Fiche technique :
Auteur : Anthelme Hauchecorne
Illustrateurs : Loïc Canavaggia et Mathieu Coudray
Titre : Le carnaval aux corbeaux
Série / Volume : Le Nibelung volume 1
Editeur / Collection : Editions du chat noir / Graphicat
Nombre de pages : 320
Date de parution : Février 2016
Quatrième de couverture :
Ludwig grandit à Rabenheim, un petit bourg en apparence banal. Claquemuré dans sa chambre, il s’adonne au spiritisme. À l’aide d’une radio cabossée, il lance des appels vers l’au-delà, en vue de contacter son père disparu. Jusqu’à présent, nul ne lui a répondu… Avant ce curieux jour d’octobre.
Hasard ? Coïncidence ? La veille de la Toussaint, une inquiétante fête foraine s’installe en ville. Ses propriétaires, Alberich, le nabot bavard, et Fritz Frost, le géant gelé, en savent long au sujet du garçon. Des épreuves attendent Ludwig. Elles seront le prix à payer pour découvrir l’héritage de son père.
À la lisière du monde des esprits, l’adolescent hésite… Saura-t-il percer les mystères de
l’Abracadabrantesque Carnaval ?
Avis :
Le carnaval aux corbeaux est une pure merveille ! C'est simple, tout dans ce roman m'a plu... je l'ai terminé il y a quelques jours et je suis encore sous le charme.
Le livre, en tant qu'objet, est superbe : couverture cartonnée rigide, papier épais, très belle mise en page avec titres et sous-titres de chapitres décorés, et surtout magnifiques illustrations noir et blanc qui accompagnent parfaitement bien le récit. L'éditeur et les auteurs ont fait un travail remarquable, et déjà rien que pour ça Le carnaval aux corbeaux mérite qu'on y jette un œil, voir même les deux !
Le contenu du roman n'est pas en reste. Dès les premières pages, l'auteur a su m'entraîner à la suite de ses deux jeunes héros, Ludwig Poe et Gabriel Grimm. A mi chemin entre roman gothique et roman horrifique de la collection jeunesse Chair de poule, Le carnaval aux corbeaux met en scène de jeunes adolescents d'aujourd'hui confrontés à d'étranges forains revenus d'entre les morts pour accomplir leur vengeance. C'est étrange, fantastique, parfois effrayant et souvent horrifique, un parfait cocktail de sensations fortes dont l'idéal serait une dégustation en période d'halloween, ou à défaut à la nuit tombée.
La plume d'Anthelme Hauchecorne est magnifique, le texte est travaillé à l'extrême (trop peut être pour de jeunes lecteurs ?), je me suis régalée ! Le carnaval aux corbeaux n'est pas un roman que l'on dévore, mais plutôt un récit que l'on prend le temps de déguster, pour profiter au maximum du style incomparable de l'auteur. Vocabulaire recherché, jeux sur les mots et les sonorités, rythme particulier des phrases... tout ceci se mêle harmonieusement pour le plus grand plaisir du lecteur. A cela s'ajoutent une grande érudition, notamment dans l'utilisation du folklore nordique, une inventivité réjouissante, beaucoup d'humour et une maîtrise du déroulement de l'intrigue qui, entre révélations et retournements de situation, maintient en haleine jusqu'aux dernières pages du roman.
Que rajouter de plus pour vous donner envie de découvrir ce titre ? Les personnages sont nombreux et variés, tout le monde pourra trouver à s'identifier à l'un d'entre eux, que ce soient les adolescents (les héros de l'histoire sont des collégiens) ou les adultes. Ils sont attachants avec leurs doutes et leurs faiblesses, et même les plus horribles d'entre eux parviendront à vous toucher. Les thèmes abordés en filigrane sont le deuil, la vengeance, le sacrifice, la difficulté à devenir adulte, le harcèlement scolaire, mais aussi l'amitié et l'amour filial. Rien de triste ni de glauque ici, mais de quoi aider les jeunes lecteurs à y voir un peu plus clair dans cette difficile période de la vie qu'est l'adolescence.
Le carnaval aux corbeaux est une lecture jeunesse qui plaira tout autant - sinon plus - aux adultes qui ont gardé en eux le pouvoir de s'émerveiller. Maintenant je n'ai qu'une hâte, découvrir la suite des aventures de Ludwig et Gabriel !
Un immense merci au site Livraddict, aux Editions du chat noir et à Anthelme Hauchecorne pour ce superbe partenariat.
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