Fiche technique :
Auteur : Isabelle Duquesnoy
Titre : L'Embaumeur ou l'odieuse confession de Victor Renard
Editeur / Collection : Editions de la Martinière / Littérature
Nombre de pages : 528
Date de parution : Août 2017
Quatrième de couverture :
« Pute borgnesse ! »
Victor Renard n’eut jamais de chance avec les femmes. À commencer par sa mère, l’épouvantable Pâqueline, qui lui reprochait d’être venu au monde en étranglant son frère jumeau de son cordon ombilical. Puis ce fut Angélique, la prostituée, qui se moquait des déclarations enflammées de Victor et de sa difformité, comme de sa « demi-molle ».
Victor échappe pourtant à sa condition misérable : il devient embaumeur. Avec les cadavres, au moins, le voilà reconnu. Et en ces temps troublés, quelle meilleure situation ? Les morts, après la Révolution, ne manquent pas dans Paris…
Mais le sort le rattrape et l’épingle, comme le papillon sur l’étaloir. Face à ses juges et à la menace de la guillotine, Victor révèle tout : ses penchants amoureux, les pratiques millénaires de la médecine des morts, le commerce des organes et les secrets de sa fortune.
Où l’on découvrira que certains tableaux de nos musées sont peints avec le sang des rois de France…
Avis :
L'Embaumeur ou l'odieuse confession de Victor Renard : sous ce titre intrigant se cache un roman historique truculent et passionnant que je vous recommande chaudement.
Nous sommes à la fin du XVIIIème siècle, en pleine période révolutionnaire. Victor Renard est condamné. Dans quelques jours il va mourir de la main du bourreau, il le sait. Profitant de son audition publique, il fait le récit de sa vie, depuis sa naissance jusqu'à l'acte qui va lui coûter la vie.
« Je sais que ma condamnation est décidée, le récit des circonstances de mon forfait n'est, à vos oreilles, qu'un divertissement puisque vous en connaissez la fin ; vos gens m'ont surpris en flagrant délit. L'histoire de ma vie, ce sentier qui m'a conduit à commettre ma faute, ne servira qu'à persuader les foules de ma monstruosité. »
Pendant onze jours, Victor va se livrer. Son enfance malheureuse, la mort tragique de son père, la mise en apprentissage, les rencontres (bonnes ou mauvaises) qu'il va faire, ses erreurs et ses succès : il va tout dire, tout confesser. Sans se donner le beau rôle, avec une certaine naïveté et beaucoup de dérision Victor nous fait partager son quotidien, les moments clés de son existence et les pensées qui l'ont animé.
J'ai adoré ce roman autant pour la forme que pour le fond. Le style d'Isabelle Duquesnoy est vivant et très agréable à lire, l'utilisation de vocabulaire d'époque apportant une touche de réalisme que j'ai beaucoup apprécié. L'histoire est racontée à la première personne, par Victor, ce qui le rend éminemment sympathique ; quelles que furent ses actions j'ai compris pourquoi il les avaient accomplies, j'ai compatis et vibré pour lui. L'intrigue est captivante, les faits se dévoilent petit à petit et nous apprennent beaucoup, que ce soit sur les techniques d'embaumement ou la vie quotidienne sous la Révolution. Les descriptions sont précises, et loin d'être indigestes elles aident le lecteur à s'immerger totalement dans le roman. Les sons, les odeurs et les sensations tactiles nous frappent de plein fouet, parfois jusqu'à l'écœurement (avis aux estomacs fragiles !) mais toujours pour la bonne cause.
Si vous recherchez une lecture intelligente et dépaysante, foncez ! L'Embaumeur ou l'odieuse confession de Victor Renard saura sans conteste combler vos attentes.
J'ai adoré ce roman autant pour la forme que pour le fond. Le style d'Isabelle Duquesnoy est vivant et très agréable à lire, l'utilisation de vocabulaire d'époque apportant une touche de réalisme que j'ai beaucoup apprécié. L'histoire est racontée à la première personne, par Victor, ce qui le rend éminemment sympathique ; quelles que furent ses actions j'ai compris pourquoi il les avaient accomplies, j'ai compatis et vibré pour lui. L'intrigue est captivante, les faits se dévoilent petit à petit et nous apprennent beaucoup, que ce soit sur les techniques d'embaumement ou la vie quotidienne sous la Révolution. Les descriptions sont précises, et loin d'être indigestes elles aident le lecteur à s'immerger totalement dans le roman. Les sons, les odeurs et les sensations tactiles nous frappent de plein fouet, parfois jusqu'à l'écœurement (avis aux estomacs fragiles !) mais toujours pour la bonne cause.
Si vous recherchez une lecture intelligente et dépaysante, foncez ! L'Embaumeur ou l'odieuse confession de Victor Renard saura sans conteste combler vos attentes.
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