Fiche technique :
Auteur : Bernard Charlery de La Masselière
Titre : Penser la question paysanne en Afrique intertropicale
Editeur / Collection : Presses Universitaires du Mirail / Géographie - Ruralités Nord-Sud
Nombre de pages : 176
Date de parution : Juillet 2014
Quatrième de couverture :
L’ambition de cet essai est, pour l’Afrique intertropicale, d’articuler la question paysanne à celle de la modernité, contre l’idée reçue que le paysan africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Il considère la façon dont le « paysan africain » s’inscrit, en temps et en lieux, dans l’histoire de la modernité, d’un côté comme catégorie du discours dominant et d’un autre dans son historicité particulière, c’est-à-dire dans la façon dont il « travaille » l’espace et le temps sur la durée.
L’ouvrage met en lumière l’incertitude des recompositions sociales et spatiales contemporaines (globalisation, rurbanisation, « désagrarianisation », pression démographique, errances des politiques agricoles publiques et internationales…), qui impose de reconsidérer les catégories avec lesquelles on pense le milieu rural africain, à commencer par celles qui distinguent traditionnellement le rural et l’urbain. Il mesure aussi les implications de la révision radicale des interactions historiques entre les processus politiques de formation nationale et la modernisation inaboutie d’une paysannerie qui constitue largement la moitié de la population active. Son objectif est d’ouvrir un débat où rien n’est « écrit d’avance », et paradoxalement de sortir d’une rhétorique du progrès qui autorise toute économie d’échelles comme autant d’économies de pensée, qu’elles soient de temps ou d’espace, et qui ramène les histoires singulières et problématiques et les territoires diversifiés à un moment unique et à l’espace lisse d’un développement dont on voudrait faire l’unique moteur d’une histoire mondialisée.
L’ouvrage met en lumière l’incertitude des recompositions sociales et spatiales contemporaines (globalisation, rurbanisation, « désagrarianisation », pression démographique, errances des politiques agricoles publiques et internationales…), qui impose de reconsidérer les catégories avec lesquelles on pense le milieu rural africain, à commencer par celles qui distinguent traditionnellement le rural et l’urbain. Il mesure aussi les implications de la révision radicale des interactions historiques entre les processus politiques de formation nationale et la modernisation inaboutie d’une paysannerie qui constitue largement la moitié de la population active. Son objectif est d’ouvrir un débat où rien n’est « écrit d’avance », et paradoxalement de sortir d’une rhétorique du progrès qui autorise toute économie d’échelles comme autant d’économies de pensée, qu’elles soient de temps ou d’espace, et qui ramène les histoires singulières et problématiques et les territoires diversifiés à un moment unique et à l’espace lisse d’un développement dont on voudrait faire l’unique moteur d’une histoire mondialisée.
Avis :
J'ai reçu Penser la question paysanne en Afrique intertropicale dans le cadre de l'opération Masse critique de Babelio ; je remercie Babelio ainsi que l'éditeur, les Presses Universitaires du Mirail, pour m'avoir envoyé ce titre qui a fait un heureux, à savoir mon cher et tendre qui signe donc cette chronique :
L’auteur, Bernard Charlery de La Masselière, est professeur de géographie à l’Université de Toulouse, spécialisé dans la ruralité africaine.
Cet essai prend pour point de départ un trop célèbre discours du président Nicolas Sarkozy, dit « Discours de Dakar » prononcé le 26 juillet 2007 à Dakar. Comme la plupart des commentateurs de l'époque l’auteur critique les clichés éculés, notamment la bêtement célèbre expression « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire », qui est la première partie de sa réflexion (Les relations entre l’écriture de l’histoire et le pouvoir politique : l’histoire comme instrument du pouvoir).
Dans sa deuxième partie l’auteur s’intéresse à la façon dont les paysans africains s’inscrivent eux-mêmes dans le temps, historique et « cyclique », ainsi que dans le système actuel de production.
Enfin, comme géographe, Bernard Charlery de la Masselière réfléchit sur les manières qu’ont les paysans africains de s’insérer dans l’espace : avec une certaine mobilité à l’appropriation de l’espace. Il termine sur les problèmes rencontrés par la jeunesse, la catégorie la plus importante désormais, obligée de retrouver la mobilité.
N’étant pas un spécialiste de l’Afrique, mais ayant tout de même quelques connaissances, je n’ai trouvé dans cet essai aucune erreur grossière, d’autant que l’auteur s’appuie sur une solide bibliographie. De plus, il rappelle quelques vérités sur l’Afrique, notamment l’importance qu’ont aujourd’hui les nouvelles technologies (le réseau mobile surtout) dans l’économie et la vie quotidienne dans cette région du monde.
Néanmoins sa lecture reste d’un abord difficile, avec des tournures de phrases complexes, voire un peu trop lourdes. Par contre, il a un intéressant petit dossier iconographique (photographies, cartes - c’est un géographe -, et graphiques) qui pourra intéresser quelques professeurs d’histoire-géographie.
Pour les lecteurs qui s’intéressent à l’Afrique, la lecture de l’ouvrage peut être intéressante et apporter quelques pistes de réflexions, mais pour les autres le style et le sujet pourraient être assez arides et décourager la lecture complète.
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