Fiche technique :
Auteur : Laurent Guillaume
Titre : Black cocaïne
Editeur / Collection : Folio / Policier
Nombre de pages : 288
Date de parution : Mars 2015
Quatrième de couverture :
Viré des stups en France, Solo vivote comme détective à Bamako, capitale du Mali, en noyant ses souvenirs dans l’alcool. Une jeune touriste, qu’il avait aidée à faire sortir de la prison où elle croupissait pour trafic de cocaïne, est retrouvée égorgée. Solo veut comprendre pourquoi, comme il veut comprendre pour quelle raison quelqu’un s’attaque à ses proches. Tandis que les cadavres se multiplient, il se lance à la poursuite des assassins à travers ce pays de chaleur, de poussière et de violence…
Avis :
J'ai lu Black cocaïne dans le cadre d'un partenariat avec le site Livraddict et les éditions Folio. Je les remercie pour m'avoir permis de découvrir ce très bon polar.
« Ne soit pas naïf [...] Le Blanc en toi est encore trop fort. Tu n'arrives toujours pas à concevoir qu'un Etat puisse être à vendre. Ils ont déjà acheté Bissau et Conakry. Bamako et Dakar ne résisteront pas longtemps. Ici, tout est à vendre et ils ont tellement d'argent. »
Tous les éléments du style "hard-boiled" sont réunis dans Black cocaïne : un détective à la dérive, une femme fatale, une enquête moins simple qu'il n'y paraît (meurtres, disparitions et trafics s'entremêlent savamment) et beaucoup d'action.
Souleymane Camara, dit Solo, métisse franco-malien, noie son désespoir dans les paradis artificiels : drogue et alcool l'aident à (sur)vivre au jour le jour, tandis que les comportements à risque le mènent souvent au bord du gouffre ; il ne souhaite plus vivre, mais refuse de se donner la mort. Anéanti par la perte d'êtres chers à son cœur, il va trouver dans la vengeance une force insoupçonnée et un nouveau désir de vivre. J'ai adoré ce personnage meurtri et complexe, partagé entre deux pays, deux cultures, qui tente de se construire une nouvelle existence en faisant le bien autour de lui par le biais de son agence de détective privé.
L'intrigue du roman se déroulant au Mali, le dépaysement est total. L'essentiel de l'action se passe à Bamako, une ville tentaculaire au bord de l'asphyxie, noyée dans la pollution, la surpopulation, la violence et la corruption endémiques, où tout et tout le monde s'achète et se vend. Une ville où cohabitent tant bien que mal populations locales de différentes ethnies et expatriés en tout genre, extrême pauvreté et richesse indécente. L'auteur ayant vécu au Mali dans le cadre d'une coopération pour des affaires de stupéfiants (il a été commandant d'une unité anti criminalité), on sent le vécu au travers du récit, il nous apporte une vison du pays bien différente de celle que l'on peut avoir à travers les médias, loin de tout angélisme mais avec beaucoup d'amour.
Le style de l'auteur est agréable à lire, le rythme est rapide grâce notamment à la succession de courts chapitres, et le fait que ce soit Solo qui raconte son histoire ajoute du punch et du réalisme au récit. Actions et rebondissements s'enchaînent sans temps morts au milieu d'excès de violence qui peuvent surprendre au début, mais qui rendent bien compte du climat ambiant (et je ne parle pas que de la météo !). Les dialogues sonnent juste et les descriptions sont extrêmement vivantes, mine de rien on apprend beaucoup sur le pays et ses habitants. J'ai passé un très bon moment avec Solo, et j'espère que l'auteur - Laurent Guillaume - lui donnera l'occasion d'apparaitre dans de nouvelles enquêtes...
Notation :
L'intrigue du roman se déroulant au Mali, le dépaysement est total. L'essentiel de l'action se passe à Bamako, une ville tentaculaire au bord de l'asphyxie, noyée dans la pollution, la surpopulation, la violence et la corruption endémiques, où tout et tout le monde s'achète et se vend. Une ville où cohabitent tant bien que mal populations locales de différentes ethnies et expatriés en tout genre, extrême pauvreté et richesse indécente. L'auteur ayant vécu au Mali dans le cadre d'une coopération pour des affaires de stupéfiants (il a été commandant d'une unité anti criminalité), on sent le vécu au travers du récit, il nous apporte une vison du pays bien différente de celle que l'on peut avoir à travers les médias, loin de tout angélisme mais avec beaucoup d'amour.
Le style de l'auteur est agréable à lire, le rythme est rapide grâce notamment à la succession de courts chapitres, et le fait que ce soit Solo qui raconte son histoire ajoute du punch et du réalisme au récit. Actions et rebondissements s'enchaînent sans temps morts au milieu d'excès de violence qui peuvent surprendre au début, mais qui rendent bien compte du climat ambiant (et je ne parle pas que de la météo !). Les dialogues sonnent juste et les descriptions sont extrêmement vivantes, mine de rien on apprend beaucoup sur le pays et ses habitants. J'ai passé un très bon moment avec Solo, et j'espère que l'auteur - Laurent Guillaume - lui donnera l'occasion d'apparaitre dans de nouvelles enquêtes...
Notation :
8/10.
Je l'ai lu également dans le cadre du partenariat. Ma chronique est en ligne depuis quelques jours si ça t'intéresse.
RépondreSupprimerJe pense, vu ta note, que tu as plus apprécié ce roman que moi. Comme toi, j'ai aimé l'intrigue à Bamako. C'est dépaysant, on y est vraiment. Mais pour le reste... Ca se lit bien, y a pas de doute mais c'est aussi vite oublié.
De l'auteur, j'ai préféré "Mako".
Je viens de lire ta chronique également, effectivement tu as moins apprécié le roman que moi.
SupprimerC'est vrai que l'histoire n'est pas très originale, mais c'est souvent le cas dans ces histoires de détectives privé ; ici le cadre dépaysant et la rencontre avec le quotidien du Mali est un plus qui lui permet de se démarquer des autres polars. Pour ma part, je ne pense pas que je l'oublierai très vite. Ce n'est certes pas le roman du siècle, mais il m'a fait passer un très bon moment de lecture.
"Black cocaïne" est ma première expérience avec Laurent Guillaume. Je vais ajouter "Mako" dans ma liste de futurs achats, merci du conseil :-)