dimanche 20 septembre 2015

Satan était un ange, de Karine Giebel

Fiche technique :
 
Auteur : Karine Giebel
Titre : Satan était un ange
Editeur : Fleuve noir
Nombre de pages : 336
Date de parution : Novembre 2014
 
 
Quatrième de couverture : 
 
Tu sais Paul, Satan était un ange... Et il le redeviendra. 
 
Rouler, droit devant. Doubler ceux qui ont le temps. Ne pas les regarder.
Mettre la musique à fond pour ne plus entendre.
Tic tac...
Bientôt, tu seras mort. 
 
Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regardait avec admiration, avec envie.
Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif qui tente d'échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille. Quoi qu'il fasse.
La mort est certaine. L'issue, forcément fatale.
Ce n'est plus qu'une question de temps.
Il vient à peine de le comprendre. 
 
Paul regarde derrière lui ; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance.
Il paye le prix de ses fautes.
Ne pas pleurer. Ne pas perdre de temps. Accélérer.
L'échéance approche.
Je vais mourir. 
 
Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer et qui pourtant fuient ensemble leurs destins différents.
Rouler droit devant, admirer la mer. Faire ce qu'ils n'ont jamais fait. Vivre des choses insensées. Vivre surtout...
Car après tout, pourquoi tenter sans cesse de trouver des explications ?
 
 
Avis

Karine Giebel nous conte ici une belle histoire d'amitié, à la fois forte et improbable, entre deux hommes en sursis que tout semble opposer : François, avocat lillois proche de la cinquantaine, quitte brutalement ses proches à la suite d'une mauvaise nouvelle ; Paul, vingt ans à peine, fait du stop à la sortie de Lyon, fuyant un danger dont il refusera longtemps de parler. La mort qui rode, le danger et la violence omniprésents, l'éveil à des sentiments inconnus ou longtemps refoulés conduiront nos deux héros dans un périple haletant sur les routes du sud de la France.
 
J'ai bien aimé ce roman qui mêle scènes d'action (fusillades, courses poursuites, meurtres, trafics en tous genres) et moments plus intimistes (découverte intérieure, retour sur les choix du passé, ouverture aux autres). Les rebondissements nombreux et les révélations distillées au compte-goutte maintiennent le suspense tout au long de la lecture, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Le style de Karine Giebel est agréable à lire, les émotions (peur, angoisse, espoir) sont bien retranscrites, j'ai vibré au diapason des deux fugitifs. Si je n'ai pas totalement adhéré au personnage de François, j'ai par contre adoré celui de Paul, sombre et torturé. Les thèmes abordés sont très intéressants, même si l'auteur aurait pu aller un peu plus loin dans la dénonciation de certaines pratiques mafieuses.
 
Satan était un ange est le premier roman de Karine Giebel que je lis, et cela ne sera certainement pas le dernier !
 
 
 
 

jeudi 17 septembre 2015

Dédicaces aux Puces du canal (Villeurbanne, le 20 septembre 2015)



Pour les 20 ans des Puces du canal, voici une belle initiative qui ravira les lecteurs-chineurs fans de romans noirs. Espérons que le beau temps soit de la partie !


DATE ET HORAIRES :

Dimanche 20 septembre, de 9h00 à 14h00


LIEU :

Puces du canal, allée centrale
3 rue Eugène Pottier
69100 Villeurbanne


TARIF :

Gratuit


AU PROGRAMME :

Rencontres / dédicaces


AUTEURS INVITES (par ordre alphabétique) :

Philippe BROCARD
Gilles CAILLOT
Julie C. COMBE
Gérard COQUET
Jacques MORIZE
Walid NAZIM
Gaëlle PERRIN-GUILLET
Philippe SETBON



Nouveau système de notation

Suite au sondage posté le 19 août concernant le système de notation à appliquer sur le blog Andrée la papivore, il est ressorti à une très nette majorité que l'avis suffisait amplement, mais qu'il faudrait éventuellement mettre en place un système de notation gradué du style "Je n'aime pas", "J'aime un peu", "J'aime beaucoup", "J'adore" pour les lecteurs pressés qui voudraient connaître mon opinion sans forcément lire l'avis tout de suite.


- Les résultats du sondage : j'ai dû voter pour pouvoir les afficher, mais mon vote ne compte pas -
 
 
J'adresse un énorme merci à toutes celles et à tous ceux qui ont pris la peine de voter ou de déposer un commentaire, cela m'a beaucoup aidé à prendre ma décision. Maintenant, place au changement...
 
 
 
 


lundi 14 septembre 2015

L'homme qui a vu l'homme, de Marin Ledun

Fiche technique :
 
Auteur : Marin Ledun
Titre : L'homme qui a vu l'homme
Editeur : Ombres Noires
Nombre de pages : 464
Date d'édition : Janvier 2014
 
 
Quatrième de couverture :
 
Pays basque nord, janvier 2009. La tempête Klaus vient de s’abattre sur la façade atlantique. Les rumeurs autour de la disparition d’un militant basque, Jokin Sasko, enflent. Iban Urtiz, reporter, comprend que cette affaire n’est pas un cas isolé. La jeune Eztia, sœur du disparu, lui ouvre les portes d’un monde de mensonges et de trahisons où enlèvements, tortures et séquestrations sont devenus les armes de l’ombre. Tandis que deux tueurs tentent d’étouffer la vérité, la vie d’Iban bascule dans une guerre sans pitié qui ne dit pas son nom.
 
 
Avis :
 
Guerre sale, terrorisme d'Etat, enlèvements et séquestrations, tortures... les thèmes abordés par ce roman sont durs et renvoient aux pires moments de l'histoire récente du Pays basque, dans ces années 1980 où états français et espagnol luttaient de concert contre la menace séparatiste basque. En 2009, la situation a-t-elle changé ?
Entre mensonges d'Etat et manipulations de l'ETA, il est difficile de savoir où se situe la vérité. Ce n'est qu'au terme d'une enquête minutieuse de plusieurs mois que le journaliste Iban Urtiz découvrira ce qui s'est réellement passé lors de la disparition du jeune militant basque Jokin Sasko... une enquête semée d'embûches et de fausses pistes, où le danger est omniprésent ; une enquête dont beaucoup ne veulent pas entendre parler ; une enquête dont personne ne pourra sortir indemne.

L'homme qui a vu l'homme est un très bon roman, glaçant de réalisme. Le style de Marin Ledun est percutant, l'auteur va droit au but, sans fioritures. Il y a énormément d'action et de rebondissements, un peu d'amour et d'amitié, et une évocation très intéressante de l'histoire basque récente. Je n'ai pas trouvé les personnages particulièrement attachants mais je les ai néanmoins suivi avec beaucoup d'intérêt, comme j'ai apprécié l'opiniâtreté du journaliste Iban Urtiz. Ce roman est une très bonne découverte, je lirai les autres titres de Marin Ledun sans hésiter.
 
 
Note :
 
8/10.



 

dimanche 13 septembre 2015

Le jeu de l'assassin, d'Amy Raby

Fiche technique :

Auteur : Amy Raby
Traducteur : Leslie Damant-Jeandel
Titre : Le jeu de l'assassin
Série / Volume : Hearts and Thrones volume 1
Editeur / Collection : Bragelonne / Fantasy
Nombre de pages : 336
Date de parution : Mai 2014


Résumé éditeur :

Vitala Salonius est un assassin surentraîné et une femme aussi attirante que dangereuse œuvrant pour la libération de son peuple. Sa mission : séduire l’empereur avant de lui porter le coup fatal.
Dirigeant d’un pays au bord du chaos, Lucien Florian Nigellus ne baisse jamais sa garde. Sa vie étant menacée à chaque instant, il ne peut se le permettre, même devant cette éblouissante courtisane de passage au palais. Pourtant, Vitala pourrait bien le distraire un instant de ses préoccupations - et combler d’autres besoins…
Un assassin n’a pas le droit de succomber à sa proie, Vitala le sait depuis l’enfance.
Or Lucien ne ressemble pas au tyran sanguinaire qu’elle s’est imaginé. Prise entre ses convictions et un sentiment plus trouble, Vitala hésite. À qui ira sa loyauté ?


Avis :
 
Alors que je m'attendais à lire un roman fantasy, je me suis retrouvée avec une simple romance, certes dépaysante dans sa forme, mais sans grande originalité en ce qui concerne le fond.
 
L'originalité du roman tient à l'univers fantasy mis en place, mais j'aurai aimé qu'il soit plus développé, là il ne sert que de décor à la romance  L'auteur a eu de bonnes idées, notamment avec ses différentes castes de mages et les pierres fendues dans lesquelles résident leurs pouvoirs ; dommage qu'elle ne fasse qu'aborder le sujet, cela aurait mérité d'être approfondi.
 
En ce qui concerne le côté romance, il n'y a pas de grandes surprises : on y trouve le classique couple improbable entre deux représentants de peuples qui se haïssent, l'enchaînement "je le déteste → il n'est pas aussi mauvais que je le pensais → je crois que je l'aime → je ne le mérite pas donc je vais m'enfuir" déjà lu mille fois et la fin heureuse de rigueur. Les personnages sont sympathiques, mais je ne me suis pas particulièrement attachée à eux. Lucien et Vitala ont eu un passé douloureux et en portent encore les séquelles, malheureusement tout cela reste assez superficiel et peine à donner de la profondeur à leurs personnages...
 
La lecture en elle même n'a rien de désagréable. Même si on devine le dénouement dès les premières pages on a envie de faire le cheminement avec nos deux héros. L'alternance amour / action est harmonieuse, les dialogues et descriptions sont bien dosés... il manque malheureusement un petit je ne sais quoi pour rendre Le jeu de l'assassin passionnant. Il s'agit d'une lecture agréable, mais sans plus. Elle ne m'a ni transportée ni fait vibrer, ce qui est vraiment dommage. Si je lis la suite un jour, ce sera principalement par curiosité envers les personnages secondaires...
 
 
Notation :

7/10.
 
 
 
 

Challenge "Si j'étais un livre... #1"




Voici un nouveau challenge, peu contraignant, organisé par titepomme sur le site Livraddict.
 
 
Le principe, annoncé par titepomme :
 
Un challenge qui ne va pas vous rajouter un surcroit de lectures, mais qui s’intègre parfaitement dans vos autres challenges.
Hé oui, il suffit de lire. Trop beau pour être vrai, allez-vous me dire. Que nenni !
Peu importe votre lecture, il suffit qu’elle entre dans une condition pour marquer un point (attention, 1 seul livre par “si j’étais” – le même livre ne peut pas être compté pour plusieurs).
 
 
Durée :
 
Du 22 septembre au 21 décembre 2015.
 
 
Inscription :
 
Sur le forum Livraddict, dans le fil de la discussion.
 
 
Vous trouverez ci-dessous les thèmes proposés, complétés le cas où par mes lectures : 

vendredi 11 septembre 2015

Maman a tort, de Michel Bussi

Fiche technique :

Auteur : Michel Bussi
Titre : Maman a tort
Editeur : Presses de la cité
Nombre de pages : 512
Date de parution : Mai 2015


Présentation éditeur :

Rien n'est plus éphémère que la mémoire d'un enfant.
Quand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n'est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croit.
Il est le seul... Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l'aide.
Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple.
Car déjà les souvenirs de Malone s'effacent.
Ils ne tiennent plus qu'à un fil, qu'à des bouts de souvenirs, qu'aux conversations qu'il entretient avec Gouti, sa peluche.
Le compte à rebours a commencé.
Avant que tout bascule. Que l'engrenage se déclenche. Que les masques tombent.
Qui est Malone ?


Avis :

Décidemment, j'aime beaucoup les romans de Michel Bussi. Je ne les pas encore tous lus, mais pour l'instant je n'ai jamais été déçue : pour moi, ils oscillent entre "Très bon" et "Excellent", Maman a tort se rangeant dans la catégorie des "Très bon".
 
Avec son style simple et efficace, l'auteur nous entraîne dans deux enquêtes à priori bien distinctes, mais qui finissent - sans grande surprise - par se rejoindre. Le rythme est rapide, que ce soit pour l'action ou pour la lecture (les courts chapitres s'enchaînent sans temps morts), le lecteur n'a pas le temps de d'ennuyer. Les personnages sont sympathiques et attachants, bien que la commandante Augresse, quadragénaire obnubilée par son horloge biologique, ne m'ait pas vraiment convaincue ; j'ai par contre adoré les personnages de Vasile, le psychologue pour enfants prêt à tout pour protéger son jeune patient, et Malone, le p'tit bout de chou courageux, intelligent et obéissant, qui ne veut pas oublier sa maman. L'intrigue est riche en questionnements, surprises et rebondissements qui maintiennent l'intérêt du lecteur jusqu'aux derniers chapitres. Bien sûr, certaines ficelles peuvent paraître un peu grosses, certaines coïncidences trop heureuses, mais il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un roman, et non de la vie réelle. Et vu le dénouement, on aimerait parfois que la réalité rejoigne la fiction...
 
 
Notation :

8/10.



dimanche 6 septembre 2015

Le dernier brûleur d'étoiles, de Sophie Val-Piguel

Fiche technique :

Auteur : Sophie Val-Piguel
Titre : Le dernier brûleur d'étoiles
Editeur / Collection : France Loisirs / Nouvelles Plumes
Nombre de pages : 854
Date de parution : Juillet 2015


Quatrième de couverture :

À la suite d'un étrange cauchemar, la vie de Gwenvael bascule. Contraint de fuir l'orphelinat où il vit depuis toujours, le jeune homme tente de donner un sens aux mystérieuses paroles prononcées par le directeur de l'institut juste avant son départ : « Trouve Calypso ».
Lorsqu'il est attaqué par une horde d'hommes des bois et capturé par un redoutable guerrier, Gwenvael comprend qu'il a franchi les portes d'un autre monde. Et s'il n'avait pas toujours vécu à l'orphelinat ? S'il était Celui qu'ils attendaient tous ?


Avis :

Premier roman de la jeune Sophie Val-Piguel, Le dernier brûleur d'étoiles a reçu le Prix de l'imaginaire 2015 de la part des lecteurs de Nouvelles Plumes. Et là, je dois reconnaitre que c'est mérité. Sophie Val-Piguel a su me transporter dès les premières lignes dans l'univers de Gwenvael ; je n'ai pas vu passer le temps passer, si bien que j'ai dévoré les 854 pages du roman en 4 jours à peine.

L'histoire en elle-même est assez classique et les personnages sont conformes à ce que l'on peut trouver dans les romans de fantasy : il y a, pêle-mêle, une prophétie millénaire et un jeune élu qui s'ignore, une lutte entre le bien et le mal - ici entre la Lumière et les Ténèbres -, une quête initiatique, un jeune héros idéaliste, un maître d'arme bourru, des compagnons d'armes, des amitiés indéfectibles, des démons à combattre et des tyrans qui veulent conquérir le monde... Loin de tout manichéisme, Sophie Val-Piguel a su créer des personnages crédibles et attachants, torturés par leur passé, leur destin ou les secrets dont ils sont dépositaires ; des personnages qui oscillent entre le bien et le mal, la Lumière et les Ténèbres, si bien que le dénouement n'est pas aussi prévisible que le laisserait présager le thème du roman : surprises et retournements de situation sont nombreux et entretiennent le suspense jusqu'au bout de la lecture.
Le style de Sophie Val-Piguel est fluide et très agréable à lire, il y a un bon dosage action / dialogues / descriptions qui maintient l'intérêt du lecteur de bout en bout sans lasser. Quelques longueurs sont à déplorer sur la fin mais il n'y a là rien de dramatique, sur 854 pages c'est vraiment négligeable. Je n'ai eu aucune difficulté à m'immerger dans le monde fantastique de Wildlands - sorte de monde médiéval où cohabitent humains et créatures surnaturelles -, à découvrir ses mythes, us et coutumes ; j'ai adoré l'univers créé par l'auteur autour des brûleurs d'étoiles ; j'ai apprécié que Sophie Val-Piguel aille au bout de son histoire, qu'elle ne s'arrête pas après le combat final : après toute guerre il y a le temps de la reconstruction, et là on y assiste ; j'ai été émue, j'ai souri et frissonné, j'ai été emportée par les chevauchées et les batailles, bref j'ai vibré à l'unisson de Gwenvael et de ses compagnons. Le dernier brûleur d'étoiles est un très bon roman fantasy, et Sophie Val-Piguel une auteur à suivre !
 
 
Note :

8,5/10.
 
 
 
 

vendredi 4 septembre 2015

Mary, d'Emily Barnett

Fiche technique :

Auteur : Emily Barnett
Titre : Mary
Editeur / Collection : Rivages / Littérature
Nombre de pages : 192
Date de parution : Août 2015


Quatrième de couverture :

Mary est une adolescente des années 2000, recluse avec sa mère dans un château. C'est aussi une jeune Américaine expatriée à Paris au début des années 50, mariée à un designer. Quels liens invisibles entretiennent ces deux femmes ? Comment le maccarthysme peut-il contraindre une jeune fille d’aujourd’hui ?
De l'enfance sauvage aux atermoiements amoureux d'une femme dans le New York d'après-guerre, Mary sonde les thèmes de l'adultère, de la folie et de la filiation.
Dans ce récit aux contours mouvants, indéfinis, le lecteur circule ainsi entre réel et imaginaire, passé et présent, Histoire et fait divers. Creusant sans cesse des vertiges insoupçonnés, Mary nous plonge dans un univers vénéneux, aux confins de ceux de Daphné du Maurier et de Laura Kasischke.
Emily Barnett est journaliste. Mary est son premier roman.


Avis :

J'ai eu beaucoup de mal à lire Mary, essentiellement à cause de la structure du roman : tout le long, l'auteur mélange les récits, passant allègrement de tranches de vie quotidienne à des souvenirs anciens et / ou à des délires psychotiques. Il y a très peu d'indications temporelles (sauf pour les faits se déroulant dans les années 1950), les personnages principaux ont le même prénom et l'on navigue sans cesse entre "maman est morte" et "maman est en vie" sans savoir s'il s'agit de retours en arrière ou de visions de la jeune Mary... tout cela a fini par me perdre ! L'histoire en elle-même est plutôt intéressante et la conclusion éclaire la plupart des points obscurs du roman ; malheureusement beaucoup de questions restent sans réponses, et j'ai tourné la dernière page en ayant la désagréable impression d'être passée à côté de quelque chose. Je n'ai rien ressenti pour les personnages, je les ai regardé se débattre dans leurs problèmes avec indifférence, et même si je souhaitais connaître le fin mot de l'histoire le roman ne m'a pas vraiment tenue en haleine. Reste le style d'Emily Barnett qui n'est pas désagréable à lire et une ambiance oppressante bien rendue...


Notation :

6/10.



mardi 1 septembre 2015

Planning des conférences / rencontres / dédicaces à Lyon - Septembre 2015

Voici, classé par librairies et par dates, le programme lyonnais du mois de septembre 2015. Si vous avez connaissance d'un évènement à ajouter, n'hésitez pas à me le signaler.
 
Un petit clic sur le nom d'une librairie vous transportera directement sur son site officiel.
 
  • Brigitte Giraud - Rencontre / Dédicace - Mercredi 16 septembre à 19h
  • Céline Guarneri - Dédicace - Samedi 26 septembre à 16h

Decitre Confluence :
  • Fabrice Loi - Rencontre / Dédicace - Mercredi 16 septembre à 19h
  • Olivier Revol - Rencontre / Dédicace - Vendredi 18 septembre à 17h30

Decitre Part-Dieu :
  • Hédi Kaddour - Rencontre / Dédicace - Mercredi 16 septembre à 19h
  • Sophie Divry - Rencontre / Dédicace - Mercredi 30 septembre à 18h30

France Loisirs Part-Dieu :
  • Igor et Grichka Bogdanov - Dédicace - Samedi 19 septembre à 15h

La voix aux chapitres :
  • Jeanne Benameur - Rencontre - Mercredi 9 septembre à 19h30
  • Gaëtan Dorémus - Rencontre / Dédicace - Vendredi 18 septembre à 19h

Le bal des ardents :
  • Emmanuel Giraud - Rencontre / Lecture - Vendredi 18 septembre à 19h
  • Pierre Boncenne - Rencontre - Mercredi 23 septembre à 18h30

Librairie du Tramway :
  • Joaquín Mbomio Bacheng - Rencontre - Jeudi 10 septembre à 19h
  • R.J. Ellory - Rencontre - Mercredi 23 septembre à 19h

Passages :
  • Brigitte Giraud - Rencontre - Mardi 8 septembre à 19h
  • Annie Salager - Rencontre - Jeudi 10 septembre à 19h
  • Paola Pigani - Rencontre - Mardi 15 septembre à 19h
  • Antoine Choplin - Rencontre - Mardi 22 septembre à 19h
  • Yves Ravey - Rencontre - Jeudi 24 septembre à 19h
  • Thomas H. Cook - Rencontre - Mercredi 30 septembre à 19h

Un petit noir :
  • Eric Courtial - Rencontre - Jeudi 24 septembre à 19h30




Interview de Thierry Sportouche



Thierry Sportouche, auteur - entre autres - de La clé de Saint-Georges et Le meurtre de Mrs Killworth, est un lyonnais aux multiples talents. C'est avec beaucoup de plaisir que je le reçois aujourd'hui pour une petite séance de questions / réponses.
 
Bonjour Thierry, merci d'avoir accepté cette interview. En quelques mots, pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours ?
 
Lyonnais, j'ai fait mes études en hypokhâgne puis en fac d'anglais. Devant les impasses en matière d'emploi qui « s’ouvraient » à moi (rires), j'ai bifurqué vers le droit et passé des concours administratifs. En sortant de mon service militaire passé en Allemagne, j'ai été muté pour mon premier poste à Vesoul. Nous étions en 1977. À ce moment-là, je décide d'assouvir mes deux passions c’est-à-dire le rock, le rock progressif plus précisément qui traverse alors un désert à cause de la déferlante punk cette année-là ainsi que « l'écriture ». Un éditeur régional publie alors mes contes et nouvelles dans une anthologie puis des almanachs. J'ai l'occasion d'interviewer Ange, groupe français célèbre de rock progressif. Il en résultera d’ailleurs une amitié avec Christian Décamps, le chanteur. Après trois ans d'exil, je rentre enfin à Lyon en 1980. Je collabore pendant une dizaine d'années à la revue de poésie de Thierry Renard, Aube. Puis fonde avec André-François Ruaud, la revue de rock progressif Acid Dragon. En 1998, avec Pascal Indelicato (claviers) et Nicolas Mourachko (guitares), nous créons Silver Lining. Cette formation de rock progressif symphonique aura beaucoup de succès dans notre « sphère » avec notamment son album « The Inner Dragon » (2004) et une tournée européenne. Avec le décès de notre violoniste, le combo se sépare. Je crée en 2013 avec mon ami britannique Tim Hunter un nouveau groupe, Silver Hunter. Nous venons de publier un single de 4 titres enregistré à Londres.
 
 
Vos textes sont un mélange de poésie, de mystère et de fantastique, le tout dans un environnement quotidien tout ce qu'il y a de plus banal. Quelles sont vos influences littéraires ?
 
Elles sont nombreuses et se traduisent dans la diversité de mes écrits. Un roman d'amour tout d'abord, proche du « Grand Meaulnes » d’Alain-Fournier, un roman animalier dans la lignée du « Vent dans les saules » de Kenneth Grahame, des nouvelles policières proches d'Arthur Conan Doyle et d'Agatha Christie. Je citerais aussi Boileau-Narcejac, Paul Verlaine. Je suis également passionné de BD, notamment de Raymond Macherot (Sibylline, Chlorophylle).
 
 
La musique joue également un grand rôle dans votre œuvre, on y trouve de nombreuses citations et références, jusqu'aux noms des personnages qui semblent empruntés à ce domaine…

Oui, je suis plus « connu » dans ce milieu que dans celui de l’écriture. Mes modèles sont Jacques Brel, Jim Morrison des Doors. Je rêve de marier des notes avec des mots. « De la musique avant toute chose », écrivait Verlaine dans son « Art poétique ».

 
 
Le meurtre de Mrs Killworth et La clé de Saint-Georges mettent en scène une équipe de détectives amateurs atypique et sympathique, une institutrice à la retraite et trois jeunes garçons. Comment vous est venu cette idée ?
 
Quand j'étais adolescent avec ma sœur puis plus tard avec mon fils, j'avais inventé une institutrice, Madame X, accompagnée de deux mômes, Pierre et Paul et je faisais une espèce de feuilleton radiophonique. Parallèlement, j'ai toujours imité la voix de Pollux, enfin plutôt un cousin du chien du Manège enchanté. Je suis en effet passionné par la culture britannique. D'où l'idée de mettre ensemble ces personnages : Madame X devenue Madame Martin, Pierre, Paul et Jack, le correspondant irlandais de Pierre.
 
 
Après ces deux recueils de nouvelles, envisagez-vous de mettre en scène votre quatuor d'enquêteurs dans une histoire plus conséquente ? Je dois avouer que ces nouvelles m'ont mises en appétit et que j'aimerais beaucoup retrouver Elisabeth Martin, Pierre, Paul et Jack dans une grande aventure…
 
Oui, j'y pense sérieusement même si j'avoue avoir toujours préféré les textes courts et... denses !!
 
 
Quels sont vos projets actuels ?
 
Sur le plan musical, un clip avec mon ami Tim et terminer notre album. Un volume trois pour les aventures d’Élisabeth, Pierre, Paul et Jack. La prochaine histoire se situe à Bordeaux. A chaque fois, le lieu est important : c'est un endroit que j'ai aimé et c’est un peu un personnage. Je viens de découvrir la capitale d'Aquitaine, « la belle endormie » et travaille sur une nouvelle enquête. Mystère !
 
 
Nous aurons donc l'occasion de découvrir prochainement de nouvelles aventures de votre quatuor d'enquêteurs. En attendant d'avoir le plaisir de vous lire à nouveau, j'invite nos lecteurs à venir à la rencontre de votre univers musical sur votre chaîne You Tube.
 
 
BIBLIOGRAPHIE :
 
Fiche technique :
 
Auteur : Thierry Sportouche
Titre : Le meurtre de Mrs Killworth
Editeur : Acid Dragon
Nombre de pages : 91
Date de parution : Mai 2012
 
Quatrième de couverture :
 
Elizabeth Martin est une jeune institutrice à la retraite un peu vieille France. Mais derrière cette apparence ringarde, se cache un esprit vif capable de dénouer les affaires les plus inextricables. De fil en aiguille, accompagnée de ses petits protégés, Pierre, Paul et Jack, le correspondant irlandais de Pierre, elle saura élucider des morts mystérieuses dans le sud-ouest de la France, le meurtre de Mrs Killworth, une gouvernante londonienne pourtant bien inoffensive, une étrange invasion de mouches, faire face à un détournement de car par un terroriste des plus curieux...
 
Avis : ICI

 
Fiche technique :
 
Auteur : Thierry Sportouche
Titre : La clé de Saint-Georges
Editeur : Acid Dragon
Nombre de pages : 88
Date de parution : Janvier 2015
 
Quatrième de couverture :
 
La voilà de retour, Elisabeth Martin, cette jeune institutrice à la retraite un peu vieille France, héroïne du premier tome, Le meurtre de Mrs Killworth !
Toujours accompagnée de ses petits protégés, Pierre, Paul et jack, la voilà qui se lance dans de nouvelles aventures en Espagne, en Irlande, en Ecosse, à Québec, à Prague et à Jersey...
 
Avis : ICI

 
Fiche technique :
 
Auteur : Thierry Sportouche
Titre : Chapitre IV
Editeur : Acid Dragon
Nombre de pages : 74
 
Présentation éditeur :

Ce recueil regroupe les « Contes divers, d'automne » et les nouvelles publiés par différents éditeurs en Franche-Comté, chez Aube à Lyon, dans les revues Miniature, Maelström, Le Citron Hallucinogène, Encre Noire ou Phénix
Dans la grande tradition des écrits où se mêlent fantastique, rêve, poésie et imaginaire, les amateurs de la série "The Twilight Zone" ("La Quatrième dimension") de Poe, Lovecraft, trouveront ici de quoi se délecter. L'auteur ne néglige pas non plus une réflexion sur l'écriture et le statut de l'écrivain. Humour, mélancolie, suspense sont au rendez-vous et les lecteurs qui ont apprécié "Le Meurtre de Mrs Killworth" ne seront pas déçus.


Fiche technique :
 
Auteur : Thierry Sportouche
Titre : Les chênes du rêve
Editeur : Acid Dragon
Nombre de pages : 56
 
Présentation éditeur :

Hervé, adolescent de 19 ans, hospitalisé après un grave accident de voiture, conte l'histoire d'un amour qui l'a tellement marqué que son esprit chancelle, envahi, enchaîné par le rêve.
Ce roman poétique dans la grande tradition du « Grand Meaulnes » d’Alain-Fournier décrit une idylle dans les années 1970. Son cadre somptueux se situe dans les Monts d’Or lyonnais et les calanques de Cassis.


 
Fiche technique :
 
Auteur : Thierry Sportouche
Titre : De l'autre côté des nuages
Editeur : Acid Dragon
Nombre de pages : 70, avec illustrations
Disponible en anglais sous le titre Beyond the Clouds
 
Présentation éditeur :

Griset, le petit moineau, se dirige vers la ville. Son but ? Contre vents et marées, délivrer ses amis enfermés chez M. Rosier, le vilain oiseleur : Georges, la perruche multicolore, Albert, le cobaye, Dorothée, la tortue. Il parvient, non sans peine, à conduire ses compagnons à la Grande Forêt. Ils y goûtent un repos bien mérité quand une horde de rats conduits par Eilasor, un puissant et féroce sorcier, envahit l'endroit mettant tout à feu et à sang. Un bijou magique, la "Pierre de Songe", dérobé dans le village des elfes, parviendra-t-il à sauver nos amis du désastre ?