour une fois j'étais prête en un rien de temps. Mon amie A. m'accompagnait pour la première fois un vendredi, j'ai réussi à la convaincre en lui faisant miroiter une foule moins dense que pendant le week-end. Nous nous sommes rendues au Palais du commerce, après avoir fait un crochet par la librairie Expérience pour profiter des 48h de la BD (des albums à 1€ ça ne se refuse pas, encore que je préférais quand ils étaient gratuits !).
 
Arrivées à 10h30, j'ai foncé faire la queue pour la séance de dédicaces de Karine Giebel qui commençait à 11h. Il y avait déjà du monde, mais rien à voir avec la foule qui m'avait fait renoncer l'année dernière ! Premières dédicaces de la journée (Karine Giebel a une écriture magnifique, on dirait un peu celle d'une institutrice de l'ancien temps), et première photo souvenir gentiment proposée par cette auteur adorable. Juste à côté, Barbara Abel dont j'aime beaucoup les romans : re-papotage, dédicace et photo souvenir :-) J'en ai bien profité, cela fait du bien quand il n'y a pas grand monde ! Il n'y a pas à dire, la journée commençait vraiment très bien :-)
 
 
 
 Vendredi après-midi, la foule commençait à être bien présente...
 
Globalement, je n'ai pas trop fait la queue pour cette première journée, mis à part pour Karine Giebel et Donato Carrisi (45 minutes environ pour chacun), j'ai eu la chance à chaque fois de passer pendant un creux. Malgré quelques cafouillages au niveau de l'organisation (comme par exemple des changements de sens de la file d'attente 5 fois en 10 minutes) l'ambiance était sympathique et bon enfant, les gens s'échangeant des conseils de lecture pendant l'attente.
 
J'ai rencontré une vingtaine d'auteurs aujourd'hui, tous plus sympathiques et disponibles les uns que les autres, j'étais sur un petit nuage. J'ai fait beaucoup de photos souvenirs avec eux cette année - ce sont eux qui le proposaient à chaque fois, vu que je suis trop timide pour le leur demander et trop gênée de faire attendre les autres lecteurs qui font la queue - , du coup je ne les mettrais pas ici, mais voici quand même une petite sélection des rencontres de la journée :
  
Olivier Norek dont j'ai acheté le premier roman, et Sire Cédric dont je suis une grande fan.
 
 
La pétillante Ingrid Desjours, qui m'a convaincue d'acheter deux romans et la douce Naïri Nahapétian dont les polars dépaysants se passent en Iran.
 
Nathalie Hug et Jérôme Camut, écrivains à quatre mains venus en avance rencontrer leurs fans, et Olivier Barde-Cabuçon dont j'adore la série Les enquêtes du Commissaire aux morts étranges.
 
L'hilarante Sophie Hénaff dont j'ai pris le premier roman, Poulets grillés, qui avait l'air bien marrant :-D
 
Sinon j'ai posé avec John Connolly (j'ai encore du mal à y croire, j'en tremblais tellement j'étais émue), Barbara Abel, Karine Giebel, Donato Carrisi, Viviane Moore, Dolores Redondo, Olivier Norek, Jon Bassoff  et Craig Johnson. Ce sont vraiment de très beaux souvenirs :-)
 
Amélie Nothomb était présente également, j'aurais bien aimé la rencontrer mais quand j'ai vu que les fans commençaient à faire la queue à midi pour une séance de dédicaces qui débutait à 17h30 j'ai renoncé...
 
 
 
Entre deux séances de dédicaces, je suis allée admirer avec mon amie A. l'exposition Pulp ! qui regroupe une quinzaine d'affiches d'artistes contemporains revisitant les couvertures des magazines Pulp.
 
      
 
 
Il y avait également la traditionnelle exposition de photos d'auteurs prises par Les Pictographistes, dont je ne me lasse jamais...
 
 
... et une exposition  de "cake design" par Sylvia Serra dont j'ai trouvé les décorations trop mignonnes :
 
 
 
Cette première journée à Quais du Polar était géniale, je suis rentrée heureuse mais fourbue d'avoir piétiné toute la journée avec mes 10 kg de livres sur le dos... Allez, direction dodo pour être en forme samedi qui sera je n'en doute pas une grosse journée !